J'ai mal.
La douleur est omniprésente malgré la morphine.
Je m'appelle Cyril j'ai la trentaine bien sonnée.
En temps normal, je suis plutôt beau garçon, brun aux yeux noir la peau mât.
Mais depuis quelques mois, mon corps est malade, je passe mes jours dans un lit d'hôpital et ce n'est pas ça qui va me maintenir en vie.
J'ai un cancer et ce soir je le sais, je vais mourir.
Mon rythme cardiaque est irrégulier, et j'ai parfois un blocage au niveau de mes poumons quand je respire mais personne ne s'en ai rendue compte, du moins mis à part le personnel hospitalier et moi, ni ma mère, ni ma petite amie ne s'en sont aperçues.
Ma petite amie ressemble beaucoup a ma mère, Brune, cheveux bouclés, toujours à faire des jeux de mots au mauvais moment.
J'ai deux soeurs aussi plus jeunes que moi.
J'avoue ne pas avoir été le meilleur grand frère, elles sont très proche l'une de l'autre et je prenais cela comme un rejet comme nous n'avions pas le même père, mais en y réfléchissant, c'est moi qui ne voulait pas me rapprocher.
La semaine dernière en toussant je me suis cassé le bras gauche, le personnel de l'hôpital a jugé mon corps trop faible pour supporter une opération et il a été décidé de laisser mon bras dans un pansement de contention pour éviter les douleurs inutiles.
A ce moment là j'ai compris que je ne sortirais jamais vivant de cette unité.
Cette nuit là j'ai pleuré comme un enfant.
Je me sentais abandonné par ma famille .
Cela faisait longtemps que je n'avais pas pleuré comme ça et je me suis aperçue que c'est très facile de s'enfoncer dans le déni et la haine des autres.
J'en voulais à ma mère, a mes soeurs, a ma petite amie et même à mes pères, le biologique et celui qui m'avait élevé.
Ce dernier est décédé l'année dernière, tout seul lui aussi dans son appartement.
Ce n'est que plusieurs jours après que les pompiers l'ont trouver étendu sur le sol.
A t'il fais une crise cardiaque ?
Était-il conscient qu'il allait mourir ?
Ah tient, ma mère et ma petite amie me font signe qu'elles vont dehors fumer une cigarette.
Depuis quelques minutes, un sifflement aiguë résonne dans mes oreilles, du coup je n'entend pas trop ce qu'elles disent, mais comme ma mère à la main posée sur mon fauteuil roulant, j'imagine qu'elle me demande si je veux sortir fumer moi aussi.
Péniblement, je lui répond que c'est bon, que je reste ici car je suis un peu fatigué et leur recommande de prendre leur temps.
La porte se ferme et je suis seul dans cette minuscule chambre.
....
Ma mère fais brusquement irruption, bavarde et agitée, comme d'habitude elle a oubliée ces cigarettes sur la table.
Elle les attrape et en faisant des grand signes et en me sortant encore une de ses blague tordus, elle passe la porte et s'en vas remplir ses poumons de poisons.
Une pompe à morphine a été mis à ma disposition car la douleur que je ressent a chaque instant est intense et brutale.
Attrapant le fil ou se trouve le bouton de la pompe, j'appuie dessus comme un drogué.
En quelques minutes la morphine commence à faire son effet et je sens que la douleur s'atténue un peu, sur une échelle de 1 a 10 disons que ma douleur est à 13 et que la morphine la fait descendre à 12/5.
Mon dos me fais mal, ma position n'est pas très confortable, je change l'angle du lit en appuyant sur la manette.
Cela me soulage un peu mais pas très longtemps.
Je suis essoufflé et prends quelques minutes pour retrouver ma respiration.
Appuyant sur mon bras valide je cherche à changer de position quand soudain je me rend compte que je transpire comme un boeuf.
Le changement de position attendra, je sens mon coeur s'emballer et c'est super désagréable.
Je suis pris de vertige et j'ai de plus en plus de mal à respirer, je suis obligé de fournir des efforts qui me paraissent surhumain pour avaler une gorgée d'air.
Je sens que je vais m'evanouir, Je tend la main vers le masque à oxygène posé sur la tablette à côté du lit mais je manque de force pour l'attraper, je l'ai, je le tient, mais je suis incapable de le mettre sur mon visage, j'ai l'impression qu'il pèse une tonne alors que je sais parfaitement qu'il n'en est rien.
je sens la panique m'envahir en sentant mon souffle s'accélérer.
Tout autour de moi c'est le brouillard, les sons, les sensations, tout est silencieux, mais bizarrement j'entends des voix et des bruits venant du couloir, mais pas dans ma chambre.
Soudainement je me rends compte qu'il n'y a que le silence, la machine qui bip les pulsations de mon coeur affiche un tracé plat.
Le sifflement dans mes oreilles a disparus.
Un jour ont m'a affirmé que juste avant de mourir, nôtre vie défile devant nos yeux a vitesse accéléré.
Je peux maintenant vous l'affirmer, c'est pas vrai.
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A cet instant.
Short StoryCyril, la trentaine, beau brun sur le point de mourir d'un cancer. Ces derniers instants parmis les vivants et les premiers après la mort. Comment imaginez-vous ce qu'il se passe après nôtre décès ?