Prologue

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Une douce mélodie retentissait dans cette ruelle à présent vide. je regarda autour de moi dans le but de trouver la source de ce son aussi beau que doux.

Je suivais la musique sans même me rendre compte, mes pieds s'arrêtèrent devant une petite maison qui était à vrai dire pas mal. Ses murs en bois étaient recouverts de papier peint plutôt joli façon de les protéger.

Je toquai la porte, au bout du troisième coup, une femme qui paraissait dans la quarantaine d'âge m'ouvrit. Je fus éblouie par sa beauté, malgré la noirceur de la nuit, on pouvait distinguer ses yeux bleus turquoise et quelques traits de son visage. Cette dernière était petite de taille et fine. Je m'étais perdue dans mes pensées que je n'ai pas pu entendre sa douce voix

« Mademoiselle, tout va bien ? dit- elle confuse

_ Ah..... Désolé de vous déranger, Madame, c'est que j'ai entendis il y'a quelques instants une belle mélodie, répliquai-je gênée, ça venait d'ici ?

_ C'était mon fils..... Entrez Mademoiselle il fait froid ici. Ajouta-elle

Je n'hésitai pas une seule seconde et entra. Un chaud vent frappa mon visage je me contentai alors de lâcher gémissement de surprise causé par le choc. La dame que je ne savais pas à présent son prénom m'invita à s'installer dans le salon tandis qu'elle va chercher sons fils.

Le salon était composé de trois canapés en cuir noir, une table basse qui  centrait la petite pièce, les murs étaient peints en gris et un tableau accroché me sauta aux yeux.

Une famille était présente dans ce dernier, la femme de tantôt, un homme qui était sans hésitation son mari vu qu'il lui faisait un léger baiser sur le coin de lèvres, leurs fils que je n'aie pu à peine définir les traits de son visage et une autre personne ....

Mon réveil sonna, ce qui annonçait le début d'une nouvelle journée, je me levai et me dirigea vers la salle de bain les pieds lourds. La chaleur de l'eau me fit frissonner, je commençais à me laver en pensant à ce rêve. Il était tellement réel, je reconnaissais cette ruelle. J'y suis déjà allée, c'était dans l'autre ville. je sortis de la douche et me dirigea vers le dressing, je n'ai pas beaucoup de fringues pensai-je, il faudra que j'achète quelques vêtements pour trouver de quoi me couvrir le corps, j'opta alors pour un jean noir avec un petit haut noir et mes veilles converses noir. Je tournai la tête vers l'horloge qui affichait 7h30. J'ai le temps alors me dis-je, je dévalais l'escalier et je me suis posé sur la chaise en bois en mangeant une pomme, je fixai le mur, c'était  tout de ma faute, mon père m'a abandonné a la naissance, ma mère ne pouvait plus gérer la maison toute seule surtout qu'elle ne travaillait pas à l'époque et elle avait une petite fille dans les mains .Que pouvait-elle faire ? Rien, elle n'avait plus d'argent et elle avait coupé contact avec mon père .

Elle s'est suicidée. Je bougeai la tête négativement pour chasser ces idées de mon cerveau, et il était temps si je ne veux pas rater le bus.

Je m'assois comme d'habitude au fond du bus et je regardais par la fenêtre le trajet.

Le bus s'est arrêter, tous les adolescents affichèrent un visage vexé suivi par un grognon à l'idée de reprendre les cours. Moi j'étais plutôt normale, mon visage n'affichait aucun sentiment, je suis enfin arrivée  devant la porte 204. J'entrai et m'assois dans le premier rang. Merde, je suis obligée,  j'ai oublié mes lunettes a la maison pensai- je.

En un clin d'œil, la salle se remplit. Comme à chaque lycée je suppose, il y'avait la bande de pétasses qui portait les micros jupes et des crop – tops. La bande de Bad-boys et leurs chouchous qui se composait des filles et des garçons. Les intellos, les populaires, les harceleurs .....

Moi j'étais dans la catégorie normale, j'avais quelques connaissances ici mais , je préfère largement la solitude il faut toujours se méfier des gens me souffla ma conscience .

- « Maëlys Éva Dubois ?

- ............

- Maëlys Éva Dubois où est –elle ?

Tous les regards se retournèrent vers moi.

- MAËLYS EVA DUBOIS ! répéta le prof principal pour la troisième fois.

- Présente Monsieur. dis-je gênée par les regards posés sur moi.

- Vous ferez bien de sortir des vos pensées Maëlys sinon vous serez exclue du cours.

Je baissai la tête et répondit par un simple hochement en guise de oui.

Les cours pour aujourd'hui sont finis, je décide alors de me rendre à la petite ruelle. Je marchais silencieusement, les écouteurs dans les oreilles.

Et si mon père nous n'a pas abandonné ? Est-il encore en vie ? Comment serai ma vie si j'avais mes parents ? Toutes ces questions apparaissaient soudainement dans ma tête. Je n'ai que 17 ans j'ai un travail, une maison et tous ce qu'il me faut pour vivre une belle vie remplie de bonheur, pourquoi j'avais ce sentiment de ne pas être comme tout le monde ? Pourquoi j'ai l'impression que ma mère est encore en vie ? Pourquoi depuis des années je me sens protégée ? Pourquoi je sens que je suis hors du commun ? Pourquoi je sens qu'ici ce n'est pas mon monde ? Parviendrai-je un jour à trouver ma propre personnalité ? Après tout, j'étais comme toutes les adolescentes de mon âge sauf que je ne ressens pas d'émotions. Je me suis jamais sentie triste, heureuse, excitée, amoureuse, déprimée.... Rien du tout.

Le chemin pour moi était court, je n'avais marché que peu.

La ruelle a changé, elle n'était plus la même, de nouveaux habitants se sont venus s'installer, elle était blindée par des petits qui couraient dans tout les sens.

Mon regard se stoppa devant la maisonnette de mon rêve mais cette fois ci, elle avait perdu tout son charme, les murs  en bois étaient à présent noirs, les vitres des fenêtres étaient cassés et il y'avait un grand trou dans la porte.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 22, 2018 ⏰

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