Soigner pour vivre

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Rien n'était calme chez moi. Vivre dans une famille riche, devoir se comporter comme des rois, être supérieur aux autres. Normal pour les membres de ma famille mais moi je ne m'y suis jamais fait à ces tradition, à cette éducation.
Il y a un peu plus de deux ans que j'ai réveillé mes pouvoirs suite à un accident qui hante ma mémoire. Mon nom est Neishin Tsukinokawa. Si on cherche un peu, on découvre que mon prénom signifie renégat et mon nom de famille rivière de lune. Mon clan me surnomme la traîtresse de la lune. Je vis au Japon et je me souviens encore de ce pourquoi on m'a offert ce surnom. C'était il y a deux ans, quand j'avais encore que seize ans.
Une journée ordinaire devrait commencer par le réveil tout gentil de sa mère, de sa famille. Mais pour moi tout est différent.
Tous le clan m'accuse d'avoir tué ma mère a ma naissance. Mon père me rejette également affirmant que je n'aurais jamais dû voir le jour, que si je n'avais pas existé ma mère, la femme qu'il aime le plus au monde serait encore là et il la couvrirait du plus tendre amour.
Le seul amour que je reçois est celui de ma chère sœur Sakura et de ma nourrisse Nora, elle aurait même promis à ma mère, quand elle était au plus mal, de m'aimer comme sa propre fille et de ne jamais me laisser tomber. Et chaque jour elle remplit à merveille sa promesse.
Sakura quand à elle est toujours gentil et aimante quand nous sommes seules toutes les deux. Mais quand nous sommes avec notre famille et qu'on me blessé, elle ne lève pas le petit doigt. Elle ne vient me consoler que tard dans la nuit.
Grâce à elles, je me suis toujours attaché à la vie. Tous les autres m'insultait, me frappait, me blessait.
J'étais le papillon rouge sang d'une colonie de papillons blancs.
À l'école se n'était pas mieux. Les autres enfants m'insultait et me lançaient des cailloux durant les récréations. Un jour j'étais rentrée à la maison les cheveux et la moitié du visage en sang car mon m'avais jeté une grosse pierre sur la tête à la sortie de l'école et tous le monde s'était moqué de moi. Une fois à la maison, mes cousins m'avaient traîné devant mon père. Sur le parquet les traces de mon passage rougis de mon sang. Mon père m'avait insulté, frappé, il me dit même que je ne lui causait que des problèmes. Pour finir, il m'avait privé de repas pour une semaine.
Voulait il que je meure de faim ? Que je sois assez affaiblie pour lui donner l'honneur de me porter le coup de grâce ? Je fut dans l'obligation de rejoindre ma chambre pour la soirée.
Je n'en pouvais plus. Rien n'allait dans cette famille. Si mère n'était pas morte, que se serait il donc passer ? Aurais je eu une autre vie ?
J'avais fait un choix durant cette nuit d'été. J'allais prendre la route, quitter cet enfer, cette famille qui ne veut pas de moi. Demain serait le départ d'une autre vie.
Une dernière journée, je devais survivre une dernière fois à l'école puis une fois chez moi, mon sac de voyage déjà préparer entre mes mains, je partirais dans la direction où le soleil se couche, loin très loin de chez moi.
Il ne me reste que quelques pas à faire pour atteindre ma classe, la cloche n'a pas encore sonnée. Mais je peux entendre mes "camarades" de classe rirent dans la salle. La porte était légèrement entrouverte et ce que je vis me glaça le sang.
Le tableau était recouvert de dessins et d'insultes, cadeaux des membres de cette classe.
"- Il n'est toujours pas arrivé le déchet ?
- Son père a dû la jeter à la poubelle !
- C'est sa place après tout.
- Vous croyez que sa famille la tuée ?
- Et alors ? C'est pas notre problème, c'est tous ce que mérite une chose comme elle ! "
Et tous partirent dans un fou rire à ces mots. Des larmes de rages tombaient sur le sol. S'en était trop pour moi. Je courus comme je pu vers la sortie. Plusieurs professeurs essaient de me rattraper. Mais une fois la grille sauté je m'enfuis dans les rues et aucune personne ne pu me rattraper.
