Chapitre 1

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Je ne saurais dire exactement quand est-ce que ma vie a commencée. 

Cela fait si longtemps que je n'ai pas eu un rire qui a traversé ma gorge. 

Un éclat de bonheur qui ait trouver le chemin jusqu'à ma bouche. 

Une estimation approximative de mon âge ? 

Peut-être au delà de trois milles ans oui. 

Enfin quelle importance ? 

Je suis né d'une civilisation ancienne : l'Egypte. 

J'en suis devenu le trésor, l'héritage. 

Mais ça, c'était il y a très longtemps.

C'est une époque lointaine, qui ne me rappelle rien de bon. 

Quand est-ce que ma vie est devenue misérable à souhait ?

Je ne m'en souviens plus. 

Je n'ai que de la souffrance qui traverse mon crâne.

Je n'ai que des envies meurtrières qui se munissent de mon corps. 

Y a-t-il quelqu'un dans ce pauvre monde, capable de sauver l'être sans vie que je suis devenu ?

C'est la question que je me posais lorsque je l'ai aperçu. 

Une petite fille, me détaillant de la tête au pied.

De grand yeux roses rempli d'une douceur disparue en moi depuis longtemps. 

Ses cheveux châtains virevoltaient au gré du vent, laissant apparaître ses longues ondulations.

Que me voulait cette enfant ? 

Elle s'avançait un peu plus, puis me tendit la main.

Je l'a regardais, perplexe.

Quelques instants comme ça, elle finit par élevé la voix, une voix aigue d'enfant, disant une phrase qui m'étonna.

"Monsieur, vous êtes triste...!"

Mes yeux écarquillés, mon visage étonné, la jeune demoiselle me regardait de l'air le plus triste du monde, un air qui ne convenait pas à ce visage si lumineux.

Je me baissais à sa hauteur, tandis qu'elle se mit à verser des larmes.

Pourquoi pleurait-elle ?

Pourquoi avait-elle dit ça ?

Elle cachait ses yeux de ses deux mains, qui effaçaient de gros sanglots.

Était-ce moi qui avait causé ces sanglots ?

Dans ce cas-là, comment ?

Elle ne me connaissait même pas, alors comment pouvait-elle dire ça ?

Je ne comprenais pas.

Mais je devais accepté une réalité ; cette enfant pleurait pour moi.

Elle pleurait à ma place. 

Elle faisait ce que jamais personne n'avait fait pour moi.

Et cela brisait un peu plus mon cœur en miette.

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