Sick Heart

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Assise dans l'herbe, je contemple les nuages en repensant à ce qu'il

s'est passé, il y a maintenant deux ans. Mes souvenirs s'effacent peu à

peu, me rappelant que le temps passe tellement vite. Mais le mal est

passé, je ne suis plus son appât. Pourtant j'ai toujours une douleur au

coeur, à ce coeur qui m'a fait tant souffrir. Même si maintenant, je suis toujours en vie, ce coeur me fait mal à en mourir. Ce coeur que j'ai tant voulu, maintenant je n'en veux plus...

Il y a deux ans, j'avais dix-sept ans. Je profitais de chaque jours que Dieu créait. Dieu est si grand, si puissant, malgré qu'il ait laissé disparaitre la personne que j'aimais. Je sais que la vie se finit toujours, nous ne pouvons y échapper. Mais je ne veux pas vivre dans la douleur alors que celui qui est partit, je l'aimais de tout mon coeur. Je n'arrive pas à le faire sortir de ma tête. Peut être qu'il est supposé y rester? On m'a toujours dit de sourit à la vie et elle me sourira. Mais mon sourit s'est éteint. Je me rappelle encore des poèmes qu'il m'écrivait, des centaines de messages qu'il m'envoyait. Mais du jour au lendemain, c'est passé de cents messages à sans messages. Je n'ai pas eus le temps de lui dire Adieu, ni même Au revoir. Mais pourquoi lui aurais-je dis au revoir alors que je n'ai pas voulus qu'il parte? Parfois, il faut accepter que les gens ne sont qu'un morceau de notre vie, et pas toute notre vie. Mais moi si, cette personne, c'était toute ma vie.

Tout à commencer un soir d'hiver, au mois de décembre. J'étais partis en boite avec ma meilleure amie, Angèle. Elle était grande et mince. Elle avait les cheveux mi-longs, roux et ondulés. Nous dans ions toutes les deux sur une musique de David Guetta. C'est alors que j'ai croisé son regard, un regard que je faisais semblant d'ignorer. Ce regard, c'était celui de Thibault. Il était beau, musclé, sa peau bronzée se mariait si bien avec ses cheveux noirs. Sa beauté devait sûrement rendre les filles folles de lui, et je faisais partis de ces filles. Thibault s'avança vers moi. Il me regarda puis murmura au creux de mon oreille:

-Comment t'appelles-tu?

Je ne comprenais pas pourquoi un gars comme lui puisse s'intéresser à une fille comme moi. J'étais petite, maigre, la peau très blanche, les cheveux marrons foncés, tes taches de rousseurs partout sur mon visage, un appareil dentaire...bref, comme fille, y avait plus belle que moi.

-Émilie, et toi? lui demandais-je alors que je savais la réponse.

-Moi c'est Thibault, ça te dirais de boire un ver avec moi?

-Avec plaisir!

Je commandais un ver de téquila puis m'assis à côté de lui.

-Où habites-tu? le questionnais-je.

-J'habite à Angers, et toi?

-Moi aussi! C'est bizarre que l'on ne se soit jamais rencontrer.

-Je viens juste d'arriver, il y a trois mois.

-Pourquoi as-tu déménager?

-Mon père a été muté.

-Il fait quoi ton père?

- Il est flic. Et le tiens?

-Ah euh... il est mort lorsque j'avais un an, donc je ne l'ai pas vraiment connu...

-Ah... je suis désolé, je ne savais pas.

-T'inquites pas, c'est pas grave.

Voilà comment on s'est connu. On a finit par se voir une fois par semaine, puis tous les jours. Et enfin, on est tombé amoureux l'un de l'autre. J'avais beau rêver, il dépassait le rêve.

Le jour où il m'a demandé de sortir avec lui, ce fût la plus belle journée de ma vie. Évidemment j'ai accepté et il a posé ses tendres et chaudes lèvres sur les miennes. Mon coeur se mit à battre très fort. Quand il recula, il me sourit et me dit:

-Je n'ai jamais aimé quelqu'un aussi fort que toi.

Puis la vie repris son train. Tous les jours, nous nous donnions rendez-vous au parc. On s'embrassait, on étais heureux. Aucune dispute n'avait éclatée entre nous. Nous formions le plus beau couple du monde. J'étais son pile, il était mon face. J'étais sa pluie et lui mes gouttes. J'étais son amour et lui mon amour.

Mais un jour, ma vie a basculé. Je me suis réveillée avec beaucoup de fièvre et je n'arrivais presque plus à respirer. Je courrus alerter ma mère mais je perdis connaissance devant elle.

Je me suis réveillée à l'hôpital, ma mère à côté de moi:

-Comment vas-tu ma fille?

-J'ai un peu de mal à respirer.

-C'est normal, tu as une insuffisance cardiaque. Les médecins disent que tu devrais t'en sortir, ou alors ça peut devenir très grave...

Elle se mit à sangloter, puis reprit:

-J'ai déjà perdu ton père, je ne veux pas perdre ma seule raison de vivre !

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