Chapitre 5

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Il faisait noir, et la température était glaciale. J'ignorai où j'étais. Tout ce dont je me rappelais, c'était comment j'étais arrivée là, par qui, et surtout ce que je m'étais promis : me venger.

Une douleur atroce me parcouru l'épaule et les poignets, et j'entendai des voix m'appeler au loin. J'essayai de tendre le bras, comme pour les atteindre, mais j'étais paralysée. Il ne fallait pas que je cède à la panique ; je devais réfléchir pour me sortir de là. Tout ça ne pouvait être réel. Il fallait que je me concentre, et ce malgré la douleur qui allait me rendre folle. Je mis toute mon attention sur les voix et j'ouvris enfin les yeux.

Thor, Maxence et Thierry étaient penchés sur moi, me secouant "légèrement". Ils m'aidèrent à m'assoir sur des pierres gelées. Nous étions dans une petite pièce sans fenêtre, fermée par une grille. Il y avait de la lumière, mais le froid était bien là, malheureusement.

- Où est-ce qu'on est ?

- Dans les prisons de Jötunheim.

- Je me souviens pas qu'on m'y ai enfermée.

- Après t'être évanouie, mon frère nous à obligé à nous rendre, sous la menace qu'il te tuerai si nous résistions. Il a crée un portail vers Jötunheim avec la pierre que les Infinités nous ont donnée et nous a fait enfermer ici.

- Je ne comprends pas : il a tué son père, l'ancien roi, a essayé de détruire Jötunheim, et les géants le laissent en vie ?

- Ils n'ont pas accepté de le laisser en vie ; c'est une personne que les géants appellent  "maître" qui lui a fait grâce.

- Ce "maître" serait assez fou pour lui faire confiance ? D'ailleurs, je croyais que ton frère et toi devaient me ramener à mon père pour l'empêcher de détruire l'univers ? Pourquoi il tente de me tuer ?

- Je ne sais pas. Mon frère ne m'a jamais dévoilé ce qu'il souhait.

- Bon, autre question : ça fait combien de temps qu'on est ici ?

- Trois jours Midgardiens.

- Et qu'est-ce qu'ils nous... arggg !

- Ça va ? me dirent tous en chœur mes compagnons de cellule.

- Je crois pas que mon épaule est bien cicatrisée... et c'est quoi, ça ?

Je venai juste de me rendre compte que j'avais des chaînes dorées accrochées à mes poignets (et quand je dis accrochées, c'est que ça fait le tour de mes poignets et qu'il y a des pics à l'intérieur qui me rentrent dans la peau).

Thor jeta un œil à ma blessure, bien visible grâce au trou de mon tee-shirt et de mon gilet à l'épaule.

- C'est rien, juste le froid. Et pour les chaînes, y'a rien à faire, elles sont magiques. C'est pour pas qu'on puisse utiliser nos pouvoirs.

- Et depuis quand t'es docteur ? lui demandais-je.

Il me répondit par un petit rire.

- Quand j'étais soldat à Asgard, on apprenait à soigner les autres en cas de besoin.

Je m'imaginai Thor cherchant un travail sur Midgard : soldat ou docteur ? Je me mis à rire, et eux devaient me trouver un peu (complétement) folle. Mais dans des situations comme celle-là, rire faisait un bien fou, aussi se mirent-ils à rire avec moi.

Soudain, la grille s'ouvrit, nous laissant apercevoir Loki, sous son apparence de Jötun.

- Loki, quelle bonne surprise ! m'exclamai-je ironiquement. Toujours aussi traître, à ce qu'on voit !

Laïra, la fille du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant