Les Miller Tome 1: LEIGHTON

1. Leighton

Les étudiants se bousculaient devant moi pour sortir de l'amphithéâtre à la fin de notre cours de droit civil, ma matière principale dans mon cursus. Contrairement à mes deux frères, Blake et Archer, j'avais décidé de suivre des études de droit comme le voulaient mes parents pour nous. Blake avait décidé de faire des études de journalisme et il était devenu reporter de guerre. Métier qu'il a quitté il y a quelques mois pour racheter un bar qu'il a nommé le Leigh's (référence au diminutif de mon prénom). Quant à Archer, il a suivi des études d'art et aujourd'hui, il travaille dans un salon de tatouages.
Je suis fière de mes grands frères. Parfois j'aurai aimé avoir le même cran qu'eux pour avoir tenu tête à mes parents. Je rêve que je laisse tomber mes études et que je pars faire ce que j'aime comme la photographie. Mais je suis faible face à mes parents. Je veux qu'ils soient fiers de moi alors voilà pourquoi je fais des études de droit et non, ce que j'aime. Je suis à ma troisième annnée et j'ai hâte que ce soit fini. Si je suis sur le campus de cette prestigieuse université dans le Connecticut et non, au Colorado, c'est aussi du fait que mon copain Benjamin et ma meilleure amie Léa font aussi leur étude ici.
Quand j'arrive à sortir de l'amphi, je me dépêchai de sortir du bâtiment. Il fallait que je traverse le campus pour me rendre au Starbucks où m'attendent Benjamin et Léa. Je profitai de ma marche pour m'émerveiller comme à chaque fois de ce que je voyais. Si j'avais mon appareil photo avec moi, je prendrais le temps pour immortaliser le paysage qui m'entourait. Mais je n'avais ni l'un ni l'autre.
Benjamin Hamilton est mon copain depuis le lycée. On s'était rencontré lors d'une soirée organisée par mes parents et à laquelle était conviée la famille de Benjamin. Dès cette soirée, on s'était rapproché. C'était un peu ce que nos parents attendaient de nous. Il a été mon premier. Aujourd'hui, nos mères nous voient déjà marier. Mon père lui a même proposé un poste dans le cabinet d'avocat dans lequel il est associé, à la fin de ses études. Nos parents attendent beaucoup de nous. Ils ne s'imaginent même pas que notre couple ne puisse pas durer. Si on rompait un jour, je ne sais pas ce que deviendrait le poste pour Benjamin.
Quant à Léa Donovan, elle est ma meilleure amie depuis qu'on se connait. C'est à dire depuis la maternelle. Nos mères avaient été amies quand elles étaient à la fac puis elles se sont perdues de vue jusqu'à ce qu'on rentre à l'école où elles se sont retrouvées. Aujourd'hui, elles fréquentent les mêmes clubs. Avec Léa, on a toujours été inséparables. Elle sait que je n'aime pas trop ce que je fais comme études et que j'aime la photographie. Elle a toujours été contente que je maitrise bien l'appareil photo pour immortaliser nos moments passés ensemble. Avec Benjamin, on a rapidement formé un trio. Et on devenait un quatuor quand Léa rencontrait un garçon. Léa a souvent pensé être amoureuse des hommes qui passaient dans sa vie. Elle est dans cette université pour suivre des études de management. Mais cela ne nous a pas séparé.
Je saluai des étudiants qui suivaient les mêmes cours que moi et qui connaissaient très bien Benjamin. Malgré qu'on était fin septembre et qu'on allait débuter le mois d'octobre, il faisait encore assez beau et bon à l'extérieur. Sur l'herbe, certains étudiants étaient allongés en train de réviser, d'autres jouaient au ballon. Il fallait qu'on profite des derniers jours de soleil. Je finis par arriver au Starbucks dont je poussai la porte. Je remarquai tout de suite Benjamin et Léa. Sur le coup, je ne me posai pas de questions sur le fait qu'ils soient proches et qu'ils se séparent quand j'arrive à l'hauteur de la table.

- Salut, dis-je.
- Hey, répondit Benjamin. Alors ce cours de Droit civil?
- Bien... c'est toujours intéressant. Bon, je vais aller me chercher une boisson. Vous voulez quelques choses?
- Non, répondit Léa. On a ce qu'il nous faut.

J'hochai la tête avant de déposer mes affaires sur la chaise de libre. Je me dirigeai vers le comptoir, où il avait la queue. Je tournai la tête vers la table où j'avais laissé mon copain et ma meilleure amie. Ils étaient en train de parler entre eux et je fronçai les sourcils en voyant qu'ils étaient très proches. Enfin, leur tête était proche. Quand mon tour arriva, je commandai un café latté et j'attendis d'avoir mon gobelet en main avant de retourner à la table. Je venais de m'asseoir quand Benjamin regarda son téléphone avant de commencer à rassembler ses affaires qu'il rangea dans son sac. Puis il se leva. A nouveau, je fronçai les sourcils car je ne comprenais pas ce qu'il se passait pour qu'il parte rapidement.