PETIT PATRON

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J'entrai dans mon bureau bien énervée par moi moche et ventru, mon directeur. Il avait carrément refusé ma demande d'augmentation sous prétexte que si je commençais maintenant et que je ne dépassais pas six mois j'aurais un bonus alléchant. Je savais que c'était juste pour que je lui fiche la paix. Connaissant ce tas de graisse il a du mal à récompenser qui que ce soit préférant tout garder pour lui-même.

Fannely qui était à son poste couru vers moi comme à son habitude pour les scoops de dernière minute.

_Alors ma belle il parait que tu as eu un accrochage plutôt sanglant avec le petit patron...qu'est-ce qui s'est passé ?

Ah ces gens dans les bureaux tellement en manque de sensation forte que même lorsqu'une situation banale se produit ils en font tout un plat...

_Sanglant c'est un mot un peu fort je dirais plutôt... chaud et je ne plaisante pas.

_Vas-y raconte !

_Le petit patron est en fait un connard de première qui renverse son café sur ces employés et ne daigne même pas s'excuser.

_Te connaissant je suis sûre que tu l'a salement amorché.

Sérieusement elle me prend pour une catcheuse ou quoi? Quelle sadique !

_Non je l'ai plutôt répondu comme une personne civilisée.

_J'imagine, ouais.

Non mais je ne suis pas aussi irrespectueuse que ça! Ce n'est pas parce que je dis ce que j'ai sur le coeur que je dois porter le casque de l'impolie de service.

_Bon...le boulot tu le commence quand ?

_Maintenant alors dans mon bureau mademoiselle...

Je me retournai pour voir celui qui avait osé m'enlever les mots de la bouche. Mon petit patron se tenait derrière moi. Je n'ai pas compris pourquoi il avait mis un putain d'accent sur le mademoiselle mais je suis sûre que ça sous-entendait quelque chose...

_Tout de suite monsieur.

Il tourna ensuite les talons. Fannely me fit une grimace comme pour me dire que ça allait barder. En retour je lui chuchotai un je gère t'inquiète bébé. À part désintéressé je me rendis chez le petit patron en me promettant à moi-même de ne pas entrer dans n'importe lequel de ces jeux de provocations. J'entrai donc dans son bureau après avoir toqué trois bon coup...

L'AMOUR EST UN TUEUR À GAGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant