Chapitre 2 - the eyes of a stranger

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Habillé chacun d'un costume noir et d'une cravate bon marché, les deux frères Winchester roulaient à bord de la Chevrelot impala 1967. La voiture, noire comme leurs costumes, faisaient de plus en plus de bruit en démarrant. Baby devenait capricieuse, selon les termes de son propriétaire. L'homme d'une bonne trentaine d'années la retapait sans cesse, mais ne s'imaginait pas un instant la remplacer. Il forçait toujours un peu pour que la belle voiture daigne démarrer, mais elle roulait encore, malgré les nombreuses années. Dean se gara, sans discrétion sur le parking de l'hôpital. Un groupe de jeunes femmes, d'une petite vingtaine d'années à tout casser, étaient assises sur un banc, fumant des cigarettes à l'abri des regards des médecins qui leur déconseillaient. Elles arrêtèrent toutes leurs bouffées toxiques lorsque les deux Winchester, beaux et bien bâtis, descendirent du véhicule. Le plus âgé des deux s'approcha des quatre jeunes adultes, avec cet éternel sourire fier et charmeur. L'une des femmes en rougit même, ce qui ne déplaisait pas à l'ego du chasseur. Alors que les jeunes pouffaient d'un rire nerveux, en voyant un bel homme s'intéresser à elles, Dean tendit la main vers elle, et en quelques secondes, leur arracha les cigarettes des mains. Il continua de leur sourire, avant d'écraser chaque cigarette une à une. Il leur confisqua également le paquet en lâchant d'une voix posée ;

- Il y a assez de saloperies qui veulent vous tuer sur cette Terre, vous ne croyez pas ? fit-il en restant charmant malgré la grossièreté de sa phrase. Vous ne voulez pas leur faire plaisir en vous suicidant avec des conneries pareilles, mes belles, ajouta Dean.

Il ne dit pas un mot de plus, et ne laissa pas aux filles le temps de répondre. Content de lui, il continua sa route, suivi par son petit frère – d'un mètre quatre-vingt-douze.

- En parlant de belles filles, on est surs que les messages viennent de notre belle rouquine préférée ? lui demanda Sam.

- Ça dépend, commença Dean. Tu connais beaucoup de pro de l'informatique qui débutent leurs phrases par « Quoi de neuf mes poulets » ? rétorqua-t-il.

- Ouais, bien vu. Elle n'a pas envoyé d'autres messages ?

- Non, j'ai essayé de l'appeler depuis, elle ne répond pas.

- Elle doit être occupée.

- Encore un LARB ou un truc dans le genre.

- LARP, corrigea Sam.

- Whatever... soupira l'aîné.

* * *

Ils prirent l'ascenseur pour arriver au sixième étage, celui des soins intensifs. Ils avançaient tous les deux dans les couloirs, à des rythmes bien différents. Dean marchait rapidement, pressé de trouver celle qu'il cherchait. Sam, lui, restait à l'arrière pour mieux juger le comportement idiot de son frère. Il restait plus dans le personnage de l'agent, alors que Dean entrait définitivement dans la catégorie des crétins.

- Dean, attend !, râla son frère en essayant de chuchoter.

- Pourquoi tu parles si bas, tu as peur de réveiller un comateux ? se moqua-t-il en regardant les patients tous allongés dans leurs chambres doubles ou individuelles.

- J'essaye de ne pas me faire griller, mais c'est compliqué quand tu cours comme ça. Et quand j'ai parlé d'aller à l'hôpital, je parlais d'aller au labo, pour trouver les résultats d'analyses de Queen.

- Le Dr. Cain peut nous aider.

- Je pense qu'elle préférerait s'arracher les yeux que de parler avec toi.

Lorsqu'ils tournèrent dans le couloir, au niveau de l'aile du bâtiment où se trouvait monsieur Queen, Sam, plus concentré que Dean remarqua que toutes les chambres devant lesquelles ils passaient étaient vides. Ils ne croisèrent même pas une infirmière ou un médecin. L'aîné fut cependant attentif. Il nota la présence de la doctoresse brune devant la chambre 668 où reposait l'éternel dormeur répondant autrefois au nom d'Oliver Queen.

Allow myself to dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant