CHAPITRE 1

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Sam en média

Je m'assois derrière mon bureau, je sors d'une longue réunion avec ma patronne. On avait à vérifier, ensemble, les derniers détails pour sa nouvelle collection qui sortira la semaine prochaine. En ce moment elle est très stressée et nous le fait ressentir. Je termine presque tout les soirs à vingt et une heure alors qu'elle nous donne des réunions dès huit heures le lendemain matin. Sans compter que le soir, chez moi, j'ai encore des projets et des dossiers à remplir ou vérifier pour être à jour pour le défilé. Mais cette collection n'est pas comme les autres, elle est spécial pour moi. On l'a travaillé ensemble avec la styliste, Sacha, ma patronne. Je me suis beaucoup investi dans celle-ci et elle m'a donné beaucoup de liberté dans la réalisation des pièces. Elle m'a offert sa confiance et je ne veux pas la décevoir. Alors, je me suis plus investi que d'habitude. Je n'en dors presque pas la nuit et la fatigue commence à se ressentir. Je prends des somnifères mais rien y fait, je reste quand même devant mon ordinateur, derrière mon bureau. Je n'arrive pas à me coucher avec la conscience que je n'ai pas fini mon travail.

Là, il doit être vingt et une heure trente. Je range mon ordinateur, récupère quelques feuilles et je quitte mon bureau. Sacha m'a demandé de ramener quelques pièces chez moi, ce soir, pour que je puisse travailler dessus et vérifier les retouches qui ont été faite, ce que je n'ai pas eu le temps de faire tout à l'heure au bureau. Alors, en sortant je prends sur le portant les deux pièces qu'il me faut, un manteau et un sac. Il y avait eu une erreur dans un tissu et les boutons étaient à changé car ma patronne avait décrété qu'il ne correspondait pas avec la matière du sac. Je dois dire que le manteau est assez lourd et encombrant. Heureusement, le portier m'aide et m'ouvre la porte. C'est vrai que c'est plus facile quand quelqu'un est là pour m'aider, mais quand j'arrive à ma voiture et que je me retrouve seule à fouiller mes clés dans mon sac, qui se sont retrouvées dans le fond, c'est moins facile. Je suis toujours en train de chercher mes clés, dans le noir, quand un homme vient à ma rencontre.

_ Vous voulez de l'aide ? Je peux vous tenir vos sacs si vous voulez.

_ Oui, je veux bien. Ils m'encombrent, je n'arrive pas à retrouver mes clés et je ne veux pas les poser par terre. Ma patronne me tuerait si elle me voyait faire ça.

Il ricane à ma déclaration et je lui passe mes sacs, puis je prends mes clés. Enfin, je peux récupérer mes sacs et je regarde, pour remercier, cet homme qui m'a gentiment aidé. Dans le noir, je n'arrive pas bien à cerné les détails mais je peux me rendre compte qu'il doit avoir à peu près mon âge, il est assez grand et possède une carrure plutôt imposante. Je pense qu'il est brun, cheveux plutôt court et lisse, avec une petite mèche qui s'évade sur le dessus de son front. Il sourit, son sourire est magnifique, parfait. Cet homme n'est vraiment pas mal. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu. Mais je ne me souviens plus où.

Il commence à racler sa gorge, comme pour me sortir de mes pensées. Je ne m'étais même pas rendu compte que je fantasmais sur lui depuis un certain moment alors qu'il était encore en train de me donner mes sacs.

_ Hm, pardon, j'étais perdu dans mes pensées.

_ Nan, t'inquiètes pas, c'est pas grave. Moi c'est Sam.

Même sa voix est divine. Elle est grave et magnifique. Je reprends ce que j'avais commencé tout à l'heure. Je descends mes yeux pour me concentré à nouveau sur ses habits. Simple et chill. Des baskets usées et un pull trop grand pour lui. Il est plutôt mignon. Et sa veste. Elle aussi je la reconnaît. Mais d'où ?

_ Et toi ?

Oui c'est vrai, c'était à moi de parler, bien sûr. Je remets mes idées en place et lui répond.

_ Je suis Lily. Lily Elder.

_ Ravi de te rencontrer, Lily.

Puis il sourit, encore, sa dentition est parfaite, je lui souris en retour. On reste un moment à se regarder, dans les yeux, en souriant. J'en profite pour essayer de me rappeler d'où est ce que je l'ai déjà vu. Je sais que je le connais, que je connais ce visage, cette veste, cette posture. Je m'en souviens presque mais pas assez pour me remémorer mes souvenirs. Alors j'ouvre enfin ma voiture et je m'écarte doucement de lui pour rentrer dedans. Je lui fais un petit signe, comme un au revoir. Mais on savait, tout les deux, pertinemment, que l'on allait se revoir.

_ Et au fait, j'allais oublier, merci de m'avoir aidé tout à l'heure.

On se quitte, tout les deux un sourire au coin de nos lèvres.

Street LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant