Chapitre 8

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Je pose ledossier sur la table de chevet. Je passe ma main dans mes cheveux etsens ma sœur se blottir contre moi. Je baisse le regard vers elle.Elle est si fragile... on toque à la porte. Je souffle un légerentrer et vois Paul avec un plateau repas. L'assiette est couverted'une cloche. Il le pose sur le bureau et me dit que Didier veut mevoir. Je hoche la tête et me décale sans la réveiller. Il mepropose de rester le temps que je revienne. J'accepte et sors enfermant la porte délicatement. Que peut me vouloir Didier ?Arrivé au bureau, je toque et entre. Il est en train de travaillersur son ordinateur.

-Tu voulaisme voir ?

Didier :Ah Antoine ! Justement, je voulais te parler.

-Je sais.Paul est venu me prévenir.

Didier :Assied toi, je t'en pris. Je voulais te parler de ta sœur. Je saisque tout à l'heure il s'est passé quelque chose. Tu étais mal etje veux que tu saches que tu n'y es pour rien, pour son état. Tuvies ton rêve. Tu devrais parler avec elle. Ah et aussi, Alexandrevoudrait la voir au moins deux fois par semaine. Nous avons reçu sondossier médical et il a avait une recommandation de continuer encoreun moment les séances avec le psy.

-Jecomprends parfaitement. Et je vais suivre ton conseil merci Didier.Je vais aussi aller voir Alexandre pour ses séances. À toute àl'heure.

Didier :A tout à l'heure.

Je sors deson bureau et me dirige vers l'aile médicale du château. Je croiseHugo qui revient du kiné. On discute un peu puis il part appeler safamille pendant que je reprends mon chemin. J'arrive au bureau etvais voir Alexandre.

-SalutAlex !

Alexandre :Ah salut Antoine ! Justement je t'attendais. Tu viens pour tasœur je suppose ?

-Exacte doncdit m'en plus.

Alexandre :Donc comme Didier te l'a dit, je souhaiterais voir Coralie au minimumdeux fois par semaine. En fonction de comment ça va se passer, il enfaudra plus ou moins. Je voudrais mettre en place une sorte de« thérapie » pour aussi l'aider à avancer et t'aideraussi à anticiper ses réactions. J'aimerais aussi que tu passesquelques séances avec moi, car je pense que le stress de lacompétition en plus de t'occuper de ta sœur qui est vraiment mal neva pas t'être bénéfique.

-D'accord.On a cas caler les premières séances. Et je veux bien pour moi,j'allais te demander de temps en temps quand même car je crois quedéjà si Blaise ne m'avait pas remis mes idées place, je crois quej'aurai quitté l'équipe.

Alexandre :C'est bien en tout cas que tu ne rejettes pas l'idée. Bon alors oncommence par ta sœur. Je pense que l'on pourrait les mettre pendantles entraînements, qu'en penses-tu ?

-C'est unebonne idée. Et comme ça, on pourra quand même passer du tempsensemble.

Alexandre :Je voudrais que la première séance de ta sœur soit dès demain, sipossible et la seconde 4 jours après donc vendredi.

-C'est trèsbien ! Je lui dirais. Sur le même horaire que notreentraînement ?

Alexandre :Oui. Je pense que ce sera mieux pour commencer et au besoin, on larallongera. Ensuite pour toi, que dirais-tu de mercredi matin, de 9heure à 10 heures? Ce sera avant ta séance de kiné, c'est bon pourtoi ?

-C'est bonpour moi.

Je leremercie et vais retrouver ma sœur. Elle dort toujours. Elle esttrop belle quand elle dort. Je la réveille doucement pour qu'ellemange un peu. Elle se frotte les yeux et souffle un léger« Quoi ? ». Je souris et lui dis qu'elle doit mangerun peu.

Coralie :Mais je n'ai pas faim...

-Faut mangerpour les minis Griezmann qui grandissent en toi.

Elle souffleavant de me dire de me dire de lui donner. Elle s'assoit en indiendans son lit et je pose le plateau devant elle. Elle prend un peutd'entrée et attaque presque immédiatement son le plat principal.Une escalope de dinde avec des pâtes au gruyère et des haricotsvert. Elle mange sans rien dire donc je vais en profiter pour parlerdu psy. J'ai peur qu'elle refuse...

- Coralie...Je sais que cette décision je l'ai prise sans ton avis mais tu vasaller voir le psychologue de l'équipe. Je pense que tu en auraisbesoin...

Coralie :Alors, certes je ne pète pas la forme en ce moment mais tu pensesvraiment que c'est nécessaire ? J'en ai déjà et je peux tedire que j'ai mis du temps à parler un peu et encore pas du tout demon point noir. Alors pourquoi tu as décidé ça ?

- Tout àl'heure je t'ai vu vraiment au bord du gouffre et je veux que tupuisses en parler et trouver des solutions pour l'accepter, acceptervos enfants et t'aider à avancer. Je veux juste te donner les clefsde la réussite...

Coralie :D'accord, j'irais... Quand ?

- Demain,pendant nôtre entraînement.

Elle soufflelégèrement avant continuer de manger. Je sais qu'elle ne l'acceptepas de bonté de cœur mais elle me remerciera plus tard. Je luiembrasse le front et on descend dans la salle de détente. On fait unbaby tout les deux. On rigole beaucoup. Ça faisait longtemps que jene l'avais pas entendu rire. Ça me fait sourire encore plus !

PDV deCoralie Griezmann

Eh merd* ! Je ne voulais plus voir de psy pour au moins lesvingts prochaine années... Bon, dans tout les cas je suis obligéed'y aller maintenant... Après la partie, je m'installe sur le canapéà moitié sur Paul pour l'embêter et ça fonctionne !

Paul : Vire de là Lilipucienne !

- Hum... Nan ! Déjà car tu m'as appelé Lilipucienne sansraison et que j'ai envie de t'embêter.

Paul : Anto aide-moi !

Antoine : Désolé mais non. La dernière fois j'ai fini avecles cheveux roux...

Paul : Hugo ?

Hugo : Nan désolé, je tiens à mes cheveux...

Paul : Ah bah chouette les amis !

- LoL ! Tu es abandonné par tes amis ! Bon tu sais quoi ?Je me pousse car tu fais pitié sans amis.

Paul bougonne. Normal, il s'est fait recaler mais je crois quepersonne n'aurait aimé ! Je me pose donc à côté de lui et onregarde un match. Je sais que vous savez de quoi donc je ne dis rien.Ces mecs sont fous devant celui-ci ! Malheureusement, ils nepeuvent voir la fin car on nous appelle pour manger. Je vais à maplace où se trouve mon repas et vois les autres avec leurs rations.Ils ne tirent plus la tête comme l'autre jours mais je sais quedemain si car ce ne sera pas la même composition. Ce sera desépinards ou quelque chose dans le genre avec des planteshyper-protéiques. Ça me manque... mais bon, je ne vais pas meplaindre car je mange des betteraves en entrée, des gnoccis et desblancs de poulet en plat principal, et, en dessert, une bonne saladede fraises. Je crois que plus jamais, ils ne feront de bataille debouffe quand je ne suis pas loin. Après avoir manger, j'accompagneles garçons à la salle de musculation. Je suis curieuse de voirleurs capacités. Et au final je ne suis pas déçue. Bon certainspourraient largement mieux faire mais c'est déjà pas mal. Le tempsque les gars aillent se changer, j'en profite pour aller voir Didier.Je lui dis que certains joueurs pourraient faire plus et je lui donnedes exercices type. Il me remercie et me dit que si je remarque autrechose, il est ouvert à un point de vue extérieur. Le reste de lajournée se passe tranquillement. Le lendemain, après lepetit-déjeuner, je vais dans l'aile médicale pour mon rendez-vous.Je trouve facilement le bureau d'Alexandre. Il me fait entrer et medit de m'installer sur le fauteuil. Je m'assieds et il s'installedevant moi. Il prend une feuille et attends. Je crois qu'il attendque je parle mais ça ne sert à rien. Au bout d'un moment, il finitpar dire :

-Tu ne vas pas parler ?

-Qu'est-ce que tu veux savoir de plus que ce qu'il y a dans mondossier ?

-Je veux uniquement t'aider à avancer. Tu peux me parler de ce quetu veux.

-Et si je ne veux pas parler.

-Alors ne parle pas mais la séance risque d'être longue. Et si tume disais pourquoi tu as intégré l'armée ?

-Vous voulez commencer par le commencement en fait...

-Exact. Vas-y je t'écoute. Prends ton temps.

Je souffle en me remémorant les conditions dans lesquelles j'aiintégrer l'armée et fini par dire :

-J'ai intégré l'armée quand j'avais 16 ans...

Grâce à lui...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant