Minuit, les heures passent, je ne dors pas. Cette rivière rouge qui coule le long de mon bras ne s'est toujours pas décidée à s'arrêter. Minuit, toujours la même heure, où je suis dans ma salle de bain penchée sur mon bras lame à la main. Un rituel, comme une tradition mais seule le temps passe et plus il passe plus je me sens vide, comme la bouteille de vodka que mon père me jetais dessus après l'avoir vidée dans la soirée.
Deux heures, comme d'habitude les yeux ouverts je contemple le plafond blanc et je repense sans cesse à ce moment qui changea définitivement tout. La perte de quelque chose de fort, de quelqu'un, l'amour d'une mère est irremplaçable on ne peut rien y faire c'est comme ça.
L'insomnie comme toutes les nuits s'empare de moi, ne m'ouvre pas la porte du sommeil, ses portes sont closes pour encore au moins toute la nuit voire même peut être jusqu'au surlendemain.
Je me décide enfin mille idées me passe par la tête la plupart sont sombres, noires mais celle là ne l'ai pas elle m'aidera seulement. Doucement je me glisse hors de mon lit et m'en vait dans les rues sombres et désertes a cette heure là plus personne ne passe, la ville fait bien trop peur. Les chats noirs dont on ne voit que les yeux jaunes, reluisants, les personnes étranges qui courent dans les rues à ce moment de la nuit. Personne ne sort sauf moi, abrutie.
