Chapitre 4 - Our blood is pouring down

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Cisco et Zed avaient partagé une vision qu'ils interprétaient de la même façon ; la mort et la souffrance cernaient l'homme à la veste en cuir. Les deux chevelus avaient eu l'impression d'entrer dans la tête de l'autre tant leur connexion semblait forte et intense. Leurs pouvoirs avaient des origines différentes et pourtant les deux se liaient parfaitement pour créer une vision commune. Tristesse, douleur, souffrance, ils avaient ressenti les émotions comme s'ils étaient l'homme de la vision en personne. Ils avaient même eu mal au ventre, l'estomac noué. Pendant un bref instant ils avaient été dans la peau de cet homme endeuillé.

Cisco resta à Central City, avec Caitlin, Joe, et la nouvelle recrue – que le policier avait finalement approuvée sans être pour autant fan de son entrée remarquable. Zed préféra retourner vers le seul qu'elle qualifiait réellement d'amis, malgré leur étrange relation, et sauta dans le premier train pour la ville pourtant le nom d'étoile. Il ne faisait pas très froid, et la métisse se contentait parfaitement de son court blouson de cuir jusqu'à ce qu'elle monte dans le train. Elle fut parcours d'un frisson. Elle soupçonna d'abord la fenêtre ouverte du véhicule roulant à vive allure, puis songea un instant qu'il pouvait avoir une autre raison. Zed regardera le siège inoccupé près d'elle et y trouva une affreuse écharpe rayée rose qu'elle utilisa – sans en avoir la moindre envie – comme plaid. En observant et sondant les parages, elle sentit que quelque chose clochait. Une part d'elle semblait toujours être coincé dans sa vision, ressentant la douleur d'un autre, l'autre part paraissait être resté à Central City où le garçon possédant sa capacité demeurait.


Sans en comprendre la raison, elle marcha machinalement jusqu'au fond du véhicule. Ses pas s'accéléraient sans qu'elle n'en prenne réellement conscience. Alors qu'on pouvait entendre le train avancer bruyamment, Zed concentra son ouïe sur un son particulier ; celui d'un portable qui sonnait. La brune en face d'elle avait la peau plus ambrée que la sienne et des cheveux nettement moins bouclés. Elle était ravissante dans son tailleur et ses escarpins. Zed s'approcha tellement d'elle que la femme dû reculer, gênée.


- Votre ami essaye de vous dissuader de venir à Star City, expliqua Zed à la parfaite inconnue.

- Je ne sais pas qui vous êtes madame, mais si c'est un pari que vous avez fait avec vos amis, c'est raté, vous n'arriverez pas à me faire peur, répondit la femme en s'éloignant d'elle.

- Ce n'est pas un pari. Vous êtes en danger.

- Alors c'est une blague, supposa l'inconnue. Et elle n'est pas drôle. Laissez-moi tranquille.


La femme aux cheveux frisés attrapa le bras de l'autre métisse et la força à se retourner sans pour autant lui faire mal.


- Vous voyez l'homme là-bas, celui avec les quelques mèches blondes qui dépassent de la casquette, observa Zed. Celui qui n'a même pas daigné se raser depuis au moins une bonne semaine, voire deux, ajouta-t-elle.

- C'est juste un type qui lit le Central City Picture News, lança celle qui connaissait bien le journal.

- Il n'est pas ce qu'il prétend, elle jeta un œil au téléphone de la femme qui continuait de sonner ; vous devriez décrocher maintenant.


Elle laissa la femme et retourna vers son siège dans le wagon voisin. Avant d'attraper son téléphone pour le déverrouiller, l'inconnue hésita et regarda la silhouette de Zed s'effacer dans le couloir entre les deux wagons. Énervée par cette agaçante interruption, elle décrocha de façon impolie ;

Allow myself to dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant