Juste un inconnu

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Et voici un tout petit OS inspiré d'un fanart Aoki que j'ai adapté en Aokaga (parce que c'est le meilleur couple de tout knb tout simplement). Bref, j'espère que ça vous plaira ! Bonne lecture !
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[Aomine]
"Kise ?
-Je voulais te proposer d'aller en boîte ce soir. Momocchi est d'accord !
-Mm, nan... J'ai pas envie de finir bourré à me taper un thon dans des chiottes qui puent, soupirai-je.
-C'est à toi de te raisonner sur l'alcool !
-T'es mal placé, monsieur qui se shoote en dix minutes.
-Allez, viens, ça sera cool ! Ah, je viens de recevoir un message de Kurokocchi, il vient aussi !
-Bon... Je commence à neuf heure demain...
-Du coup tu viens ?! hurla le blond, me brisant les tympans.
-Ouais... Mais je bois le minimum. Je viens en caisse.
-Ok parfait ! À ce soir alors ! On fait un before chez moi ?
-J't'ai dit que je vais pas trop boire abruti ! répétai-je, agacé.
-Bon ben 23h comme d'habitude."
Et merde...

Je devais être le seul à boire de la bière en soirée, mais bon, il ne fallait pas risquer de se bourrer alors que je devais aller bosser le le demain. Pourquoi sortir un mardi soir ? Il n'y avait que Kise pour proposer cela ! Son métier de pilote lui permettait cela, et puis, nous ne le voyions pas beaucoup.
"Aomine-kun, tu n'es pas venu ici pour rester accoudé au bar, n'est-ce pas ?"
Je grognai et me redressai.
"Ouais, t'as raison."
Je passai un bras autour des hanches du bleuté et l'attirai au milieu des danseurs. Puis je le laissai s'écarter un peu. Nous avions eu une histoire au collège, rien de très sérieux, juste la découverte d'un homme, quoique Kise m'apprit plus l'année suivante.
Je dansais négligemment, papillonnant de femme en femme, sans vraiment m'attarder : la représentation parfaite de ma vie amoureuse.
Un bruit attira mon attention.
"Shot ! Shot ! Shot ! Shot !"
Je tournai le visage vers le bar. Le blond et un autre homme burent cuit sec. De la vodka sans doute. Ils continuèrent, jusqu'à ce que je force l'ancien mannequin à me suivre un peu plus loin.
"Tu bois plus de la soirée si tu veux pas dégueuler.
-Oi fais pas chier ! Laisse-le boire ! hurla l'homme avec lequel il buvait.
-Toi la ferme et laisse-le tranquille !"
Je laissai Kise dans les bras te Tetsu - qui le maintenait du bout des bras - et rejoignis l'inconnu, énervé au bar.
"Tu le remplaces ?
-Nan, je bois pas."
Il soupira.
C'était un jeune homme, grand, plutôt bien fait, et rouge. Et presque bourré.
"Oi, deux vodka s'teup ! J't'invite."
Il me sourit et but d'une traite sa boisson avant de grimacer et de me sourire encore une fois.
"Ça se voit que t'as envie de boire, vas-y."
Je lui obéis et vidai le contenu du shot entre mes lèvres.
Le garçon m'offrit un autre verre, je refusai les suivants et retournai auprès de mes amis. Lui parlait à tout le monde, buvait avec tout le monde...
Je dansais, collé-serré avec une jeune femme bien faite, sans doute celle avec laquelle je finirais ma soirée... dans les toilettes de la boîte... comme d'habitude.
Je commençai à l'embrasser, à caresser le bas de son dos... On me tira brusquement.
"Dai-chan, t'as dit que tu voulais pas faire de passe ce soir.
-Mm, je sais. Je crois que je vais rentrer."
La rose me sourit.
"Tu deviens sérieux, toi.
-Je rigole pas avec mon taf. Si on sort samedi je me comporterai pas comme ça."
Elle hocha la tête et me salua d'un geste de main.
"Oi, tu pars déjà ? demanda l'inconnu de tout à l'heure.
-Ouais.
-Tu me raccompagnes ?
-Quoi ?
-Allezzz..."
Il entoura mon cou de ses bras.
"Raccompagne-moi... S'il te plaît... J'habite tout près de chez toi...
-Comment tu sais ça ? m'amusai-je.
-Je sais touuut...
-Ouais, t'es juste bourré. Bon, viens."
L'homme déposa un baiser dans mon cou et me suivit en se tenant à moi.
Il entra dans ma voiture, s'assit à mes côtés et manqua de s'endormir immédiatement.
"Bon t'habites où ?
-Là où tu veux, me sourit-il.
-Nan, s'il te plaît, dis-moi.
-Tu vois le terrain de basket en face du parc et à côté du Maji ? Bah laisse-moi là, sauf si ça te soûle. Emmène-moi où tu veux...
-C'est pas loin de chez moi, t'avais raison."
Il rit et déposa sa tête sur une de mes épaules. Il s'endormit.
Je démarrai. Son souffle dans mon cou, brûlant, fortement alcoolisé, m'excitait doucement, de plus en plus. Sa respiration me droguait, me rendait fou.
Un virage le réveilla. Et sa position parut l'inspirer.
"T'as pas un stylo ? entendis-je murmurer.
-Nan, fin, si, peut-être par terre."
Il passa la tête sous mes bras pour regarder le sol, quoique...
Le bruit d'une braguette qu'on ouvre caressa mes oreilles.
"Qu'est-ce que tu-
-Shh... Laisse-moi te faire du bien..."
Mon membre fut retiré de dessous mes vêtements par une main chaude et humide que je n'eus pas vraiment le loisir de découvrir, sentant une bouche s'enfoncer sur moi.
Je sentis un lent va-et-vient naître au niveau de mon bas-ventre. Une langue, taquine, commença à me malmener langoureusement. Ce contact était aphrodisiaque ; je commençai à mordre ma lèvre inférieure, à la triturer nerveusement - heureusement qu'il n'y avait personne sur la route -, puis je gémis, longuement, lentement.
Un petit bruit sensuel s'éleva à mes oreilles lorsque l'homme retira la verge érigée de son antre buccale.
"Ça te plaît ?
-Mm... Continue..."
Un petit rire lui échappa.
Une bouche se posa à l'extrémité de ma virilité, l'humidifia, avant qu'une langue ne redessine la totalité du membre avec douceur. Il l'engloba finalement avant d'amorcer de petits gestes, des aller-retour sensuels.
Le rouge gémissait calmement ; moi aussi, mais moins sereinement. Il était bourré, c'était un inconnu. Il accéléra.
"Oh putain..."
Une main flatta mon gland, tandis que je sentis ma hampe de chair disparaître entièrement dans sa bouche ; je geignis plaintivement et enfouis une main dans ses cheveux.
"Mm, continue..."
Au lieu de cela, évidemment, il cessa tout, retirant mon sexe de ses lèvres. Il respira au-dessus de moi, un filet de salive nous reliant. Mes doigts s'enlacèrent à ses mèches, tendrement. L'homme reprit.
Je garai la voiture proche du terrain, forcé par le plaisir embuant ma vue. Je souris et me laissai faire, l'encourageant de quelques gémissements.
"Je- An, putain..."
Il avala tout avidement et leva le visage vers le mien.
"Merci," souffla-t-il.
Je haussai un sourcil, surpris.
"Tu m'as amené au terrain !"
Il s'essuya la bouche du revers de la main et apporta son pouce à ses lèvres. Il le suçota sensuellement, en me fixant.
"Bon, je voudrais pas te faire chier trop longtemps. Salut beau gosse."
Il ouvrit la portière et sortit avant de se laisser rattraper par une de mes mains. J'accolai brutalement nos lèvres. Nos langues bataillèrent une petite seconde, puis je le repoussai : il ne fallait pas que je m'accroche.
"Au revoir mon beau..."
Il posa un second baiser sur mes lèvres, très bref, presque froid ; et s'en alla.
Je soupirai, le claquement de la porte me ramenant brusquement à la réalité. D'un geste, je refermai mon pantalon, mes yeux le suivant jusqu'à un immeuble dans lequel il s'engouffra.
Je tournai la tête vers le siège passager. Un morceau de papier peut-être tombé de sa poche. Je le saisis. Voyant mon stylo tomber au sol, je compris qu'il ne s'agissait pas d'une perte. Un nom et un numéro.
"Kagami Taiga..."
Je tournai la feuille blanche. Un petit mot cette fois-ci : Je cherche pas que du cul, beau gosse.
Un sourire incontrôlable se peignit sur mon visage. Je l'appellerai, bien sûr.
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Et voilà ! C'est déjà fini ! J'espère que ça vous a plu ! À très bientôt pour un projet un peu plus consistant ! Bye, Kagamine

Juste un inconnuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant