Chapitre 23

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PDV Nala

Une odeur de brûlé me parvient. J'entends des crépitements, et cela me plonge dans un cauchemar que j'avais jusque là réussis à oublier. Ou du moins, à ignorer.

J'entends les cris de mes parents qui m'ordonnent de fuir. Je vois notre maison en flammes. Alors je fuis, sans me retourner.
Ça a été la plus grosse erreur de ma vie. Alors que je pense que mes parents sont derrière moi, je me rends compte que seul le silence me parvient. Je me retourne, le cœur battant, et vois avec effroi que personne ne me suit. Là où mes parents se tenaient, je vois maintenant un immense mur de flammes qui s'étendent vers le ciel noir. Et je cris.

J'ouvre brusquement les yeux, le cœur battant à toute allure et des sueurs froides dans le dos. Je suis en pleine crise de panique et le paysage qui m'entoure n'aide pas. Il fait nuit et un feu crépite devant moi, me donnant l'impression que ses flammes se rapprochent petit à petit de mes bras liés.

Liés ?
Je baisse les yeux sur mes mains et voit que celles-ci sont attachés ensembles par une corde épaisse, tout comme mes pieds. Je m'agite, mais ce mouvement provoque une vive douleur dans tout mon corps. Je vois que mes ravisseurs n'ont pas pris la peine de me guérir et de nettoyer mes plaies. Des taches de sang colorent ça et là mon débardeur gris ainsi que mon pantalon. Je réprime un gémissement et tourne la tête de tout les côtés, affolée.
Les quatres métamorphes sont installés un peu plus loin et discutent joyeusement. Je tente de rester discrète et essaye de me mettre sur le dos. Malheureusement, ce petit effort me donne la nausée et je me tourne sur le côté, recrachant de la bile et du sang. Je grimace face à cette découverte et le rends compte que j'ai attiré l'attention de mes ravisseurs. Un grand brun aux yeux gris se lève rapidement et s'approche de moi à grands pas. Je recule du mieux que je peux, mais cela ne fait qu'ouvrir le peu de mes blessures qui s'étaient refermées.

-« Où est ce que tu penses aller comme ça ? Et en plus dans cet état là... Les gars, la tigresse s'est réveillée ! »

Il me jette un coup d'œil et continu.

-«  Mais plus pour longtemps apparement. Elle est à deux doigts de tourner de l'œil. »

Effectivement, une douleur sourde se répand dans mon ventre et ma tête. Des points noirs apparaissent petit à petit dans mon champ de vision et l'image du brun se dédouble. Je vois ainsi quatre mains me saisir pour me redresser. Je tente de le repousser mais ne fait que basculer en avant.
Je ne contrôle plus mes membres et c'est le métamorphe qui me permet de ne pas m'étaler face contre terre. Il me porte et lorsque je rouvre les yeux, je suis déjà par terre, mais cette fois juste à côté d'eux. Je comprends que je me suis endormie le temps du court trajet jusqu'à ses compagnons.
Ceux-ci me fixent et je n'ai pas le temps d'analyser leur visage qu'une violente quinte de toux me saisit, me pliant en deux. Lorsque je me redresse, je sens quelques chose de visqueux et chaud couler le long de mon poignet et voit que du sang a été projeté lors de ma toux. Je frémis et ferme les yeux, cherchant à comprendre d'où vient mon hémorragie interne.

-« Merde, il faut faire quelque chose là. Elle va nous filer entre les doigts si on la laisse se vider de son sang.

- Kilian tu la prends, on rentre tout de suite à la base. Micheal pourra la soigner. »

Ils se lèvent tous et le garçon aux cheveux noirs se dirige vers moi pour me prendre dans ses bras. Encore une fois, ce mouvement soudain me donne la nausée et pendant quelques secondes, tout tourne autour de moi.

Je tente de résister à la fatigue et ai le temps d'apercevoir le ciel étoilé ainsi que le profil du dénommé Kilian. Il me porte et pendant quelques minutes, je parviens à peu près à retenir le trajet.

FélineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant