La porte s'ouvre et se referme doucement. Je suis toujours à la même place, assise les genoux repliés contre ma poitrine, dans un coin de la pièce.
Quelqu'un s'approche derrière moi. C'est lui. Les effluves de son parfum viennent chatouiller mes narines, une douce torture. Presque pour me rappeler que désormais il appartient à une autre.
Je frémis quand je sens sa main se poser sur mon épaule.
- Kira, regarde moi, s'il te plait.
Je me lève pour le repousser mais il attrape ma main au vol et m'oblige à me retourner face à lui. Une ombre traverse son regard lorsqu'il sens les creux formés par mes ongles sur ma peau
- C'est de ta faute ça, je souffle en désignant mon bras meurtri par la colère et la souffrance.
- Je t'assure que jamais je n'ai voulu te faire du mal.
- Tu plaisantes j'espère, comment tu pouvais ne pas me faire de mal en faisant une chose pareille ?! Mon coeur s'accélère à mesure que sa main parcours mon bras. Quand je m'en rend compte je me dégage de son emprise et pars me réfugier à l'autre bout de la pièce.
- Je t'en pris laisse moi m'expliquer.
- Va t'en, il n'y a rien à expliquer, tu l'aimes, c'est tout. Je m'en remettrais, on se remet de tout apparemment.
- Je ne l'aime pas. Kira je te promet que ce n'était qu'une erreur. Une simple erreur qui n'entache pas l'amour que j'ai pour toi.
- Tu mens ! Je te connais mieux que n'importe qui, jamais tu n'aurais accepté ce paris sans avoir de sentiments ! Même après avoir bu. Je suis à bout de force, épuisée d'avoir pleuré celui qui vraisemblablement ne m'aime plus. J'ai à peine la force de lutter contre son regard empli de tristesse.
Il ouvre la bouche pour prononcer quelque chose mais se ravise quand il voit le regard noir que je lui lance.
- Et toi qui me jurais un amour éternel, que jamais rien ni personne ne nous séparerait. Tu parles, il a fallut d'une simple soirée arrosée pour que tu fasses tout voler en l'air. Le pire c'est que j'arrive à peine à t'en vouloir. Tu me dégoûtes mais je ne peux pas t'en vouloir tellement je suis folle de toi. Je m'en veux d'avoir été aussi crédule, d'avoir cru que tu étais capable de m'être fidèle. J'aurais mieux fait de croire les rumeurs qui couraient sur toi.
- Je ferrais n'importe quoi pour me faire pardonner, je t'aime tu es la seule qui compte à mes yeux, tu es la première fille avec qui se je suis sincère.
- Tu pense vraiment te faire pardonner avec des belles paroles ? À combien d'autres filles as tu déjà sorti ce genre de discours ?
- À toi et à toi seule, tu es la seule que je n'ai jamais aimé.
Je suis complètement perdue, j'aimerais le croire mais après
- Je n'en reviens toujours pas que tu ai osé coucher avec elle. Bordel dégage de cette pièce avant que je ne fasses quelques chose que je regretterais !Il sort de la pièce aussi violemment que doucement il posait ses lèvres sur les miennes à chaque fois qu'il m'embrassait.