Holding a Heart - Tome 1

Chapitre 85 - Albus Jily Dumbledore

CHAPITRE 85

– Sirius Orion Black !

Sirius tressailli en reconnaissant immédiatement la voix de la Serpentard visiblement en colère. Il en oublia un instant le levier de frein qu'il s'apprêtait à tirer et tourna la tête vers la sulfureuse Marlène McKinnon tenant par l'oreille un Peter qui couinait doucement de douleur.

– Par Merlin Peter, tu ne sais donc pas tenir ta langue ! s'emporta Sirius, si ça avait été Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, tu lui aurais aussi dit où j'étais ?

– Non bien sûr que non, bégaya Peter.

– Cesse de t'en prendre à lui ! intervint Marlène en relâchant sa victime qui détala en courant.

Sirius se pencha de nouveau pour tirer sur le levier. Il fallait arrêter ce train avant le premier tunnel ou pour la deuxième fois il serait coupable de tentative de meurtre. La première fois il était encore en cinquième année... il était peu probable que Dumbledore fasse preuve de la même clémence à son égard cette fois. Marlène ne semblait pourtant pas vouloir sauver la vie de Servilus puisqu'elle s'interposa entre lui et ce foutu levier.

– Marley mon amour, laisse-moi juste tirer sur ce frein et ensuite tu pourras me punir, dit-il en tentant de ne pas se laisser distraire par certaines idées de punitions qu'elle pourrait lui infliger.

– Dis-moi d'abord pourquoi tu veux tirer sur ce frein ! Dit-elle en claquant ses doigts devant le nez du gryffondor qui semblait distrait par on ne sait quoi.

– Je veux sauver la vie de Severus ! Répondit-il coupé dans son fantasme.

– Tu penses que je vais croire ça ! Répliqua-t-elle agacé en lui pinçant le bras sans douceur, arrachant au garçon un petit cri de douleur.

– J'aime pas ça finalement.

– De quoi tu parles ? demanda-t-elle.

– La douleur. Je préfère qu'on reste traditionnel, expliqua-t-il parfaitement sérieux.

– Espèce de dégénéré, pervers, psychopathe, à quoi tu penses encore ! S'emporta-t-elle, le rouant de coup.

– Marley ! Aie ! Marlène putain ! Je te dis que je n'aime pas ça ! s'indigna-t-il en tentant tant bien que mal de se protéger de l'attaque de la jeune fille. On n'a pas pensé au tunnel ! Il faut sauver Servilus !

– Comment ça vous n'avez pas pensé au tunnel ? demanda-t-elle suspendant ses poings un instant pour le laisser parler.

– Disons qu'on a peut-être accroché Servilus à un harnais... relié à une corde... elle même relié au train... Y'aurais pas eu de problème sans le parachute.

Marlène écarquilla les yeux, incrédule. Un harnais ? Une corde ? Un parachute ? Elle ne comprenait rien.

– Je ne comprends rien ! s'écria-t-elle au bord de la crise de nerfs.

– S'il n'y avait pas le parachute, il ne volerait pas et les tunnels ne poseraient pas problème, expliqua le garçon parfaitement calme. J'avais voté pour les rollers mais James a dit que ce n'était pas possible à cause de la vitesse... du coup on a opté pour le parachute.

– Tu es en train de me dire que Severus, accroché par une corde, elle-même accroché à un harnais, vole derrière le train grâce à un parachute, demanda-t-elle sa voix montant dans les aigües à mesure que la panique s'emparait d'elle.

– En fait, il ne vole pas vraiment, il plane.

– Il faut que tirer sur ce levier ! s'écria-t-elle.