Les Démons De Mon Passé

Chapitre : 3-XVII-2

Chapitre 37 : le démon... part 2

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☆Daryl☆

Je ne supporte plus de voir Matt se faire prendre les coups à ma place. C'est de ma faute ce qui est arrivé et Matt a encore menti, menti pour me protéger afin que je ne subisse pas les sévices de notre père. Menti pour ne pas me voir me faire battre. Matt est couché là sur ce lit dans cette chambre qui n'est pas la notre. Cela fait bien trop longtemps qu'il subit à cause de moi, bien trop longtemps que je suis derrière lui à me cacher. Mais cela est fini. Fini d'être le petit frère fragile malgré que nous sommes jumeaux. Matt pardonne moi de n'avoir jamais eu le courage que tu as eu face à notre père, face à ces enfants qui à l'école m'harcèlent. Maintenant se sera toi et moi, nous contre ce père, contre le reste du monde. Je ne serais plus jamais derrière mais à tes côtés pour leur faire face.

Le soir de notre arrivée nous n'avions pas dîner, notre mère est venue nous border pour la nuit nous répétant sans cesse que plus jamais ne nous le reverrons, plus jamais il ne nous fera du mal et qu'elle nous aime.
Elle nous aime ?
Alors pourquoi depuis deux ans, depuis nos cinq ans qu'elle n'est jamais intervenue pour nous éloigner de lui ? Car il n'était pas seulement violent envers nous mais envers elle également. On est ses enfants et elle nous a laissé entre les mains de cet homme.
Elle est toute aussi fautive que lui...
Est-ce l'amour qui nous fait faire des choses comme ça ?
Si c'est le cas, jamais je n'aimerais, jamais je ne tomberais amoureux.
Mais si seulement je savais...

Le lendemain de notre arrivée nous sommes resté cloîtré dans cette chambre, notre mère est venue pour que nous descendons prendre le petit déjeuné mais Matt et moi on a refusé, on refuse d'être avec cette femme qui a attendue que l'un de nous deux soit à l'hôpital. On lui en veux et jamais nous ne lui pardonnerons de ce qu'elle n'a pas fait... Son devoir en tant que mère était de nous aimer, surtout de nous protéger contre le monde entier et nous apprendre à nous défendre, mais elle nous a tout simplement donné un peu d'amour.

Avec Matt nous sommes là, l'un dans les bras de l'autre sur un seul lit quand soudain quelqu'un toc à la porte. La poignée se baisse et la porte s'entrouvre laissant cette petite fille apparaître avec une assiette remplie de gâteaux.
Elle s'avance vers nous...

- Je vous ai apporté des gâteaux...

Mais soudain elle se fige, ses yeux parlent pour elle, la peur, la peur se lit comme des lignes écrites dans un livre. Je tourne la tête vers mon frère et son regard est dur et froid.
La petite fille recule pas après pas jusqu'à atteindre un guéridon placé à côté de la porte. Elle y dépose l'assiette puis prend la poignée de ses petites mains mais avant qu'elle ne l'ouvre pour partir précipitamment elle se tourne vers nous...

- Pardon je ne voulais pas vous déranger.

Des larmes, des larmes perlent de ces yeux puis elle disparue derrière cette porte qu'elle ferme derrière elle.

- Plus jamais je ne laisserais qui que ce soit nous faire du mal.
- Matt...
- Je nous protégerais envers et contre tous...

Ses paroles, mon frère a dorénavant la haine en lui, lui qui était si joyeux avec la joie de vivre.

Quand mon regard se pose sur cette assiette je n'ai qu'une seule envie, celle de les goûter. Je me lève et me dirige vers ce tas de gâteaux tout frais. J'en prend un que je porte à ma bouche et constate qu'ils sont délicieux. Alors que je le savoure Matt vient à mes côtés et se saisit d'un de ces succulents gâteaux...

Cela fait plusieurs jours que nous sommes là, toujours aussi distant avec ces personnes qui nous ont recueillis mais alors que je suis dans cette chambre avec mon frère le Capitaine entre le sourire aux lèvres.

- Les garçons, nous avons retrouvé votre père et il est actuellement en garde à vue le temps qu'il comparaisse au tribunal...

Mais ce que nous redoutons le plus arriva plus vite que prévue.

Le revoir derrière cette barre d'accusé menotté je me dis que plus jamais il ne nous fera du mal, surtout à Matt mais j'ai toujours cette crainte qu'il revienne et qui nous fasse payer à ma mère et nous de notre présence afin de témoigner contre lui.

Le jugement est prononcé suite à une délibération faite par les juristes.

Juge : Monsieur Ortega Dylan, vous êtes reconnu coupable pour coups et blessures à répétitions envers votre femme, vous êtes également reconnu coupable pour coups et blessures envers vos deux enfants qui de plus sont mineurs. Vous venez d'acquérir une peine de 20 ans d'emprisonnement ferme sans préavis.

A l'annonce du jugement ma mère nous sert dans ses bras tandis que le Capitaine Mcqueen s'approche de notre père le sourire aux lèvres. Je l'entends parler et le visage de mon père se décompose, j'étais trop petit pour comprendre le sens de sa phrase.

- Écarte bien les fesses Dylan car aucun écart de conduite ne sera toléré. Soit sage et accueillant.

Mais notre lot de galère est loin d'être terminé bien au contraire, notre vie a basculé définitivement ce jour là.

Alors que nous sommes dans le couloir au troisième étage, mon père envahit d'une colère noire saisit l'une des armes des deux policiers qui se trouvaient à côtés de lui avant qu'il ne les pousse en arrière et quand il voulut braquer son arme le Capitaine Mcqueen se jeta sur lui pour le désarmer, mais soudain le bruit de l'arme a feu retentit créant un moment de distraction à mon père et un moment de panique dans les locaux permettant au Capitaine de le maîtriser... Une fois à terre tous se regardent afin de savoir où la balle est partie vu que personne ne s'est plaint d'une quelconque blessure mais quand nos regards tombent sur notre mère, on voit une tâche de sang grossir de plus en plus au niveau de son abdomen, nos voix sont coupées faisant place au choc. Notre mère nous regarde puis elle regarde son ventre saignant qu'elle touche de ses mains, il revient se ancrer au notre puis des larmes ruisselles sur ses joues... Elle tombe. On accourt vers elle se jetant à ses côtés mais la mort est là, la mort l'emporte peu à peu voyant la vie de ses yeux s'éteindre lentement.
Ces derniers mots sont prononcés dans un murmure étouffé par la douleur.

- "Je vous aime mes petites tornades"

L'air qu'elle inspire est court mais celui qu'elle rejette est long, vidant son corps de tout air s'y trouvant, laissant seul un corps sans vie, sans âme entre les bras de ses deux fils...

- MAMAN... NOOON...

Nous qui avons décidé de ne plus verser de larmes et de montrer notre force, un pacte que nous n'avions pas tenu car les larmes sont une des seules choses faisant de nous des être humains possédant un coeur.

(...)

Assis tout les deux dans un bureau du poste de police accompagné du Capitaine Mcqueen nous tenant dans ses bras comme un vrai père nous pensons à notre mère, la seule famille qui nous restait et qui nous aimait.

Soudain la porte du bureau s'ouvre laissant le commissaire Gordon entrer.

Commissaire Gordon : - Capitaine, il y a quelqu'un pour les garçons.

Une famille d'accueil et nous finirons par être séparé.

Capitaine Mcqueen : - Et qui est-ce ?
Commissaire Gordon : - Leur grand-mère...