J'étais passée par chez moi en toute discrétion. J'utilisais un passage secret depuis mes cinq ans. Un trou dans la clôture, caché par de grandes haies.
Ma chambre était éloigné du bâtiment principal. Même les invités de pères pouvaient se perdre rien quand n'allant aux toilettes. C'est pour cela que les domestiques étaient très nombreux chez nous. Plus ils étaient nombreux, moins il n'y avait de problème dans la demeure.
Personne ne me vit. Je me glissais telle une ombre dans les ténèbres de la maison.
J'entendais les voies de mes cousins résonner dans les couloirs. Le temps était à présent compté avant qu'ils ne me trouvent.
Heureusement je leur échappa de justesse.
Une fois mon sac en main je repris le même chemin.
Mais juste avant que je ne franchisse le passage quelqu'un cria mon nom. Je reconnu la voie de Nora ma nourrisse mais je savais que son cris avait alerté toute la maison, alors je déguerpi tel un lapin d'un terrier de renard.
Je savais déjà que ma famille ne me chercherait pas, qu'ils me laisseront, qu'ils m'oublieront comme si je n'avais jamais existée.
Je tourne en rond dans la ville, sans trop savoir où aller, quoi faire.
Je marche depuis des heures, le soleil se couche à l'horizon et j'ai atteins les champs à la limite de la ville.
Plus rien ne me retient, ne m'enchaine à mon passé. J'ai laissée tellement de choses derrière moi, tellement de personnes. Mais aucune douleur ne m'emplit le coeur. Est ce la bonne solution de s'enfuir dans la nuit ?
"- Tu ne pouvais pas mieux choisir princesse. C'était la meilleure à faire."
Je me retourne surprise mais il n'y a personne. Je suis seule sur cette route.
"- Tu regardes bien trop haut princesse. Je suis bien plus petite."
Mon regard est alors attiré vers le bas et surprise, je recule rapidement. À mes pieds, un écureuil beaucoup plus grand que les autres. Il m'arrive à la taille. Un écureuil qui fait un mètre, c'est impossible !
"- Hé non gamine ce n'est pas impossible puis ce que tu me vois.
- Super j'entends des voies et j'ai des hallucinations maintenant...
- Oh fillette tu m'écoutes un peu ?
- Un écureuil qui parle. Non mais je rêve...!!"
Et l'écureuil en question me mordis la cuisse.
"- C'est bon tu m'écoutes maintenant ?
- Tu étais obligé de me mordre ?
- Oui !"
Heureusement je n'avais rien de grave. Je détourna un moment mon regard et quand je revins à la réalité l'écureuil était devenue une jeune femme.
"- Maintenant c'est mieux pour parler non ?"
Ses cheveux étaient sublime, brun au reflets roux. Ses yeux violets m'examinent de part en part.
Mais avant que je n'ai pu prononcer le moindre son, une explosion retentit au moment où les derniers rayons de lumière franchissaient l'horizon.
L'explosion avait eu lieu près d'ici et la fille écureuil regardait la fumée noire qui s'élevait à présent au dessus des maisons.
"- Tu dois y aller. Des gens ont besoin de toi.
- De moi ?
- Sakura est gravement blessée..."
À ces mots je fonçait à présent en direction de l'accident oubliant le pourquoi j'avais décidé de partir sans me retourner. Mes pensées se bousculèrent, mes sentiments s'emmélèrent.
Après quelques minutes de course, j'arrivais à l'accident. Il s'était déroulé dans un lieu sans habitations, éloigné de tous postes de secours. Deux voitures s'étaient percutées. Mais une chose étrange me perturbait. Une des voiture était garée, il 'y avait aucun passager. Mais dans l'autre voiture, Sakura. La voiture s'était retournée et la portière était ouverte. Sakura couché sur le dos sur le sol. Je courais vers elle mais je ne savais pas quoi faire, elle était tellement blessée. Elle saignait de plusieurs endroits : la tête, le bassin, l'épaule, ...
La peau de son bras était comme arrachée et une barre de fer était parvenu à se planter dans sa jambe. Elle revient à elle et toussa du sang, elle n'était pas seulement blessée extérieurement mais aussi intérieurement. On aurait dit qu'elle ne me voyais pas, son regard était tellement vide.
"- Tu dois la soigner !
- Encore toi ...
- Tu peux la soigner !
- N'importe quoi !! Il faudrait un miracle elle est si blessée...
- Tu es son miracle !
- Quoi ? Qu'est ce que tu racontes ?
- T'es t-il déjà arrivé de soigner quelqu'un, un animal ?"
Un image me revient d'un coup. J'avais soigné un chien il n'y avait pas si longtemps. Comment avais je fais déjà ?
Je reproduis les même mouvements que pour le chien et une lumière bleue s'échappa de mes mains.
Les blessures de Sakura se refermèrent petit à petit. La barre disparue pour laissée la place à sa peau de nouveau fermée.
Une fois toutes ces blessures fermées je la regarda, on aurait pû croire qu'elle dormait, que l'accident n'avait jamais eu lieu.
Au loin le sons des ambulances et l'écureuil me tira en arrière, il fallait partir ou tous devrait recommencer.
Je ne remarqua malheureusement pas le regard que me lança Sakura lors qu'elle se réveilla.
Je disparue une nouvelle fois mais cette fois accompagnée.
Je ne sais pas trop comment sa s'est passé mais depuis que je l'ai rencontré je ne la quitte plus. À présent elle est devenue ma nouvelle famille.
J'ai eu beaucoup de mal à la croire lorsqu'elle m'expliqua qu'elle était l'écureuil mythologique Ratatosk, l'écureuil grimpant au tronc de l'Yggdrasil. Heureusement pour moi elle possédait un autre nom lorsqu'elle devenait humaine. Elle s'appelait Junn.
Donc sa fait deux ans que je vis avec elle et il y a deux jours j'ai passée mon dix huitième anniversaire avec elle mais tous ne sais pas vraiment bien passé. Un sorte de chasseur de prime s'était invité à la fête. À présent je sais qu'il ne faut vraiment pas énervé Junn.
Aujourd'hui elle m'a dit qu'on aurait des invités très spéciales. Tous les amis de Junn sont étranges de toutes façons donc à voir.
Junn était sortie pour acheter quelques pâtisseries pour ses amis. Quant a moi je devais sortir pour aller nourrir les chats du refuge du quartier. La responsable était une amie et elle avait fini par tomber malade à cause du froid actuel. Le refuge n'était qu'à seulement quelques minutes de notre appartement, je ne laissa pas de mots indiquant mon départ. Les invités n'allaient pas tomber du ciel.
Le refuge était principalement une maison à chats mais trois chiens y vivaient également. Dès qu'ils me virent entrer, ils se lancèrent à ma poursuite pour jouer. Mais je devais d'abord nourrir tous les chats.
Je mis plus de temps que prévu à changer toutes les cages et la nourriture, je m'apprêtais à fermer la grille quand une personne cria mon nom.
"- NEISHIN !"
Junn courrait vers moi. Derrière elle deux hommes, l'un des deux me dévisage, il semble avoir mon âge.
"- Ils sont là ! Ces imbéciles se sont perdus plusieurs fois en route !
- Qui est ce que tu traites d'imbécile bouffeuse de noisettes ?
- Ba toi mon p'tit chat. Tu ne sais que miauler maintenant ? Où sont passés tes griffes ?
- La ferme ! Tu vas voir qu'il ne faut pas réveiller un lion."
On aurait cru qu'ils allaient commencer à ce battre. Le garçon ne parlait pas. Il regardait juste la scène, un sourire collé sur son visage.
"- Vous n'avez pas fini de jouer les gamins ?
- Mais Nini ce lion est un imbécile.
- Oui j'ai compris mais pourquoi ils sont là d'abord ?
- Ils nous emmène au rassemblement ! Prépare tes bagages !
- Tu sais bien qu'ils sont déjà fait. Tu m'en a parlé à mon anniversaire.
- Ouais c'est vrai !
- Pourquoi ils sont là ? On peut pas y aller toute seule ?
- Non ! Car je sais pas conduire.
- Tu ne sais rien faire l'écureuil."
Et elle se mit à bouder à cette réplique du Lion.
"- Bon on a oublié l'essentiel. Je m'appelle Neishin, enchanté ! Je suis ravie de rencontrer d'autres gardiens. On y va ? En route pour le rassemblement !"

Gardiens des dieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant