VI

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Maé se réveilla sous les rayons d'un soleil doux et chaleureux qui lui fit pensée que le temps était avec elle, la soirée de ce soir ne sera pas saccagée par le mauvais temps.

Elle se leva, se regarda dans le miroir et ne vit qu'un paquet de cheveux blonds emmêlés les uns dans les autres, souffla un bon coup, agita ses pieds dans le vide avant de les poser sur le parquet frais et de se diriger vers la porte de sa chambre et entendit de la musique. Elle arriva jusque dans le salon-cuisine où s'y trouva sa mère, en train de danser les yeux fermés, avec derrière elle, la télévision au volume maximum sur l'émission du top 50.

La jeune fille ne reconnaissait la musique, elle n'osa pas interrompre sa mère dans son moment de défoulement-sur-des-musiques-qui-lui-rappelle-sa-jeunesse. Elle commença à préparer son petit déjeuner sous la voix de la chanson suivante qu'elle connaissait,  Eurythmics interprétant Sweet Dreams, et sans s'en rendre compte, elle bougea les hanches de gauche à droite en chantonnant. Le sourire au lèvre, elle espéra que cette journée finira aussi bine qu'elle a débutée.

Après avoir mangé, s'être lavée et coiffée, elle se vêtit d'un jean taille haute, de baskets blanches et d'un haut noir d'un groupe de rock qu'elle rentra dans son jean. Ayant déjà préparée son sac la veille, elle n'eu qu'a le prendre en même temps que sa veste en jean et ses écouteurs avant de partir.

"- M'man j'y vais, à demain.

- A demain ! Dix-huit heures au plus tard n'oublis pas, et envois moi un message demain s'y tu y pense bisous."

Maé répondit et  ferma la porte derrière elle puis enfila ses oreillettes. Elle partit deux heures plutôt que le rendez-vous des filles car elle voulait aller s'acheter un paquet de chewing-gum et de cigarettes,elle qui ne fumait pas, en eue soudain envie.

Elle prit les transports en commun et arriva devant l'épicerie-tabac se trouvant entre une borne de vélos louables et une banque, devant cette dernière se trouvait un groupe de sans-abris puant l'alcool, avec deux chiens identiques mais reconnaissable par leur pelage ; l'un avait le pelage blanc et l'autre noir.

Le ying et le yang, pensa t-elle.

Elle entra dans l'épicerie-tabac et loucha sur les nouveaux chewing-gums à la cannelle, sans trop réfléchir elle en prit trois paquets et se dirigea vers le vieil homme derrière la caisse.

"-Ce sera tout ? Fit-il d'une voix aigre.

- J'y ajouterais un paquet de Malboro s'il vous plait...

Le vieil homme la toisa avant de dire :

- Vous êtes majeure ?

- Oui.. Maé sentit ses joues rosir et ses mains devenir de plus en plus moites.

Elle n'appréciait pas spécialement demander quelque chose, surtout qu'à ce moment là, elle n'étais pas encore majeure, il lui restait quelques mois avant de fêter sa majorité.

- Je ne vous crois pas, votre visage fait seize-ans, et votre corps en fait quatorze."

Maé baissa la tête se sentant humiliée par ces propos et vu un bras passer devant elle.

"- Je prend pour moi, ajoute à cela un autre Paquet de Malboro, s'il te plait Driss."

Maé leva la tête et vit Kieran qui lui lança un regard noir, froid comme la glace.

Le vieil homme dénommé Driss fit un énorme sourire à Kieran et lui encaissa l'argent tout en lui donnant les deux paquets de cigarettes et les trois paquets de chewing-gums.

Kieran sortit et Maé le suivit jusqu'à dehors sans un mot. Elle marcha presque courra, car même si il marchait de façon décontracté, ses pas étaient rapides. Au bout d'un certain temps à courir sans un mot, Maé ne pu se retenir ;

" - Kieran soit tu ralentis, soit tu t'arrête mais je ne peux plus te suivre.."

Il s'arrêta nette. Il se retourna et la toisa de haut en bas, avant de s'avancer promptement vers elle de façon presque animal, qui fit faire à Maé un pas en arrière.

"- Tu fumes toi maintenant ? Tu sais que ça peut arrêter la croissance ? Vu ta taille tu ne devrais pas.

Maé s'énerva et serra ses poings, le vieil homme qui dit qu'elle à un corps de collégienne, Kieran qui se moque sur sa taille, c'est trop en l'espace de quinze minutes.

- De toute façon pour vous les hommes une fille n'est qu'un bout de viande, mais attention, un bout de viande d'environ 1 mètre soixante-dix, soixante kilos, brune avec une forte poitrine et des grosses fesses, mais vous par contre on doit pas avoir de type rien ! Il y a d'abord ton fameux Driss qui tiens des propos déplacés sur moi dans SON commerce en disant que j'ai le corps d'une collégienne, puis toi qui se moque de ma taille, c'est trop ! Je suis pas parfaitement bien foutue, voir même pas du tout et je fais pas un mètre soixante-dix et je n'ai pas non plus de longs cheveux bruns et alors ?

- J'ai jamais dit que les girafes aux longs cheveux bruns étaient mon type, quoiqu'il en soit, je te trouve un peu irrespectueuse à crier en pleine rue sur un garçon qui t'a sortie d'un sale merdier.

- Donc je devrais me taire et seulement te dire MERCI KIERAN TU ES MON SAUVEUR ?

Pendant qu'elle criait et agitait les bras dans tous les sens Kieran resta stoïque et se gratta l'arrière de la tête avant de poser ses yeux sur Maé, malgrès le fait qu'elle soit en colère, il trouva dans sa petite taille, ses joues rosies par l'énervement et ses cheveux blonds épousants les gestes de son corps, quelque chose d'attirant.

- Bon tu as finis ce vacarme, souffla t-il, Je te donne les clopes, tu me donne l'argent et on est quitte ça te va ?

- Ouais, ça me va. Fit elle, la mine boudeuse.

Cette expression fit naître en Kieran une envie irrépressible de l'embrasser, la bouche pulpeuse entre-ouverte de Maé mise en avant par sa mine, Kieran dut se faire violence pour ne pas suivre ses instincts.

Maé lui donna l'argent et lui les cigarettes, ainsi que les chewings-gums.

- Pourquoi as-tu acheté des clopes ? Demanda t-il.

- Ça ne te regarde pas. Fit elle encore énervée.

- Très bien, je vois le type...Bon et bien, bon weekend, petite.

Pendant qu'elle s'enerva sur cette moquerie, Kieran fit échapper un petit rire, un rire d'une douceur que Maé n'aurait cru que ce son adorable pu provenir de la bouche de ce garçon au visage pris de piercings et aux cheveux noirs corbeaux.
Pendant que ce dernier s'éloigna, elle remarqua sa carrure, forte et musclée moulé dans son t-shirt à manches courtes noir, elle aurait pu le trouver séduisant, si il n'étais pas si froid et provocateur.

Au chant de nos cœurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant