chapitre 1 mauvais pressentiment

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J'ouvre difficilement les yeux, réveillé par le peu de lumière bleutée filtrant au travers des rideaux de ma chambre, faiblement illuminée. Tournant la tête afin de voir l'heure, je n'ai aucune réaction à la vue de mon réveil m'indiquant cinq heure du matin, étant donné que ça faisait à présent plus de trois ans que je ne dormais pas plus de trois ou quatre heure par nuit.

Je me tourne et retourne dans mon lit pour essayer de me rendormir sans succès, je fini par me remettre sur le dos et ferme simplement les yeux, me concentrant uniquement sur les voix habituelle se trouvant dans ma tête en me mordant légèrement la lèvre inférieur.

A force de les entendre et de les écouter j'avais fini par m'y habituer malgré leurs présences parfois envahissantes et clairement chiantes. Il y en avait sept en tout et la plupart m'insultais incessamment. << tu est inutiles, stupide, encore en vie? suicide toi! >> sont des mots que j'avais pris l'habitude d'entendre en boucle dans ma tête avec le temps. c'était clairement dévalorisant d'entendre ça tous les jours surtout d'un point de vu extérieur, mais pas pour moi. Pour moi c'était plus une aide de survie qu'autre chose, sans ça à force de nager dans la solitude presque total de par mon manque de socialisme, je me serais surement déjà suicidé. Les seuls choses qui pour moi étaient encore importantes et pour qui je vivais étaient ma sœur Lyra et ma mère. Oui pour elles je pense que je pourrais faire n'importe quoi.

BLAM!!!

Je sursaute violemment , ce qui ne manque pas de provoquer un horrible craquement de ma nuque en passant, au claquement qu'a fait la porte en tapant violemment le mur de ma chambre sans manquer d'y laisser une grosse marque noir qui y restera surement pour toujours. 

Me relevant lentement, je croise les yeux de la personne coupable de tout ce boucan qui n'est autre que ma sœur. Je lui lance un regard interrogatif et peu sur. Ce n'est pas la première fois qu'elle défonce la porte aussi bruyamment et à chaque fois qu'elle le fait ce n'est habituellement pas pour m'annoncer de bonnes nouvelles dès le matin.

- Dépêche toi de te préparer il est temps pour nous de décamper. Et rapidement ! me souffle t'elle, avant de refermer la porte plus doucement cette fois pour me laisser un peu d'intimité.

Je me lève d'un bond sans parler comprenant ou elle voulais en venir en entendant les voix de mes parents monter d'un cran. Une nouvelle dispute qui risque de tourner au vinaigre pour nous si je ne me dépêche pas. J'enfile rapidement mon sweat à capuche fétiche, un jeans noir, mes lunettes et vérifie les bandages autours de mes doigts recouvrant les blessures que je me cause moi-même en me les mordant. Enfin prêt, je rejoins ma sœur qui m'attend en dehors de ma chambre, d'un regard entendu nous descendons calmement les marches, essayant d'être les plus Discrets possibles malgré les grincements stridents provoquer à chacun de nos pas. Une fois arrivé en bas nous prenons un bout de pain chacun et sortons le plus rapidement possible , esquivant habilement notre père, devenant de plus en plus violente depuis qu'il avait commencé à boire du matin au soir pour une raison que j'ignorais. Mais de ça, je m'en fichais éperdument pour moi ce n'était devenu qu'un salaud.

sur la route de l'école je parle de tout et de rien avec ma sœur, je l'aime tellement! Elle m'aide à esquiver notre père lorsqu'il devient trop violent pour tout le monde m'amène à l'école pour s'assurer que je n'ai aucun problème, et surtout elle est la seul a qui je me confie et parle librement de mon état psychologique déplorable. Je peux très bien sentir que les médicaments que je prend ne me serviront bientôt plus, et que plus aucun traitement ne sera utile dans mon cas. Mais pour elle je continue juste de vivre, ou plutôt faire semblant de vivre comme devrait le faire n'importe quel adolescent normal, bien que cela ne soit pas le cas. Je ne suis pas normal et ne le serai probablement jamais, je suis juste né pour être un monstre comme les autres enfants le disent. Rien d'autre.

Juste un monstre.

Arrivé près de mon école je laisse ma sœur m'embrasser la joue puis la regarde partir pour rejoindre son lycée. à peine le portail de l'école passé que je ressens déjà le regard des autres se porter sur moi, et je devine aisément que ma journée ne sera que merde et...merde, comme d'habitude. Mais cette fois je ressens un étrange sentiment au fond de moi, comme un très mauvais pressentiment.

la journée se passe normalement, comme toujours on m'a observer comme un monstre, insulté, appeler Ticci Toby comme d'habitude et frappé, dommage pour ces gamins qu'importe ce qu'il me font je ne ressentirai jamais plus que de léger frôlement mais malgré tout ces petites choses, ce mauvais pressentiment reste présent, à six heure je me dirige vers le portail attendant ma mère qui devait nous ramener moi et Lyra en voiture comme à chaque fin de journée.

Mais aujourd'hui était différent, ça faisait plus de dix minutes que j'attendais et toujours pas de signe de notre voiture, tout commençais à devenir vraiment sombre. Mon ventre se tord lentement je commence à paniqué ils ne sont habituellement jamais autant en retard, mais qu'est-ce qu'il se passe? Enfin, au bout de vingt minute j'aperçois notre voiture, la pression ressenti jusque là redescend un peu, arrêtent de me mordre le bout des doigts d'où les bandages poser le matin même ne tenait plus, déchiqueter par mes canines, je rentre silencieusement dans la voiture à présent parquée devant moi. En m'asseyant je remarque que ma mère a un énorme œil au beurre noir, mon salaud de père a encore dû la frapper comme souvent ces derniers temps.

La route se passe dans un silence pesant, personne ne parle. Seul le bruit de nos respirations atteint mes oreilles. Je regarde calmement par la fenêtre fatigué de cette journée, quand je commence à entendre un bourdonnement très fort dans mes oreilles.
Nous arrivons vers le dernier croisement sur la grande route, le bourdonnement dans mes oreilles est de plus en plus fort le mauvais pressentiment aussi, je me tien la tête n'en pouvant plus de se bruit strident. Et la, à ce moment précis tout sembla se passer pour moi au ralenti, j'entendis ma mère et ma sœur pousser un cris horriblement aiguë puis la voiture qui dérape dans un crissement de pneu, j'eus juste le temps de relever la tête pour voir ce qu'il se passait qu'un camion nous percuta de plein fouet.

Psycho Toby x MaskyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant