Tragédie...

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J'avoue que ça nous a secoués, nous tous... Mais de là à nous faire subir un test psychologique, je ne suis pas convaincue. En plus, je la connaissais à peine cette nana... Blonde, cheveux ondulés, grands yeux bleus, toujours maquillée à outrance et habillée avec des minijupes de marque. Si vous voulez mon avis, Erica Torrance n'étaitqu'une gosse de riche qui profitait de sa soit disant supériorité pour réduire les autres à l'état de moins que rien. Mais je me trompe peut-être, après tout... Elle s'est tout de même suicidé...D'après le rapport de police, on l'avait retrouvée pendue au ventilateur de sa chambre, les poignées couverts d'entailles profondes qu'elle c'était sûrement faite peut avant d'en finir pourde bon vue la marre de sang que l'on avait retrouver au pied du cadavre suspendu. Selon moi, une chose était sure, cette fille voulait vraiment mettre fin à ses jours. Enfin bref, ça n'a pas beaucoup d'importance, je ne vais pas faire semblant d'avoir été sa meilleure amie depuis toujours juste sous prétexte qu'elle est morte ! Je ne suis pas comme tous ces abrutis faux-cul qui nefont que la complimenter, cette gonzesse était une pute, sa mort n'y changera rien du tout !





La journée avait été comme une espèce de veillée funèbre, le lycée était silencieux,enfin quand personne ne versait sa larme de crocodile, discutant de la ''tragédie'' que sa mort représentait, se plaignant de l'injustice d'une tel chose. Pleurer cette garce, très peut pour moi je vous assure, je suis persuadée que si elle s'est pendue, c'était juste pour une fois de plus jouer les intéressante, alors je m'en contre fou. Le test de la psychologue de l'établissement était débile. '' Étiez-vous proche de la victime ?'', ''Comment vous sentez vous ?'' , ''Cet événement n'a-t-il pas provoqué l'apparition d'idées noires chez vous ?''. À quoi bon répondre à ces foutues questions ! Peut importe ce que je dis, de toutes façons elle n'aura pas de moyen de savoir si je mens ! Elle a conclu après son entretien débile que j'allais très bien, parfait ! J'ai perdu une heure de ma journée pour faire un questionnaire à la con traitant d'une fille détestable qui me tapait sur les nerfs depuis la maternelle ! Je m'en serais bien passé merci !


 À quoi bon répondre à ces foutues questions ! Peut importe ce que je dis, de toutes façons elle n'aura pas de moyen de savoir si je mens ! Elle a conclu après son entretien débile que j'allais très bien, parfait ! J'ai perdu une heure de ma journ...

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Suicides en série


  Cette semaine, nous avons été victimes d'une tragédie. La mort d'Erica Torrance nous a tous surpris, et c'est pour ça que je rédige cet article. En effet, tout semblait bien se passer dans la vie d'Erica, elle avait un petit ami, une famille certe souvant abscente mais qui l'aimait réellement et elle était traité par tous comme une princesse. Alors pourquoi en est-elle arrivée à une telle extrémité ? Cette condition, plus qu'étonnante m'a poussée à faire quelques recherches et voilà ce que j'ai découvert.

Depuis deux ans, dans un périmètre de 40 km, il y a eu 50 suicides d'adolescents, presque un toutes les deux semaines ! Sans compter qu'avec ce chiffre, les alentours de notre ville à un taux de suicide supérieur à celui de toute notre région qui est de 9,16 pour 100 000 habitants, et dans ce périmètre il n'y a qu'en moyenne 8480 habitants. J'en ai conclu qu'il se passait quelque chose d'étrange... J'ai voulu accéder à certaines informations délivrées par les journeaux mais c'est assez compliqué, la plupart des familles ne veulent pas vraiment que la mort de leurs enfants soit exposée à la vue de tous dans la rubrique faits divers... Je n'ai trouvé que des informations minimes sur deux personnes, Cindy Montin et Éric Carst. La première s'est ouvert les veines dans sa baignoire et l'autre a sauté d'une falaise. À première vue, rien ne semble lier toutes ces morts... Mais je ne peux pas m'empêcher de trouver ça étrange.... Tous des lycéens entre 16 et 18 ans... C'est le seul réel point comment... Certains en pleine déprime et d'autre menant la belle vie... Comment relier tout cela, mais je ne peux pas me résoudre à juste considérer ça comme une coïncidence et....



Je n'ai pas lu plus loin. Des suicides en série... Des meurtres ? N'importe quoi, celui là avait trop vue de série policière !! J'ai balancé ce stupide morceau de papier dans une poubelle en me demandant pourquoi j'avais pris le temps de le feuilleter. Tout le monde l'avait lu avec attention, tout le monde en parlait.... C'était on ne peut plus désagréable d'entendre les inepties de cette bande d'hypocrites. Même les professeurs louaient ce bout de papier sans intérêt....

  Aujourd'hui, nous sommes vendredi, et c'est encore la même rengaine. "Oh mon dieu, c'est affreux !" Et autres exclamations exagérées pour faire bonne figure. Un véritable attroupement d'abrutis sans cervelle. Je suis bien contente que cette foutue semaine se termine, ça devient insupportable... J'ai des envies de meurtres. Je ne supporte pas cette ambiance... Quand j'en ai parlé à ma mère, elle m'a sorti un blabla que j'ai trouvé complètement idiot !
"Tu es en colère ma chérie, mais ne penses-tu pas qu'il s'agisse d'un mécanisme de défense ? Peut-être que c'est comme ça que tu combats la mort d'une camarade.... Ou peut-être es-tu en colère parce que tu te dis que si tu étais à sa place, tu ne voudrais pas temps d'artifice.... Veux-tu que l'on prenne un rendez-vous chez un psychiatre ?" J'avais été choquée de ce discours, elle croyait que j'étais suicidaire ?! Non mais oh ! Je ne suis pas si égoïste ! Certes, elle avait raison sur un point, si je m'ouvrais les veines, je ne voudrais pas de ces faux sentiments de façade. Si je me tuais, je le ferais loin, dans un endroit où personne ne va, un endroit où je ne dérangerais pas. Peut-être que je sauterais d'une falaise au bord de la mer... Pour que personne ne me retrouve... De toutes façons, personnes ne s'en rendraient compte... Je suis si insignifiante...

Ces idées noires ne m'aideront pas à me sentir moins en colère, et me suicider n'est pas vraiment au programme. On est vendredi, et le vendredi, je fini toujours tôt, je trouve ça génial ! Donc à 14h je me suis ruée à l'extérieur du lycée. Et maintenant je marche en silence dans la forêt se trouvant à 200 mètres du sanctuaire de l'hypocrisie. Je souris, je me sens apaisée.... Mais j'ai tout de même une sensation désagréable.... Un pincement au cœur.... Plus j'avance et plus cette sensation s'accentue.... Je me sens de plus en plus oppressée. Je suis loin du chemin de randonnée et de la lisière du bois maintenant.... Et je commence à avoir la peur au ventre. Je ne saurais pas expliquer ce qui se passe... Ma poitrine est si douloureuse à présent, ça en devient presque insupportable... Je m'agenouille au sol, incapable de crier, me maudissant de m'être autant éloignée du sentier. C'est là.... là que tout a basculé.... Je me sens observée, fixée... Ce regard, peut importe qui me Le lance, il me tétanise. Tu ferais mieux d'en finir. Tu devrais utiliser cette écharpe pour mettre un terme à tout ça ! Je ferme les yeux. Pourquoi je me disais ça ?! Je sens cette chose s'approcher.... Ma propre voix dans ma tête reprend de plus belle : pourquoi tu respires encore ?! Tu es seule, personne ne te regrettera !

 Je tremble comme une feuille et je sens soudain une main glacée sur ma joue. Je relève la tête et je vois cette fille.... Pâle... Pâle comme un fantôme... Des cheveux roux accrochés dans une tresse bâclée. Elle sourit... Un sourire qui fend son visage en un masque affreux. Sa robe blanche légèrement comme une nuisette est parsemée de tâches cramoisies et de traces noirâtres de poussière. Elle emplit l'air d'une odeur âcre de terre et de pourriture. Mes yeux se posent sur sa gorge marquée par ce qui semble avoir été une corde. Elle me fixe d'un air presque satisfait en effleurant mon écharpe et murmure à mon oreille : "Personne ne regrette cette cruche... Elle souhaitait, si elle mourrait, avoir tous les regards pointés sur elle... Mais toi...." Sa voix était faiblarde, légèrement enrouée, mais assez hypnotisante. Ma bouche commença à laisser échapper des mots "Mais moi... Je ne veux pas déranger... J'ai vraiment envie de laisser tomber... D'abandonner.... De disparaître.....''

Je reprend mais esprits, je suffoque, je me débat. Qu'est ce qui m'arrive ? Je vois le sol à près d'un mêtre de moi. Il n'y a personne aux alentours, à quoi bon hurler. Je ne peux plus respirer,  je sens de la pression dans mes globes occulaires, comme si ils allaient sortir de leurs orbites. L'air n'atteind plus mes poumons, il ne passe plus dans ma trachée emprisonée dans ma gorge compressée. J'ai l'impression que tous mon crâne est sur le point d'éclater... C'est fini, je le sais... Je lache prise, j'abandonne, je cesse de bouger.Ma vision se brouille, devient de plus en plus flou.... Jusqu'à... ce... que..................................

SuicidairesWhere stories live. Discover now