Chapitre 33 : Procès

318 39 8
                                    

Chapitre 33 : Procès

Trois jours sont passés. Trois jours où je suis quasiment restée muette. J'avais du mal à reprendre cette vie que j'avais quitté. Les convenances revenaient me hanter de plein nez et je perdais peu à peu la liberté que j'avais gagné avec Rames. Rames. Ce prénom me faisait mal. J'avais tellement peur pour lui. Je n'avais cessé de penser à lui ces derniers jours et j'étais en ce moment même en route pour exercer la promesse que je lui avais faite.

D'un pas décidé, je marchais sur le grand tapis rouge qui menait jusqu'à la salle des congrès du palais. Comme tous les jeudis, les Legis, représentants des lois, et mes parents  se rencontraient ainsi que d'autres personnes choisis au hasard parmi notre peuple. C'était le moment pour revendiquer les choses comme me l'expliquait souvent ma mère. Et aujourd'hui, il était temps pour moi de parler.

J'arrivais dans la salle des congrès, la tête haute, mes dossiers sous les mains. Je m'avançais jusqu'au trône devant le regard étonné de mes parents.

« Bonjour, je souhaiterai parler devant vous aujourd'hui au nom de Rames Dimos et Marcelo Dimos, tout deux incarcérés à tord, dis-je, distinctement. »

Des murmures se firent entendre. Mon père attendit quelques secondes avant de demander du calme à l'assemblée.

« Avant de commencer, je vous rappelle que vos paroles seront enregistrés et que vos droits sont ceux établis par la charte des penseurs, clama-un Legis, d'une voix froide.

J'acquiesçais, soufflais un grand coup et pris la parole à nouveau :

« J'aimerai commencer tout d'abord, par une demande auprès des Legis et du roi, de relâcher Rames Dimos. Les accusations auxquelles il fait face sont infondées. Il est vrai qu'au départ, Rames Dimos m'a kidnappé, moi, princesse du Monde des Penseurs. Mais, il m'a très rapidement rendu ma liberté et c'est moi, de mon plein grès qui ait acceptée de le suivre dans son aventure. Preuve de mes propos, le roi et la reine des Penseurs possèdent une lettre où j'explique pourquoi j'ai décidé de suivre Rames et sa quête. »

Mon père acquiesça simplement de la tête après avoir jeter un regard appuyé au président des Legis, qui se trouvait s'appeler Paul.

« Nous examinerons rapidement son cas, clama - Paul. Continuez, si vous avez d'autres requêtes, princesse Leia.

- Effectivement, j'en ai une, difficile à croire. Pour vous prouver l'innocence de cette personne, j'ai collecté pendant ces semaines d'absence de nombreuses preuves, déclarai-je, sans me démonter. Il y a quelques années, Paris a été frappé par un attentat terrible qui a fait des centaines morts et a détruit des familles. Cet attentat a détruit la famille de Rames Dimos, qui a vu son père, Marcelo Dimos, emprisonné pour un crime qu'il n'a pas commis. »

Des murmures traversèrent à nouveau l'assemblée. Seul mes parents et Paul semblaient rester calmes. Ma mère me regardait avec admiration et la tension qui animait son regard me poussa à continuer.

« En effet, lors de ses auditions, Marcelo Dimos a toujours clamé son innocence et être rester au chevet de sa fille, malade, lors de l'attentat. Pourtant, son visage avait été remarqué par les caméras présentes le jour du drame et il n'était pas à son travail, comme il aurait du l'être le soir de cet attentat. Ces données ont permis de faire de Marcelo Dimos, le suspect idéal et de ne pas creuser l'affaire plus loin. Aujourd'hui, j'ai en ma possession des preuves qui prouvent qu'une autre personne a bien commis cet attentat...

Un monde de Penseurs : Leia (Tome 2) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant