CHAPITRE 6

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Evidemment, je n'allais pas les trouver tout de suite. A vrai dire, le chateau avait une taille tellement irréelle que j'allais forcement prendre du temps a enfin savoir où est ce qu'elles se trouvaient. J'avais premièrement regardé dans le salon près de l'escalier, espérant les y retrouver, assisent a discuter et rire ensemble, comme la fois précédente. Mais elles ne s'y trouvaient pas, alors je rebroussais chemin et m'aventurais dans les autres pièces du chateau.

J'etais en train de jeter un coup d'oeil dans la salle de cinéma quand ma tête percuta un torse violament. J'etais tellement concentrée dans ma recherche que je n'avais pas même regardé ou je marchais et quand je relevais la tête, je m'aperçu que l'asiatique qui m'avait abordé lors du match de foot hier, se tenait debout devant moi.

-Désolé. me dit-il . Ah mais c'est toi, la fameuse joueuse de football, je te reconnais! s'antousiasma t-il soudainement. Wow, je dois dire que ton petit spectacle d'hier m'a beaucoup impressionné et a laissé Eric sans voix. ricana t-il. Comment t'appelles-tu? me demanda t-il ensuite.

-Hum... Euh Homey. repondis-je simplement.

-Je m'appelle Akio. Souria t-il. Tu cherches quelque chose ? Me demanda t-il.

-Je cherche juste des amies. Qu'est ce que tu fais ici, toi?

-Je cherche Éric. On avait prévue d'aller se baigner dans le lac avec quelques filles, mais je ne sais pas où il est. Ricana t-il.

Évidemment. Pourquoi se baigner tranquillement avec son ami, si on peut être entouré d'une dizaine de filles à moitié nus, chaudes comme le derrière d'une vache?

Arrête d'être négative un peu, ce n'est pas parce que ta dernière relation a été une catastrophe que tu dois mettre tout le monde dans le même sac.

Une voix familière m' ôta soudainement de mes pensées. C'était Eric, debout devant l'entrée de la salle:

-Gros, ça fait super longtemps que je te cherche. S'énerva t-il, comme à son habitude.

Quand il m'aperçut juste après, il s'arrêta net, comme s'il venait de voir un fantôme.

La dernière personne que j'avais envie de rencontrer se tenait alors debout devant moi, me dévisageant comme une bête de foire. Si j'avais su, je ne me serais pas rendu dans cette pièce, coincée entre ces deux garçons stupides.

Je me tourna lentement vers lui, ne sachant pas vraiment quoi dire. Il me regardait de ses yeux perçant alors que je ne savais pas où poser les miens.

Et voila que je me trouvais la, a fixer ce prince royalement stupide de mes yeux marrons très clairs, et a les laisser voyager dans les siens, d'un bleu tornade et tempête. Je vis une soudaine ombre d'inquiétude défiler dans son regard bleu foncé, mais celle-ci me parut infime. Qu'étais-je entrain de faire? J'avais comme l'impression de pouvoir lire dans ses pupilles, mais de ne pas pouvoir y comprendre le sens des phrases.

Une profonde perturbation s'empara alors de moi et je détournais rapidement le visage exactement au même moment que lui, remarquant qu'il affichait également une expression perturbée et gênée.

Je me souvins alors de cette phrase m'ayant marquée que ma mère avait prononcée dans ma jeunesse: « Tu as de la chance tu sais? Tu es doté d'un regard très profond, envoûtant et parfois même colérique. Si un jour quelqu'un t'embête, fixe le droit dans les yeux pour le déconcerter, et essaye de comprendre sa douleur. C'est celui qui insulte et frappe qui au final, est le plus malheureux. »

Le pire, c'est que je n'avais cessé de jouer de cet atout, qui m'avait parfois je l'avoue, sauvé la mise.

Arrête de remuer le passer.

Je sortis de la pièce en passant a côté de lui, mais sans lui jeter un regard, sentant derrière mon dos les yeux suiveurs de ces deux jeunes hommes presque inconnus.

Je devais avouer que cela avait été un moment un peu étrange, mais je n'y prêtais pas plus d'importance, et retournais a mon occupation qui je l'avoue, commencer à m'agacer.

Et je trouvais enfin et finalement deux "membres" du groupe de filles, assises sur des chaises longues au bord d'une grande piscine reflétant la lumière du soleil. Elles étaient la, bronzant d'un air innocent, des lunettes de soleils installées délicatement sur leur nez fin et droit.

Quand je m'aperçu qu'il s'agissait d'Exia et d'une autre fille légèrement métisse dont je ne connaissais pas le prénom, je décidais de m'avancer discrètement vers elles.

-Hum... Exia? l'interpellais-je.

Au son de ma voix, elle se redressa et ôta ses lunettes de son visage.

-Oh... Homey, c'est ça? me demanda t-elle.

-C'est moi. Je ne te dérange pas ? la questionnais-je.

-Pas du tout, me rassura t-elle, qui y'a t-il ?

-J'ai entendu parler ce matin au petit déjeuner d'exclusion ou je ne sais quoi.... De quoi il s'agit exactement?

-Ah, tu parles d'exclusion temporaire ? C'est une histoire qui a fait un peu polémique il y a quelques jours. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais le prince a été autorisé a installer sa propre règle au saint du château. Apparemment, il aurait la possibilité de pouvoir exclure temporairement des filles avec qui il voudrait prendre de la distance pour réfléchir ou je ne sais trop quoi. Je n'ai pas vraiment compris le sens de cette règle mais bon.. ricana t-elle.

-Wow. Ça veut dire qu'a tout moment, le prince peut choisir d'éjecter un fille comme bon lui semble? m'étonnais-je.

Je souriais deja intérieurement.

-Je crois. Pourquoi tu me demandes ça au juste? me questionna t-elle, sa main au dessus de ses yeux, éblouis par la lumière du soleil juste derrière moi.

-Oh, juste pour savoir. souriais-je. Merci.

-Si tu veux, on s'organise une petite soirée tranquille ce soir dans la prairie, tu veux venir? me proposa t-elle ensuite.

Cela me gênait un peu car je ne les connaissais pas vraiment bien, mais accepta quand même, car je n'avais rien de prévue et que c'était peut être l'occasion de s'amuser un peu, contrairement au reste du temps ou il faut l'avouer, je m'ennuyais a mourir.

Puis nous nous quittâmes, et je retourna rapidement dans ma chambre, m'empressant de téléphoner une seconde fois a Hiru, pour lui faire part de mon plan assez spécial.








-C'est une bonne idée, mais c'est hyper risqué, t'es au courant? s'exclama t-elle.

-Je sais, mais c'est le seul moyen de pouvoir me casser d'ici quelques jours et d'aller au concert des Black Snow !

-Mais on parle quand même du prince la ! le prochain gouverneur de ce putain de pays !

-Mais ça va, c'est pas si grave. la rassurais-je.

-Donc si je récapitule, tu veux faire chier le prince et l'épuiser jusqu'a ce qu'il finisse par te renvoyer quelques jours pour que quand tu reviennes, ils te haïsse jusqu'à la fin de ta vie ?

-EXACTEMENT! je me réjouissais.

-C'est un peu casse gueule. Même beaucoup. Mais bon, si c'est pour que tu viennes a ce concert avec moi...

-T'inquiètes. Je vais pas non-plus finir dans un cachot. rigolais-je.

-Ouais. Bon, je dois y aller j'ai déjà sécher deux heures. souffla t-elle.

-Bye.

Je raccrochais, puis m'allongeais tranquillement sur l'énorme lit moelleux de ma chambre, le regard scrutant le plafond au dessus de moi, pensive.

Comment allais-je faire pour le pousser a bout, jusqu'à ce qu'il m'excluse d'ici ?

ROYALEMENT STUPIDE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant