Chapitre 4 : crouler sous les remarques

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Mon cher,

Il ya des paroles, des silences, qui veulent tout dire. Il y en a que l'on ne comprend qu'après, que l'on interprête avec le temps. Et d'autres qu'avec même un très jeune âge on peut ifentifier.

Des paroles haineuses, des reproches. Cachés derrière un sourire se voulant tendre. Dissimulés derrière des phrases savement tournées.

Des paroles qui résonnent dans la tête, qu'elles prennent un sens ou pas, car même avec le visage neutre, on peut en identifier l'intention avec une intonation de voix ou une lueur dans les yeux.

On croit souvent que les enfants ne peuvent pas comprendre, qu'on peut parler à voix haute sans problème, sans réaction de leur part. Mais même si il leur manque l'experience et certains savoir, ils comprennent. Partiellement ou entièrement.

''Tu ressemble à ta mère'' ''Tu as les mêmes yeux noirs''

Ça a commencé comme ça. Par la reconnaissance de traits physiques que je pouvais tenir de ma mère. Ou pas, tant qu'on pouvait m'associer à elle et pas à mon père.

La vérité en est tout autre : j'ai toujours ressemblé à mon paternel, encore plus étant petite : bouclettes autours de la tête, dos un peu trop arqué, et peau assez bronzée.

Maintenant, je me demande même comment ils n'ont pas pu faire le lien directement entre lui et moi. La ressemblance est frappante.

Mais le reniement des faits de ma belle mère la rendait aveugle. Elle a toujours su, au fond.

Elle voyait ma mère comme une ennemie, quelqu'un à abattre. Si ce n'était pas par les mouvements que sa maladie lui interdisait, ce serait par la paroles.

Elle s'est entraîné sur elle. Beaucoup.

Et maintenant qu'elle avait sa fille devant elle, pourquoi se priver ?

Maintenant qu'elle avait devant elle quelqu'un qui n'avait jamais rien demander, qui ne comprenait rien à ce qui lui arrivait, pourquoi aurait-elle tu ses critiques ?

Pourquoi ne se serait-elle pas vengé de l'infidélité de son mari sur la chair de sa maîtresse ?

Si tu avais était là à ces moments, aurais tu empêché ses paroles ? Sûrement.

Mais tu ne pouvais pas. Tu ne pouvais plus.

Alors même avec tout ce que j'ai enduré, je te remercie. Tu m'as évité le pire, tu as désamorcé d'anciennes colères pires encore.

Merci d'avoir été là, merci de m'avoir vu comme une personne normale.

Bien à toi,



Jo.


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⏰ Last updated: Feb 01, 2018 ⏰

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Bien à toi, Jo.Where stories live. Discover now