Les saisons.

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Il y avait des soirs comme ça. Il en existait des soirs où tout allait. Inspirer. Expirer. La paix était enfin arrivée. Allongé, ou bien assis, en pensant, ou en dormant. Le bonheur n'était pas si indéfinissable que ça en fin de compte. Alors peut-être qu'au fond nos jours peuvent devenir meilleurs, nos matins plus plaisants et nos nuits moins affreuses. Comme si nous étions au printemps l'espoir renaissait. Il est plus fort et plus beau que tous les précédents. En voilà un doux espoir accueillant.
Et le temps passe, les saisons défilent. L'espoir s'effrite, accueillant maintenant leurs peurs et l'agonie. Il en est fini pour l'espoir, comme le début d'un hiver. Il retourne à son état le plus beau, à son état utopique. C'en est fini de l'espoir, seul de vagues souvenirs destructeurs perdurent. Allongé ou bien assis, regardant le ciel ou le priant, l'espoir revenait en un sens. Attendant qu'un vrai et solide espoir se réinstalle. Il n'existe plus de sourires, il n'existe plus de joie. Les matins deviennent doucement douloureux, les nuits quant à elles deviennent tristes. Et maintenant il ne reste plus de cette époque que des souvenirs heureux. Il est arrivé une tristesse pleine de paradoxes. Solitude et haine remplissent maintenant les corps vieillis de ces personnes qui étaient auparavant guéries. Et plus le temps passait et plus les cœurs tombaient. L'espoir venait vraiment de partir, laissant seuls ces êtres fragiles.

Démons de ma tête.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant