Ils ne sont jamais quittés après la guerre au fond...

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Dix mois que cette fichue guerre s'était arrêtée. Mais pourtant tout était encore instable au sein de la population. Une tension régnait toujours, les deux nations avaient dû mal à se mélanger. Ceux qui étaient Britannien de sang pur comme moi, cherchaient à récupérer le trône ainsi que le pouvoir. Je tiens à préciser que je suis contre cela bien que toute ma famille soit pour. Mais dans cette histoire des points positifs sont arrivés, enfin un en particulier. Moi qui aurais cru que j'étais juste impressionné par son talent, fasciné par sa dextérité, attiré par sa prestance quand je l'avais croisé en Chine... Finalement j'ai fini par passer toutes mes journées et mes nuits avec elle...

Encore ce matin je me réveillais dans ma chambre avec elle dans mes bras, elle qui d'habitude prend un air joyeux quand elle dormait. J'avais à présent l'impression qu'elle faisait un terrible cauchemar. Cela faisait déjà plusieurs jours qu'elle était comme ça. Tout doucement, elle se décida à ouvrir les yeux.

« Hey... Bien dormi ? Lui demandai-je avec le sourire.

« Ouais, on peut dire ça comme ça. Mais j'aimerais me lever donc... ? » Me demanda-t-elle en regardant mes bras qui la retenaient prisonnière.

« Qu'est-ce qui se passe ? »

« Gino, il ne se passe rien, alors s'il-te-plaît lâche-moi, sinon je te fais bouffer ton bras. » Répondit-elle avec une aura noire au tour d'elle et le poing serré.

Cette femme avait l'âme d'un démon quand elle voulait, c'était pétrifiant de la voir dans ces instants précis. Je me décidai de la lâcher, mais j'allais quand même mener mon enquête. Depuis que je suis tout petit, j'ai toujours été très curieux. Malgré la mise en garde tout le monde me faisait : « Regarde bien avant de fouiner dans les affaires des autres. ». Je suis curieux et je veux en profiter !

Kallen ramassa calmement ses affaires qui étaient éparpillées partout dans la pièce. Ces cheveux de feux en bataille, les yeux encore à peine réveiller, elle avait les bras ballants lorsqu'elle circulait dans la pièce. Or cela faisait cinq minutes qu'elle tournait en rond quand elle se retourna vers moi, ses vêtements dans les bras.

« Gino, rends-moi mon pull. »

« Nan. »

« Un... »

Elle posa ses affaires dans un coin puis se dirigea vers moi. Elle ne portait que mon T-shirt et semblait hésitante à m'approcher. Sa démarche était maladroite. Tête baissée, elle tendit sa main vers moi et murmura « Deux... ». Bien sûr que j'avais ce qu'elle réclamait, mais je voulais des réponses. Depuis plus de deux semaines, elle m'évitait. Elle finit toujours par dormir avec moi, mais reste le plus loin possible de moi. Je ne comprends vraiment pas son attitude. « Trois... » A peine ce mot fut prononcé que je lui rendis son précieux sans hésitation. Je n'avais pas envie de me faire torturer de bon matin.

Kallen s'habilla devant moi et partie sans même me dire au revoir, sans une parole, sans un sourire. A son inverse, je pris tout mon temps. Je suis toujours arrivé en retard dans ma vie alors pourquoi je changerai mes habitudes ? Sauf qu'aujourd'hui la présidente n'avait pas envie de me laisser tranquille...

Alors que je sortais de ma douche, j'entendis la voix de Rivalz derrière la porte qui m'appelait. Résultat, j'ai dû enfiler mon uniforme en quatrième vitesse. J'attrapai mon sac de cours et partit avec Rivalz en direction du bureau du conseil des élèves. Depuis la fin du règne de Lelouch, la plupart des Knights of the Round avait reprit un semblant de vie normale. Alors j'avais rejoint l'académie Ashford pour faire mes études.

Tu es forte, fais moi confianceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant