Je remonte la couverture jusqu'à ma tête et me l'enrouler autour de celle-ci. Ma meilleur amie, se trouve dans la même position à côté de moi. Après tout ce n'est pas étonnant, le froid est de plus en plus bestial dans notre région, et ce depuis des siècles. Les gens du bas peuple sont les plus atteints : nous ne vivions pas dans un château où la chaleur se trouve dans tous les recoins de celui-ci. Donc bien-sûr, la famille royale ne semble pas s'en préoccuper tant que ça de notre état actuel, eux ils ont toute la chaleur dont ils ont besoin. À chaque fois qu'ils passent dans le village pour je ne sais quelle raison, ce n'est même pas un regard pour les gens qui meurent sur leurs terres. Heureusement, nous ne sommes pas tous en était de mort prochaine, nous nous sommes habitués au fil du temps, mais la période la plus dure est bien l'hiver, et les malades ne manquent pas à l'appel.
Je tremble, mon chocolat chaud dans les mains.
-Tu en reveux ? me propose Millie, ma meilleure amie.
-Non, ça va aller, t'inquiète, décliné-je même si au fond de moi j'aurais pas refusé encore un peu de chocolat chaud.
-Allez, je t'en refais, dit-elle, ayant compris que dans mon esprit je ne faisais que réclamer ça.
-Merci, Millie, vraiment, que ferais-je sans toi ?
-Rien, crois-moi, rien... lance-t-elle pour rire, même si une part de vérité se trouve dans sa phrase.
Elle se lève, toujours la couverture enroulée autour de son corps, elle verse le chocolat dans ma tasse et me la tend. Je bois une gorgée en jetant un coup d'œil à l'heure.
-Eh, merde !
J'avais dit à mes parents que je ne restais pas plus d'une heure chez Millie, mais je suis ici depuis bien une heure et demi. J'attrape Bianca, mon paresseux, et cours dehors en saluant Millie.
Ouïe ! Courir en hiver lorsqu'il fait froid n'est jamais une bonne idée ! Les points de côté sont douloureux et ne parlons pas de ma gorge. Je m'arrête pour reprendre mon souffle. Je m'assois parterre en prenant de grandes inspirations. Je relève mon regard et me rends compte que je me suis trompée de chemin. J'ai dû suivre Bianca et me tromper de route au croisement des trois chemins. Je cherche du regard mon paresseux, quand tout à coup, je l'aperçois dans une sombre église qui se trouve devant moi. J'appelle Bianca à maintes reprises mais je la vois tout de même s'éloigner dans l'ombre, elle a l'air comme une prisonnière d'un sortilège, en transe. Je rentre donc dans ce sinistre lieu, un frisson me parcoure le dos : les murs de cette église sont recouverts de gargouilles. Ces animaux mystiques m'ont toujours fait peur. Je me souviens d'une histoire que ma mère me racontait étant enfant. Cette histoire comptait la vie de ces horribles créatures, qui a l'époque étaient sous le joue du roi Ganäé. Leurs missions consistaient à tuer toute personne déconvenant à ce tyran, elles le faisaient dans la pire façon possible : elles commençaient par leur arracher les yeux, puis le cœur, enfin faisaient bouillir leur carcasse pour se nourrir de la chair et la souffrance de leurs victimes. Au rappel de cette histoire, un frisson glacé remplis de terreur me traverse. L'atmosphère de cette église me paraît encore plus terrorisante à l'intérieur que celle de l'extérieur. À l'instant, je sens une envie profonde, retrouver Bianca, quitter ce lieu sinistre et vite rentrer à la maison. J'ai beau la chercher dans tous les recoins, la seule chose que je trouve c'est la de la crasse et de la poussière, et la seule chose que je gagne c'est encore plus d'anxiété.
-Bianca ! Bianca ! voilà ce que je m'efforce à crier depuis dix bonnes minutes.
Quand tout à coup j'entre-aperçois le bout de sa pâte derrière une porte camouflée par un mur. Je m'avance jusqu'à arriver à l'embrasure de la porte, et là, je me rends compte que mon paresseux fixe avec insistance un objet, mais je n'arrive pas à distinguer son apparence. J'entre donc dans cette petite pièce, sombre et miteuse et je découvre enfin ce que Bianca regarde depuis tout à l'heure : c'est une petite pierre rouge pas plus grosse qu'un caillou.
Connaissant le caractère de cochon qu'a mon paresseux, je comprends très vite que le seul moyen pour la ramener à la maison est de prendre cette pierre avec moi.
-Tant pis, déclaré-je. Je la ramènerai demain cette pierre, et puis l'église ne va pas s'envoler non plus.
Je saisis Bianca en la serrant fort contre moi, et prends le chemin du retour pour rentrer chez moi. La pierre bien au fond de la poche de mon jean.
J'étais bien loin de me douter de ce qui allait arriver.
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Voilà le prologue ! L'idée de l'histoire est de -Roze- !
Une amie m'aide à écrire cette histoire, elle n'a pas encore wattpad, mais quand elle l'aura je vais vous dire qui c'est ! Je vais réécrire le résumé comme il se doit.
-BAIV
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Les Joyaux Immortels - Le sceptre des glaces
FantasyRomina vit depuis son enfance dans les terres glacées et peu vivables de Icyl. Ce pays qui depuis des siècles les habitants lutent contre le froid. Mais alors que Romina trouve une étrange pierre, beaucoup de choses changeront. Elle qui était une s...