After an Argument

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Écoutez Lullaby de Nickelback en même temps!

    Des débris de verre brisé et des hurlements. C'était tout ce que l'on pouvait entendre à l'intérieur de cette maison si paisible quelques minutes auparavant. Désormais, tout était chaos. Puis ce fut le silence. Un silence semblable à celui d'un cimetière.

Les deux corps étaient enlacés au sol, secoués par les sanglots et les tremblements de la rage. Ils s'embrassaient avec haine et désespoir dans le seul but de se retrouver l'espace d'un instant, dans les méandres de la luxure. Leurs doigts parcouraient leur peau diaphane avec fébrilité, dévalant les courbes douces de leur corps, tremblant d'aller plus loin. Ils en avaient besoin, ils avaient tous les deux cette envie irrépressible de tout oublier, faire disparaitre le temps de quelques roulements de bassin leur querelle dévastatrice.

L'homme saisit les cheveux de l'autre au sol, les serrant et embrassant ses lèvres tentatrices avec force. Il murmurait des excuses sincères et honnêtes dans son oreille et se laissa tomber sur le côté tandis que son amant le chevauchait, dévoilant des yeux bleus brillants aux pupilles dilatées, mais bordées d'une dentelle fine de perles d'eau dévalant de temps à autres ses joues lisses et dotées de légères rougeurs aux pommettes.

    Leurs doigts se nouèrent puis se détachèrent pour s'aventurer sous leur haut respectif, les faisant glisser avec crainte le long de leur épiderme. Le désir montait lentement, s'insinuait comme un doux poison dans leurs veines. La libido prenait place dans leur corps, faisant courir sous leur peau un feu que seul le contact de l'un pouvait allumer.

Les phalanges du soumis chevauchant le dominé se glissèrent jusqu'à la ceinture de son denim qu'il défit avec une lenteur exagérée, faisant ainsi languir le dominant qui ne fit malgré tout aucun geste, ne voulant pas tout stopper par sa seule maladresse. Lorsque le blond eut finit de détacher le jean de son propriétaire, les griffes acérées du félin se refermèrent sur son corps et défirent son pantalon rapidement, soulevant le corps léger mais musclé du soumis et l'envoya valser dans un coin de la pièce, au milieu des morceaux de verre, ressemblant un tant soit peu à leur cœur déchiré.

    Le temps passait avec rapidité, et les vêtements avaient également disparus de leur corps, comme les larmes de leurs yeux. Ils étaient montés dans la chambre et leurs enveloppes charnelles se confondaient dans les draps d'un noir profond comme celui du ciel. Le tonnerre grondait dehors, s'accordant aux allers-retours des phalanges du roux aux épaules carrées et massives au dessus du corps frêle et musclé du blond qui gémissait sous lui, ondulant des hanches, réclamant plus, se cambrant et plaquant ses lèvres contre celles de son conjoint qui ôta bien rapidement ses doigts pour faire glisser ses lèvres sur la peau d'albâtre du plus petit, les refermant avec envie sur le sexe chaud et gonflé de son amant. Il léchait et plaquait sa langue avec avidité sur le membre et continua jusqu'à ce qu'il ne sente le blond se contracter sous lui, sur le point de jouir. Il donna un coup de dent léger mais qui fit grimacer de douleur le soumis qui couinait sur le moment avant de renverser leur place, se remettant à cheval sur le plus jeune, guidant le gland du roux vers son anus, sentant ses poils fins entre ses doigts et s'empala d'un coup sec dessus, renversant la tête en arrière sous le choc qui avait par ailleurs touché sa prostate en se laissant tomber aussi rapidement.

Les coups au creux de ses reins se faisaient bien moins fréquents, devenant éparses au gré des minutes défilant, la fin de faisant sentir. Le blond s'était affaissé sur le torse du rouquin qui avait prit la suite, ayant enchaîné les vas et vient tantôt rapides, tantôt lents, faisant toujours en sorte d'aller frapper sa prostate.

Il suffit d'un regard. Un seul et leurs lèvres se nouèrent tandis qu'ils jouirent simultanément, l'un sur le torse de son amant, l'autre dans les entrailles chaudes du plus vieux.

    Le blond ferma les yeux pendant quelques minutes tandis que le roux saisissait doucement quelque chose dans la table de chevet à sa droite. Lorsque le plus vieux ouvrit à nouveau les yeux, il plongea ses orbes couleur océan dans celles gris acier de son amant qui lui sourit tendrement, prit une de ses mains entre les siennes grandes et larges et se redressa pour le contempler d'un œil amoureux, rempli de tendresse. Il déplia lentement ses phalanges et murmura.

« Nhéol, veux-tu m'épouser ? »

Les lèvres pulpeuses du blond fondirent sur les siennes et il sentit des larmes rouler contre leurs joues ainsi que leurs lèvres, formant ainsi la fameuse réponse silencieuse tant attendue.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 27, 2018 ⏰

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