Tu finiras seule...avec des chats. (Thriller Erotico-Comique)

Chapitre 4 : Qui est-ce?

L'odeur de brocolis mélangée à celle du poulet au curry me fait réfléchir à la raison pour laquelle je continue à venir manger chez mes parents après une cuite mémorable. Ma mère me serre dans ses bras comme si elle ne m'avait pas vu depuis une éternité et mon père continu a examiner l'étiquette de la bouteille de vin que mon frère lui à porté, ce fayot.

-Alors, comment ça va la grosse? me fait Nino en me pinçant les fesses.

Je précise, mon frère a bientôt 38 ans et il est persuadé que les femmes sont toutes les mêmes... des profiteuses, égocentriques et narcissiques juste bonnes à se faire engrosser ...sauf maman évidement. Il faut dire qu'il s'est fait larguer par à peu près tout ce qui porte un soutien-gorge dans un rayon de 300 kilomètres à la ronde, même Julio le gogo danseur de Chikipop a porté plainte contre lui pour harcèlement sexuel. Nino dit que c'est un gros frustré qui fantasme sur lui, mais je suis à peu près certaine qu'un homo refoulé sommeille en lui depuis longtemps.

-La grosse te dit merde et te demande de lui foutre la paix. Va jouer ailleurs s'il te plait.

-Je ne sais pas quoi faire...je m'ennuie! me fait ce crétin en se moquant de moi.

-J'ai une idée! Va te jeter sous une voiture et oublie moi.

-Ma pauvre sœurette, t'as encore trop picolé hier soir !  me fait-il en se servant un verre de vin.

-Moi au moins j'ai une vie .

-Et quelle vie! Toute la ville ne parle que de ça!

Sa dernière phrase me glace le sang...Il sait! Il connait la vérité...pire...il m'a vu.

-Je ne sais pas de quoi tu parles.

Mon père lève soudain les yeux du programme télé qui semble bien plus l'intéresser que la présence de ses enfants.

Nino m'attire discrètement vers le couloir et me mime une fellation avec sa bouche et ses mains!

-C'était bien ? Tu as aimé?

La vision de mon frère en train de simuler un acte sexuel me donne envie de vomir, encore plus que l'odeur de la nourriture qui se prépare dans la cuisine depuis ce matin.

Cet imbécile détient la vérité sur ma beuverie, et j'ignore comment lui faire dire ce qu'il sait sans me faire passer pour l'alcoolique qui n'est pas responsable de ses acte un samedi soir .

-Qu'est ce que tu fais ?T'es dégueulasse!

-Ne fait pas l'innocente, tout le monde le sait...il me tarde que nos parents apprennent ce que leur fille chérie fait de ses soirées! C'est une bonne image pour l'entreprise familiale!

Il va me faire mourir...qu'est ce que j'ai bien pu faire pour qu'il s'acharne sur moi aujourd'hui.

Lorsque je me retrouve avec mon frère, j'ai l'impression que nous avons toujours quinze ans. Nous n'arrivons pas à avoir une discussion d'adultes car nous nous retrouvons toujours chez nos parents...et qu'aucun d'entre nous n'a réussi construire une vie sentimentale stable. c'est comme si en franchissant la porte de la maison familiale, nous montions dans une machine à remonter le temps et que nous nous retrouvions soudain dans les années collège. Même notre vocabulaire régresse.

Face à ses accusations,  j'élabore un plan d'attaque pour me défendre...

Règle numéro un: je suis innocente, jusqu'à ce que mes souvenirs mes reviennent.

Règle numéro deux: Toujours nier...quoi qu'il arrive, NIER.

Règle numéro trois: Ne jamais avouer qu'on ne se souvient de rien car on est déjà coupable d'avoir bu plus que de raison. Il ne manquerait plus qu'on ait fait des choses pas très convenables.