CHAPITRE 5

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Je trouve ce cover vraiment magnifique, à écouter sans prise de tête...

***

Les petits yeux de Ren s'ouvrirent difficilement sur objet assez particulier. Elle leva les bras pour l'atteindre et tapa légèrement dans les cristaux de cet attrape-rêve pendu au-dessus du lit où elle était couchée. Le doux son des petites pierres retentit dans la pièce éclairée par la lumière du soleil. Elle se redressa sur ces coudes, retira la couverture qui était sur elle et passa ses jambes sur le côté. Elle remarqua qu'elle portait les mêmes habits que la veille mais, en voulant toucher le sol avec ses pieds, elle ressentit encore la douleur de sa cheville. Elle vit un bandage autour de celle-ci soigneusement posé. Elle le regarda un instant essayant de remettre ses souvenirs en place : la soirée, Sébastien, son père et puis... cet homme :

« Bien dormi ? »

Elle releva la tête vers son interlocuteur. C'était lui, le même regard sombre, ses cheveux noirs étaient ébouriffés comme à son habitude. Il était assis devant l'entrée de la cabane, sur le rebord des planches laissant tomber ses jambes dans le vide. Son domicile se trouvait donc dans les arbres, conclut Ren qui essayait de s'appuyer contre les meubles pour rester stable :

« Tu ne devrais pas trop bouger avec ta cheville. »

Elle le regarda un instant, un peu étonnée, puis continua tout de même à marcher en direction du jeune homme qui se retourna dos à elle après avoir souffler légèrement et il murmura une chose inaudible pour Ren. Celle-ci s'approcha de l'entrée, passa la porte pour découvrir le décor en face d'elle. Effectivement, la cabane se trouvait bien dans les arbres et donnée une vue à couper le souffle : En face d'elle se trouvait un gigantesque lac de sable blanc, entouré d'arbres feuillus du printemps ainsi que des buissons remplis de fleurs et de baies. En regardant autour d'elle, elle remarqua que la cabane se trouvait sur l'arbre le plus haut de la forêt et vit au loin une forme sombre qui ressemblait à son village. Il lui semblait si loin... C'est clair. Personne ne viendra me chercher, pensa-t-elle avant de reprendre ces esprits et de s'asseoir à deux mètres du garçon, laissant pendre elle aussi ses jambes dans le vide qui ne lui faisait aucuns effets puisque Ren était bien la seule du village à ne pas avoir le vertige. Quelques minutes passèrent, et l'homme à côté d'elle n'avait encore rien dit. Elle commença donc à balancer ses jambes comme une enfant. Puis elle lui vint l'idée de lui poser quelques questions :

« Vous comptez me tuer ?

- Peut être. » Cette réponse ne la perturba pas vraiment vu qu'elle savait qui était à côté d'elle. Le monstre que tout le village craignait se trouver assis près d'elle et ne lui avait fait aucun mal. Enfin... pour le moment.

« Vous voulez quoi alors ? » Il ne répondit pas. Il inspira doucement, elle l'observa dans tout son mouvement : ses épaules remontèrent délicatement vers le ciel, son thorax s'épaissit pour prendre tout l'air possible. Il souffla tout son air peu après puis tourna les yeux vers elle. Ceux-ci intimidèrent légèrement la jeune fille mais elle ne détourna tout de même pas ce regard sombre :

« Juste te confisquer pour que le village se sente démuni. » déclara-t-il finalement. Elle hallucina. Les yeux grands ouverts et les sourcils relevés, elle le dévisagea avant de sortir un ricanement.

« Je veux juste voire comment va évoluer les habitants sans leur petit bijou à leurs côtés.

- Ils vont très bien réussir à se débrouiller sans moi. Défendit-elle

- Je ne pense pas vraiment. Dis-moi, qui ramène tout le temps la nourriture au village, qui entraîne les plus jeunes fassent au danger et guide le peuple ? Qui hein ? »

MARINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant