"-Je vais pas commencer à me plaindre. Je vais pas non plus commencer à dénoncer ce qu'il va pas chez toi. J'ai appris à voir le bon côté des choses. J'ai appris à être heureuse simplement. À me satisfaire au lieu d'exiger. A voir toujours ce que j'ai au lieu de ce que je n'ai pas. Il y a cette personne pourtant. Cette personne que j'aime, qui m'aime, mais que je ne vois pas. Enfin que je vois mais pas assez. Je me contente pourtant du peu que j'ai en attendant de jours meilleures où je verrais cette personne jours et nuits. Encore quelques petits mois. L'été arrive vite. Mais lui, enfin elle, cette personne, ne le vois pas de cet œil. Au fil du temps, j'ai appris à être patiente, mais cette personne ne l'est pas. Ce n'est pas un défaut, loin de là, ça a son charme innocent et enfantin évidemment. Mais des fois, ça fais mal. Comme une douleur au cœur qu'on est obligé de taire. Je ne peux rien faire à part attendre et me contenter. Mais lui, enfin cette personne, s'impatiente chaque jour. Chaque jour un peu plus. Mais ce n'est pas sa faute ! A vrai dire c'est le mienne.... Et ça me fais affreusement mal de lui faire du mal. J'aimerais crier et lui dire d'attendre et d'être heureux avec le peu de maintenant, j'aimerais lui dire d'être heureux et d'arrêter de me faire du mal en déprimant. Je ne supporte pas de voir cette personne me faire pleurer, mais je supporte encore moins l'idée de faire pleurer cette personne. Alors j'attends. Encore et encore j'attends. Je subis et cette personne aussi. Comment profiter d'une relation où l'un se tait et l'autre déprime ? Et bien l'on attend. Encore. On attend un jour meilleur où l'on pourra profiter de l'autre pour la vie. J'ai rien à t'offrir et pourtant je pourrais aller à l'autre bout du monde pour te faire plaisir. Cette personne, c'est la personne qui m'as sauvé des griffes de la solitude. De la mort... J'allais mal et maintenant je vais mieux. J'espère que j'irais de mieux en mieux avec cette personne, mais plus que tout j'espère que cette personne sera heureuse auprès de moi. D'ailleurs, j'espère que dès maintenant elle est, ne serait ce qu'un peu, bien avec moi. J'espère plus que tout que je ne cause pas que du malheur. J'espère que je ne lui cause pas que du tord à cette personne. J'espère de tout cœur, que cette personne m'aime autant que je l'aime et qu'elle ne m'en veut pas trop. Même si au fond, je comprendrais. Mais j'attends, comme toujours j'attends.
J'attends..."
Quelq'un rentra alors dans la cuisine alors qu'elle parlait au mur. C'était sa mère, mais elle eu le temps de l'entendre venir et ouvrir la porte et alors elle commença à chantonner pour distraire l'attention. Comme d'habitude, elle fit croire que tout allait bien. Par habitude, d'ailleurs, elle chantonna son air favori, un vieil air de reggae peu connu. Sa mère, habituée la voir chanter ne dis guère attention et s'adressa à la jeune fille :
"-Aides moi à préparer le repas de ce midi s'il-te-plaît, mais il faut faire vite, je ne vais pas tarder à aller chercher tes petits frères à l'école.
-Oui, maman.
-Hm, bref gratin de macaronis ça te va ?
-Oui, maman.
-Bon mets y un peu du tiens enfin. Secoues toi un peu bon sang tu ne m'aides pas du tout à juste faire des tours autour de la table ! Bon tant pis je vais me débrouiller.
-Oui, maman..."
La jeune fille, entre déprime et fatigue, quitta la cuisine et monta dans sa chambre. Évidemment, sa mère s'inquiètait, mais comment savoir ce qu'il ne va pas avec une fille qui cache tout et ne parle pas ? La mère continua le repas, et la journée se termina sans histoires à raconter. Une journée banale. Banale et ennuyante à souhait.
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Murs Psychologues
Romance‹‹Les murs ont des oreilles...›› Dans ces cas là, je vais leurs parler. Je n'attends pas une réponse évidemment, juste une écoute. Je veux pouvoir me lâcher et dire tout haut ce que je ne peux dire à ''cette personne''.