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Pdv Lou.

Aaron est toujours près de moi à me fixer dans les yeux, caresser ma joue, mes lèvres.

Moi - Viens à côté de moi.

Il s'exécuta. On étais tous les 2 assis le dos collés à la paroi du blockhaus, lui la tête penché en arrière, la mienne posée sur son épaule.

La chaleur et le manque d'air sont plus que présent, on commence à suffoquer. La poitrine de Aaron est de plus en plus rapide. Il respire de manière saccadée. Je sent mes poumons chercher de l'air aussi.

Aaron - Lou .. Ça  va pas du tout là..  j'me sent partir.

Moi - Arrête tes conneries on a tenu et on vas tenir jusqu'à ce que des secours viennent nous chercher !

Aaron - Mes poumons ... et .. ma gorge me.. brûle.

Sa voix était plus qu'un chuchotement. Ma voix n'était pas beaucoup plus forte. J'avais la même sensation de brûlure. Je rêvais de boire des litres d'eau et de sentir l'air frais de France. Je repense à ma mère, à ma soeur. À mon meilleur ami et à Thibault aussi.

Je sent les larmes arriver. Le peu d'eau qui restait dans mon corps aller partir dans ma tristesse.

Moi - ( voix fébrile ) On va s'en sortir Aaron parce que c'est ce qu'on a toujours fait.

Aucune réponse. Je remarque que sa poitrine se gonfle plus. La panique monte et les larmes coulent. J'essaye de bouger mais le manque d'air paralyse mon corps.

Moi - Aaron ???

J'essaye de me tourner vers lui mais je n'arrive plus à bouger.

Moi - Aaron ??!! Réponds moi !

Je me sent tombée sur le côté. J'ai mal. Très mal partout. J'essaye de crier mais aucun son ne sort. Seul mes yeux bougent encore, et ma vision est flouttée. Je distingue qu'Aaron commence à glisser contre la parois. Mon coeur se brise. L'impression d'être dans le coma est présente. Un éternellement recommencement. Le garrot à cause du requin, le coma qui s'en suit. Le garrot à cause de la bombe, le ressentiment de coma actuel. Je ressent tout mais je ne peux bouger. Je veux hurler pour réveiller Aaron mais je suis incapable de bouger. Mes yeux me piquent tout autant que ma gorge et mes poumons. Ma peau est totalement sèche. J'arrive à distinguer l'heure. Il reste 2, 13 minutes. Normal qu'Aaron ai lâché. Je me sent partir également. Je ferme les yeux et repense à nous deux en Amérique, à 17 ans. Je respire une dernière goulée d'air et puis ma tête cogne le sol.

Moi jeune fille au pair ??? La blague.. Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant