Chapitre 18

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Comme tous les mardis matin j'allais à l'école à contre cœur. En arrivant Sam et Thès se jetèrent à mon cou. Je m'étais enfin décidé à leur faire part de la nouvelle.

J'eu d'abord mon option. Je terminais un dessin dont l'incitation était: attirer le regard du spectateur sur un point précis. J'avais donc d'abord esquissé l'arrière-plan. Il s'agissait du pont Bir-Hakeim à Paris. On n'en voyait que la partie cycliste et piétonne, au centre, sous la ligne 6. J'avais ensuite rajouté une petite fille tenant un ballon en forme de cœur. Elle portait une robe marinière rouge. J'avais décidé que le fond resterait en noir et blanc, et que donc, le regard serait attiré sur cette petite fille.

Je pris mes crayons taillés et nuançai le décor. J'avais aussi fait les piliers du métro aérien. Ils étaient très jolis car ils ont comme des clous à tête ronde sur toute la hauteur ce qui était très décoratif.

À 10h je n'avais pas fini mon travail, je le rangeai donc et le pris avec moi dans le but de le terminer à la maison. Avant de rejoindre Thès et Sam pour le break, je demandai quelques thèmes de dessin à mon professeur qui m'en donna plusieurs pour les vacances. Je savais que j'avais encore un cours jeudi, mais je voulais pouvoir commencer à y penser dès ce soir.

En montant en classe je m'attendais à devoir supporter les commentaires insultants et désagréable de mon camarade de classe mais celui-ci était absent. Notre professeur ne montra pas son étonnement. Le cours fut original et recherché, pourtant, curieusement ,je ne m'étais jamais autant ennuyée.

Il te manquait ?!- Non il ne me manquait pas, ne dit pas n'importe quoi toi ! - Tu es masochiste ?! -Encore moins ! Tu te crois masochiste toi ? Parce que si je le suis, tu l'es aussi ! -Non tu as raison. Mais quoi alors ?

Je crois qu'il me distrayait pendant ces cours d'une banalité consternante...

Je me surpris à faire la discussion à ma conscience plusieurs fois dans la journée, et ce fut de même le lendemain.

♤♤

À la sortie de mon cours d'allemand, je dû courir jusqu'au gymnase comme chaque semaine, puisqu'officiellement mon cours commençait quand je finissais la leçon. Heureusement habituellement le bus arrivait sans que je n'aie besoin de l'attendre ce qui me permettait d'être sur place en dix minutes.

Seulement, cette semaine, je ne sais si ce fut le cours qui fut plus long, ou si ce furent mes jambes qui se firent plus courtes et moins rapides, quoi qu'il en soit, je ratais mon transport. J'attendis quinze minutes les écouteurs enfoncés dans les oreilles pour ne pas penser au savon qu'allait me passer Nahr ou Steffen. En arrivant, je me préparais à recevoir un échauffement particulièrement dur ou désagréable, ou encore à devoir nettoyer les vestiaires les douches ou même les toilettes en punition, Mais ce ne fut rien de tout ça ; je dus passer mon heure à regarder les autres filles combattre. Un vrai calvaire. Il n'y avait que Steffen pour en avoir l'idée. C'était lui qui donnait cours, puisque Nahr n'était pas revenu, et ne reviendrai pas tout de suite. D'après ce que j'avais perçus des bribes de conversation Nahr aurait été retenu pour aider une enquête policière.

Je savais que la police avait souvent sollicité son aide, en tant qu'ex-agent pour délier de complexes énigmes sur les trafics de drogue. Nahr connaissait beaucoup de trafiquants, de places d'échanges, de cultures et surtout pouvait aider dans certain autre cas de figures.

Quand mon cours -auquel je n'avais pas pu participer- se termina, Steffen se dirigea vers moi.

"Alors c'est quoi ton excuse cette fois ci ?

Bring me to lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant