Recueil de textes ♡

~6.4~

Y'a tellement d'affaires qui ne s'expliquent pas, qui ne se sont jamais expliquées entre nous. Y'a plein d'affaires qu'on a jamais dit aux autres, y'a plein d'affaires que j'ai refoulé parce que je ne voulais pas le partager. Je peux bien faire comme si rien ne s'était passé entre nous, faire comme si je ne t'avais jamais aimé pis qu'on ne s'était juste jamais rapproché, mais il y a plein de souvenirs pis de sentiments que je ne suis pas capable d'ignorer. Je voulais faire le défi d'écrire et de ne pas réfléchir à ce qu'on écrivait mais juste tout écrire, mais tout tourne encore autour de toi. Il n'y a pas une seule de mes pensées qui n'a pas dévié vers toi. Tu me manques, je pense bien que tu le sais. Je t'aime encore bien gros, bien trop, ça aussi tu le sais probablement. Je me sens encore toute bizarre en ta présence, ça me rend encore heureuse de parler avec toi. J'essaie vraiment de l'ignorer et de faire comme si tu ne me faisais plus ressentir rien, mais je le sais que ça marche pas et que je t'aime un peu trop, que notre histoire est finie depuis bien trop longtemps. Je m'ennuie de toi quand tu me calmais parce que je stressais beaucoup trop (genre toujours), de toi qui me faisait des jokes plates quand j'étais fâchée ou juste quand ça te tentait, de toi qui riait comme un attardé en plein milieu des cours, de toi qui rougissait autant qu'une tomate quand quelqu'un commentait notre pseudo-relation, je m'ennuie trop de toi... Le pire, je pense que je m'ennuie de tous les côtés de ta personnalité, autant en ami qu'en peut-être plus. Je m'ennuie juste de pouvoir te parler un peu n'importe quand et de pouvoir sortir la première niaiserie qui me passe par la tête sans que tu ne me juges... Bon, enfin, sans que tu ne me juges trop. T'acceptais que je sois un peu folle pis c'était le plus beau cadeau que tu pouvais me faire. Tu me demandais de l'aide quand t'en avais besoin et je savais que je pouvais faire la même chose. La gang au complet me manque, tu sais? Je m'ennuie des cours d'ECR où on délirait limite un peu trop, des cours de français où on était une gang de "boostés" et qu'on finissait avant tout le monde, ou des cours de sport où on faisait juste crier des niaiseries. Tu sais, j'ai tout le temps peur que tu n'aies pas accordé autant d'importance à certaines petites affaires comme je l'ai fait, voir que tu les aies oubliées. J'ai peur que tu dises que notre peut-être-plus-qu'amitié n'était rien pour toi, j'ai peur que tu dises que tu faisais ça juste pour ne pas me blesser, ou encore que nos amis te poussaient à le faire. J'ai tout le temps peur que ce ne soit que des rumeurs et que tu ne m'as jamais aimée. J'ai tellement peur de tout, tu sais? Je stresse à rien, j'ai peur de tout, je pleure à rien, mais tu sais, grâce à toi, je passais au dessus de tout ça, j'étais forte même. Mais sans toi, ce n'est plus pareil, je n'ai plus autant envie de me battre pour gagner, je n'ai plus autant envie de faire savoir mes idées et opinions, je n'ai plus autant envie de faire la folle, je n'ai plus autant confiance en moi, je n'ai plus la petite flamme qui me poussait à faire des niaiseries, certes, qui me rendait aussi très heureuse. Plus rien n'est pareil, tu sais? Je ne peux plus faire les mêmes affaires parce que notre gang n'est plus autant tissée serrée qu'elle ne l'était, je n'ai plus ces amis avec qui j'avais une amitié dure comme le roc, je n'ai plus personne à qui gueuler ce que je voulais et qui me répondait encore pire. Je m'ennuie de toi, vraiment, vraiment trop, je m'ennuie de la vie avec toi dedans tout court, je pense. Je ne t'ai toujours montré que le positif de ma personnalité, mais je n'avais pas à cacher le négatif parce que tu me le faisais oublier. Tu mettais un rayon de soleil dans mes journées et si ça ne marchait pas, tu mettais tout au moins un arc-en-ciel au travers de mes nuages. Tu réussissais à rendre le pire de mes journées en quelque chose de bien moins grave, et tout le positif en quelque chose d'encore mieux. Tu me faisais croire que ça valait la peine de se battre et de rester debout, tu me faisais comprendre que la vie mérite d'être vécue pleinement. Et tout ça, ça me manque. TU me manques.

••

Written two weeks ago.