Et personne n'aurait pu le prédire ...

32 4 10
                                    


Lyon, Aéroport Saint-Excupéry 

               La nuit était sombre. La lune avait disparu sous les nuages. Une nuit calme où une douce brise printanière soufflait sur l'entrée de l'aéroport Saint Excupéry, à Lyon. Charles un homme de ménage fumait calmement une cigarette pendant sa pause. La soirée s'était passée sans encombre. Et il espérait pouvoir rentrer chez lui plus tôt, peut-être que Maryse ne dormirait pas encore et qu'ils pourraient ensemble discuter du cadeau de Noël de Lise, leur petite fille. Il toussa un peu, comme depuis un mois mais il n'avait rien, enfin c'est ce qu'avait dit le médecin. Au moment où il rentra dans l'aéroport, tout se mit à tourner autour de lui et sa vue devint floue. Il s'écroula au sol devant des voyageurs et un gardien surpris :
'' Mais voyons Charles, on ne tient plus debout. Tu travailles trop... ''
Il n'eut pas le temps de finir sa réponse, que Charles se mit à tousser du sang et à avoir des spams. Et ce fut la panique. Ce fut le début de la fin.
Charles eut juste le temps de penser à Maryse qu'il aimait depuis si longtemps, presque toujours et mourut. Il était 00h01.
Alberto regarda le corps étendu de son ami, mort en l'espace d'une minute. Du sang lui avait été éclaboussé au visage et sa main était couverte de griffures. Main qui avait servi à tenir celle de Charles. Alberto ne savait pas qu'à ce moment-là, il était aussi condamné.
Les premiers secours arrivèrent sur place et ne comprirent pas ce qui avait pu se passer. Les hôpitaux étaient injoignables et personne ne répondaient au poste. Que se passait-il à Lyon ?
À minuit sept, le corps mort de Charles se mit à trembler et ses yeux s'ouvrirent, les pupilles étaient devenues blanches. Alberto cria : ''Charles '' mais celui-ci se jeta sur lui et lui mordit le coup jusqu'à ce qu'Alberto perde connaissance, sous les regards choqués des passants et voyageurs. Beaucoup trop choqués pour pouvoir bouger, courir, fuir. S'était tout simplement irréel, presque comme un cauchemar. Alberto s'écroula au sol, et se releva quelques instants plus tard, dans le même état que Charles qui lui s'était mis à courir après une dame. Charles n'était plus humain, tout ce qui faisait de lui, un homme, ne l'était plus. Son âme, sa conscience, ses instincts... ne faisait plus partie de lui. Le laissant comme un simple être de chair, contrôlé uniquement par ses pulsions animales. 

La panique gagnait peu à peu l'aéroport et tout le monde essayaient de fuir. Où ? Le plus loin possible, loin de cette scène qu'ils croyaient tous unique. Voiture, TER, avion, Rhône-Express ou même à pied... Tout étaient bons pour fuir et survivre. Chacun pour soi, oubliant les principes principaux qui fondent notre Histoire et ce qu'est tout simplement un être humain et ceux pourquoi nous sommes : une espèce bien supérieure comparée à tant d'autres sur notre belle planète.
Il était 1h00 et le début de la fin avait débuté.

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Apr 09, 2018 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

C'étais le dernier jourWhere stories live. Discover now