𝐈𝐍𝐀𝐂𝐇𝐄𝐕𝐄́ | 𝐍𝐄𝐊𝐅𝐄𝐔

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PDV Clémence

Lorsque la voiture de Tarik quitta le parking, je me senti vraiment mal. J'étais surtout inquiète. Jamais je ne l'avais vu aussi énervé. Même le soir où Nek l'avait frapper, ses yeux n'avaient été aussi noir. Ce n'était pas seulement de la colère mais également de la haine. Une haine profonde, mais j'ignorai envers qui. Moi ? Son petit frère ? Ou alors envers ce flic dont la simple prononciation du nom de famille avait fait sauté ses derniers boulons ? J'étais perdue. Et je me sentais surtout coupable de l'avoir mis dans cet état alors qu'il était venu exprès pour me faire plaisir. Il savait à quel point cette soirée était importante pour moi et avait fait le nécessaire pour répondre présent. Sauf que sans le vouloir, je venais de gâcher sa soirée. 

Je sais que j'aurais dû l'appeler directement lorsque les gendarmes m'avait appelé pour Yanis. Mais d'un coté, j'avais peur de sa réaction et Yanis, alors que le peu de fois où je l'avais vu s'était montré arrogant et froid, était redevenu un gamin qui m'avait supplié de ne pas parler de cette affaire à son frère, la boule au ventre. A cet instant, Yanis m'avait fait de la peine, et moi-même ayant eu Raphaël comme grand frère surprotecteur et impulsif, je ne comprenais que trop bien sa réaction. J'avais voulu le déposer chez lui, mais Yanis m'avait demandé si il pouvait passé la nuit chez moi étant donné que sa mère était absente tout comme le père des garçons qui était en "affaire" au Mexique. Je l'avais donc hébergé chez moi avant de le déposer au lycée ce matin et de rejoindre le club. Toute la nuit j'avais cogiter, me demandant si je devais en parler à Tarik ou non. Je pouvais pas lui cacher quelque chose d'aussi grave, surtout si Yanis trempait dans quelque chose de plus sombre. Connaissant le passé illicite des deux aînés de la famille, j'avais deviné que le cadet des Andrieu devait sûrement suivre leurs traces. Car ce qui avait apeuré Yanis n'était pas tant les poursuites judiciaires, c'était uniquement la réaction de Tarik qui l'aurai "hagar jusqu'à ce qu'il redevienne un fœtus" selon les dires du gamin. Mais Tarik avait raison dans le fond, je n'aurai pas dû me mêler de cela même si c'était d'une bonne intention. Lui-même ne s'était mêlé de rien, sauf de ma rechercher lors de ma fugue. Et maintenant qu'il était parti comme un fou furieux, j'avais la boule au ventre qu'il puisse faire une connerie. Surtout que j'ignorai ce qu'il était parti faire. 

Après avoir tenté de la joindre pour la troisième fois, je soupira en laissant un message vocal, espérant qu'il l'écoute. 

-  Tarik, c'est Clem... Je suis désolé, t'avais raison mais je t'en prie, rappel moi. Je m'inquiète pour toi, je comprend que tu sois énervé mais fais pas de conneries. Rappel moi vite, n'importe quand mais rappelles-moi. J'ai peur pour toi... 

En soupirant une énième fois tout en passant une main dans mes cheveux, je me mordis la lèvre. Visiblement, cette journée allait pas du tout se passer comme prévu et ça m'énervait. Bien que cette fois, j'étais l'unique responsable. Guettant une dernière fois mon téléphone, je décida d'aller toper Nabil afin de le prévenir pour Tarik. J'allais sûrement encore une fois me faire engueuler par rapport à Yanis, mais c'était toujours mieux que de laisser Tarik hors contrôle. Quittant le parking, je rentra dans la chaleur du club. Le passage dans la salle se fit violemment, car si le silence régnait sur le parc venait subitement de diparaître pour laisser entendre un brouhaha indescriptible. Un léger sourire plana sur mes lèvres en voyant que cette fois, Deen avait investi la scène avec Doum's et Framal. Mekra était également avec eux, agitant une bouteille de Chivas tout en souriant. Au moins, mes amis passaient une bonne soirée et cela me réconforta quelque part. 

Zigzaguant entre les personnes qui dansaient, sautaient et criait dans la fosse, je parvins difficilement à atteindre le carré VIP. Mais me retrouva coincée entre deux masses qui n'avaient pas l'air de me voir ni de m'entendre. Super l'avantage d'être petite.