Moi, Hugo Granger-Weasley

Chapitre 8

Ma mère était partie travailler et mon père était resté seul avec nous. Sûrement par habitude, il nous proposa de nous raconter un épisode de sa vie. Rose et moi échangeâmes un regard mis exaspéré mi amusé, mais Scorpius accepta avec joie. 

- Bon, vous voulez quoi, la pierre philosophale, la chambre des secrets, notre rencontre avec Sirius Black...?

- Sans Harry, dit Rose avec un sourire gêné.

- Ouais, sans Harry. Genre... juste toi. Et maman si tu veux.

Mon père rougit et parut gêné. 

- Bon... ben... ah, si ! Faut dire que le jour où j'ai appris qu'Hermione était enceinte d'Hugo... 

- Ben voilà, c'est parfait ça ! Pourquoi pas ? 

- C'est un peu triste. 

- C'est à dire ? Enfin bon, c'est pas grave...

- Je commence alors... je rentrais de mission, c'était quand j'étais au ministère...

Comme toujours, nous étions captivés par l'histoire. Mon père avait un don pour raconter les histoires. Je m'imagine automatiquement la scène.

Un jeune garçon roux descend d'un métro. Il regarde sa montre et sourit, l'air impatient.Il marche et parait très être intéressé par les tourniquets. Une fois dehors, il se met à courir, sans prendre la peine de sortir son parapluie. Sa valise en cuir porte ses initiales, R.W, et semble le suivre sans qu'il la tire. Dans sa main, un morceau de bois visiblement taillé. Sa baguette. Il rentre dans un pub, sans avoir l'intention de boire. À l'intérieur, il salut le barman, occupé à essuyer une chope de bièraubeurre, ce doit être un habitué. Il appui sur des briques et un passage s'ouvre. Avant de partir, il remercie d'un sourire un certain Tom, qui doit être le barman de tout à l'heure. Soudain, il revient sur ses pas et sonne à une porte, sans s'attendre à ce qu'on lui ouvre. Un jeune homme lui ouvre. Il le reconnaît et le serre dans ses bras. D'un geste de la main, il montre sa porte, l'invitant à entrer, mais son ami refuse. Ce dernier repart, essoufflé. Il sait qu'il arrive bientôt chez lui et son coeur bat si vite qu'il donne l'impression de vouloir s'échapper. Enfin, soulagé, il arrive. Il sort un trousseau de clefs et entre. Il monte les escaliers, en prenant soins de ne pas faire grincer les marches. Sa petite fille doit dormir depuis quelques heures. Il pense à elle, puis son esprit divague sur la mère de l'enfant. Sa femme. Hermione Granger. Elle lui a terriblement manqué. Il pousse une nouvelle porte et, toujours sans faire de bruits, avance dans son salon. Il est heureux. Six mois qu'il est parti en mission pour le ministère. Il n'a pu envoyer aucun renseignements, même à sa femme pourtant Ministre. Il n'a presque aucune blessure, cependant. Seulement sa main qu'il a recouvert de pansements. Il entre doucement dans sa chambre et regarde le lit. Une jeune femme y est endormie. Le jeune homme semble gêné, ses gestes sont hésitants. Soudain, il prend son courage à deux mains et murmure "Hermione...?". La jeune femme se retourne brutalement. Sur ses joues, ont voit encore les traces des larmes qui ont coulées de ses yeux ce soir. 

- Ron ? murmure-t-elle, surprise.

- C'est moi. Je suis rentré, ma chérie. Mione...

- Aucunes nouvelles. Tu es parti six mois ! 

- Je sais, je...

- J'avais besoin de toi Ron ! 

Elle pleure, maintenant. 

- Moi aussi...

- Non, Ron... je suis enceinte ! 

Le garçon s'approche doucement d'elle et s'assit au bord du lit. Il effleure la joue de celle qu'il aime.