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Ｙｏｏｎｇｉ ｘ Ｈｏｓｅｏｋ
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C'était un jour d'hiver. La neige se posait sur mon visage comme une légère caresse. Mes mains gantées tenaient deux gobelets de chocolat chaud alors que j'attendais patiemment devant une petite boulangerie. Elle dégageait une bonne odeur de viennoiseries et les sourires des personnes qui sortaient de cette petite pièce prouvaient l'atmosphère chaleureuse qui s'était installée à l'intérieur. La façade était simple, aux couleurs chaudes et me rappelait les boulangeries françaises qui longeaient les rues de Paris. La douceur des brioches, la chaleur des croissants et le caractère du pain artisanal envahirent mon esprit. Doucement, je me sentais retourner dans les rues chaudes de la capitale française. Mes chaussures qui avaient foulé le sol de cette grande ville, j'avais marché vers le café en bas de mon hôtel qui embaumait la rue de son café noir. Je me souviens m'être assis à l'intérieur, près de la vitre afin de suivre le mouvement de la ville.
Ça avait été ma première fois en France, mais pas la dernière. J'avais pris l'avion sur un coup de tête, je voulais changer d'air et enfin quitter la Corée du Sud pour un petit moment. J'avais besoin de vacances et de prendre le temps de réfléchir sur mes projets futurs. J'avais déjà vingt-six ans à cette époque, et je m'ennuyais à mourir. Je continuais de vivre dans mon petit appartement que j'avais trouvé à l'époque de mes années universitaire. Malgré les années, je n'avais ni de partenaire, ni d'attaches. J'avais l'impression d'errer dans une ville qui n'était pas mon foyer. Je voyais ce voyage en Europe comme une opportunité d'enfin pouvoir réfléchir sur mon avenir. Je partais pour découvrir une nouvelle culture, de nouvelles expériences, et peut-être une nouvelle vie.
Mais je ne m'étais pas attendu à un aussi grand changement.
*
Occupé à regarder la rue, je ne t'avais pas entendu arriver. Mais je suppose que tu étais resté planté droit comme un piquet, avec ton stylo et ton petit calepin à la main en attendant que je fasse ne serait-ce qu'un mouvement. Finalement, tu avais toussé pour attirer mon attention, et je m'étais retourné vivement vers toi. Tu étais asiatique, comme moi, je n'avais pas osé te demander tes origines, après tout, je n'étais là que pour un café. J'avais commandé un café au lait avec un croissant au beurre. J'avais pris le temps de te détailler du regard : tu avais une chemise blanche et un short noir couvert à l'avant par un tablier blanc tâché par le café. La chaleur t'avait fait attacher tes cheveux noisettes en une queue de cheval au dessus du crâne. Cela t'avait donné un air innocent, et quelque peu enfantin ; ça m'avait fait sourire.
Quand tu étais revenu avec ma commande sur un plateau que tu tenais à une main, j'avais finalement remarqué le badge que tu portais sur le côté gauche de ta chemise. Il indiquait ton nom : Hoseok. Tu avais déposé la tasse et l'assiette sur ma table en m'offrant un grand sourire. J'avais remarqué que tes lèvres formaient légèrement un cœur pour laisser découvrir de grandes dents parfaitement alignés. Tu avais un sourire chaleureux et surtout contagieux.
« Tu es coréen ? t'avais-je demandé dans ma langue natale afin d'être sûr que tu me comprennes. »
Tu m'avais regardé, surpris le temps d'un instant avant de me répondre par l'affirmative dans un léger rire. Et ta voix, avait touché mon cœur et l'avait réanimé. Elle s'était ancré dans mon esprit et parlait sans cesse, sans jamais s'arrêter.
Depuis ce jour, j'étais revenu chaque jour pour prendre la même commande, à la même place. Et tu avais continué de me servir, et même sans avoir pris ma commande. Tu arrivais avec le plateau déjà prêt, il est vrai que j'ai toujours été ponctuel. On avait entamé une première vraie discussion lors de ma quatrième apparition dans le café. Je t'avais demandé pourquoi tu vivais et travaillais en France et tu m'avais répondu que tu étais né en Corée du Sud mais qu'à l'âge de tes 10 ans, tes parents et toi aviez déménagé à Paris, à cause du travail de ta mère. Tu avais même ajouté que tu n'étais plus revenu en Corée depuis.
