Prisonnière, Chapitre 1

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Tout est noir, mes yeux sont bandés, la bouche bâillonnée, je sens mes mains reliées derrière mon dos, j'entends des gémissements de douleurs de femmes autour de moi, des voix d'hommes qui crient. Nom de Dieu ! Où suis-je ?

Des pas s'avance vers moi, des mains imposantes me soulèvent. Une fois le bandage arraché, je bats des cils pour faire face à mon agresseur.
Des cheveux noirs, des yeux gris, une carrure parfaite, il me contempla en mettant ses mains sur mes épaules, je me défait de lui :

- Je ne te le conseil pas Tatiana, dit-il d'une voix basse mais terrifiante à la fois.
- Où suis-je ? Et comment connaissez-vous mon nom ?

Un sourire s'afficha sur ses lèvres, franchement, si on oublie cette situation de merde, on pourrait dire qu'il est vraiment très beau, mais je reviens vite à la raison.

Quand je vois ces autres femmes autour de moi se faisant frapper comme des chiens destinés à l'abattoir, ça me fait peur, le sang coulant de partout, j'en vois une qui est carrément en train de se faire violer, mais dans quel genre d'endroit suis-je tombée ?
C'est tout à fait moi ça, au mauvais endroit, au mauvais moment et à la mauvaise heures à chaque fois !

- Pas maintenant, je t'expliquerai tout à la cérémonie ! m'annonça-t-il.
- La cérémonie ? dis-je ahurie.

Il se fout complètement de moi là, la cérémonie ? Mais je ne veux pas de cérémonie.
À ce moment là, des milliers de choses me viennent en tête, des milliers de questions.

Il m'emmena vers un camion et m'entraîna à l'intérieur, je vis cette fois-ci d'autres filles assises par terre, à l'arrière du véhicule ensanglanté, je doit les aider mon dieu, mais comment ?
Il redescend et ferme la porte arrière du camion.

Je m'installe donc devant une de ces filles, remplie de coups :

- Hé, on est où ?
- Je... Je ne sais pas, je rentrais de chez une amie et là, ils sont arrivés et m'ont attrapés, puis ils m'ont endormi avec un truc dans un mouchoir, je crois. Ensuite, je me suis retrouvé ici, j'ai essayé de m'enfuir mais un homme m'a rattrapé et m'a frappé.

Elle se mit à sangloter, je mis donc ma main sur son épaule en signe de réconfort.

- Ne t'inquiètes pas, on va s'en sortir.

Est-ce qu'on va vraiment s'en sortir ? Bonne question !
Mais oui ! Je ferai de mon mieux pour aider toutes ces filles.
Le trajet fut long. Au bout de dix heures au moins, on s'arrête, je vois un lueur de lumière. Quelqu'un nous fait descendre de l'avion.
Et oui ! Nous étions monté dans un avion.
L'homme aux yeux gris perçant se dévoile. Il monte, m'attrape par le bras, m'emmène et me fait descendre, je regarde autour de moi et je vois un genre de camp, un camp ?
C'est une blague ? Mais que cet endroit est vieillot, de loin j'aperçois de petites maisons, un grand espace vert, et des clôtures de partout.

Je m'avance en contemplant chaque parcelle de cet endroit étrange. Je sens sa main se poser sur mon épaule, je me retourne et fait face au ''bel homme''.

- Voici ton nouveau chez toi miss, crache-t-il.
Quoi ? Je ne regarde perplexe, comment ça mon nouveau chez moi, je n'ai pas voulu déménager moi ! J'ai ma vie, mon travail...

Mais une autre partie de mon esprit, me rappelle que j'avais un but précis, je savais que cette histoire allait mal tourner, mais je dois trouver mes réponses à ce que je cherche, cela fait six ans qu'elle a disparue, et si elle était passée par ici ?

- La cérémonie va commencer.

Je le suis sans rien dire, je me sens confiante à vrai dire, c'est dingue !
Mais j'ai toujours était comme ça, confiante, forte de caractère et autoritaire, mais bon, cette fois-ci l'autorité ne me servira à rien.
On entre dans une grande salle, une scène ? Une pièce de théâtre ?

Je vous des sièges, une foule commence à s'asseoir, des femmes et des hommes.
Je ne comprends toujours rien, et moi qui aime les aventures, eh ben, je suis bien servie !
Je m'avance avec mon ''Apollon'' d'un soir, et on s'assoit accompagnés des filles de tout à l'heure.
Deux entre elles sont comme moi, sans blessures.

- Tu m'explique, s'il te plaît ?
- Tu vas voir, ne t'inquiètes pas Tatiana, m'a-t-il répondu.

Bordel de merde ! D'où connaît-il mon prénom celui-là ?
Je soupir et regarde l'estrade. Un homme, d'une quarantaine d'années, je dirais, monte et se place face à nous.
Il a de long cheveux brun, des yeux si foncé que je n'en distinguait pas la couleur...

- Bonsoir tout le monde, lança l'homme d'une voix grave, et bienvenue à nos nouvelles recrues tout d'abord !

Recrues ? Il s'est cru dans Hunger Games ou quoi lui ?

- Je sais vous vous demandez pourquoi vous êtes ici, pas vrai ? Eh bien chacune d'entre vous à été choisie par un de ses hommes, il y aura des règles et des punitions.

Ah et puis non, c'est cinquante nuances de grey. Et pis merde, tu sais quoi, moi et mes pensées de merde, je me trouve dans un bordel pas possible.

- Des questions ? demanda l'homme avec sarcasme, les filles pleurent.

Je lève la main, tout le monde se retourne et me regarde y compris l'homme sur la scène.

- Non mais tu fait quoi ? lança''mon bel homme'' à voix basse.
- J'ai une question, lui dis-je à voix haute.

Il croise donc ses bras en levant les yeux au ciel.

- Je t'en prie, vas-y ! s'exclama l'homme, toujours avec autant de sarcasme.
- Quand vous dites punitions, jusqu'où cela peut-il aller ?

Il rit en tournant la tête de gauche à droite, l'ai désespéré...

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