I. Chapitre I : Le Poudlard Express.

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En pénétrant dans l'immense hall de la gare, Lily sentit une énorme boule au fond de son estomac. L'excitation avait laissé place à la peur : à à peine onze ans, elle allait partir pour un endroit inconnu, un monde inconnu, loin de sa famille.

Elle poussa le chariot contenant ses bagages, marchant entre les personnes, suivant les indications que son meilleur ami lui avait donné la veille pour se rendre sur la voie neuf trois quart. Ses parents et sa sœur la suivirent.

La petite famille arriva devant un mur placé entre les voies neuf et dix. Lily se plaça face au mur. Sa main se serra sur la barre métallique du chariot. Elle prit une grosse bouffée d'air et courut rapidement vers le mur avant de le traverser comme par magie.

Mary et David avaient retenus leur souffle. Pétunia regarda autour d'elle. Les moldus passant par là ne semblaient pas avoir remarqué ce qui vient de se passer. Sa mère passa ses bras autour d'elle, la faisant se retourner. Pétunia regarda ses parents, puis le mur et encore ses parents. Devinant ce qu'ils s'apprêtaient à faire, elle commença à secouer la tête de gauche à droite, mais Mr et Mrs Evans n'en prirent pas compte. Ils se mettent à courir, Mary tenant Pétunia et tous les trois ensemble, ils traversèrent leur mur pour rejoindre Lily.

Arrivés de l'autre côté, ce qu'ils virent, effraya Pétunia qui se raccrocha à sa mère : des animaux inconnus qui volaient dans les airs ou se déplaçaient à terre, des gens étrange qui portaient des vêtements tout aussi bizarre. Les parents Evans finirent par retrouver leur cadette marchant sur le quai à la recherche de son meilleur ami.

- Lily chérie, attends-nous !

A quelques mètres de là, un garçon monta ses affaires dans le train à l'aide de ses parents. Ils les rangèrent dans un espace réservé aux valises avant de redescendre du train.

- Tu vas beaucoup me manquer mon poussin, dit Espérance Lupin.
- Toi aussi, maman.

Espérance prit son fils dans ses bras et le serra contre elle. Lyall posa sa main gauche sur l'épaule gauche de sa femme et sa main droite tapota tendrement le dos de son fils.

A quelques pas de là se tenait un jeune garçon aux cheveux gras, noir charbon, les épaules légèrement voûtées, en compagnie d'une femme mince, le visage cireux, l'air revêche, qui lui ressemblait beaucoup. Severus Rogue observait une famille de quatre personnes se trouvant un peu plus loin. Deux fillettes se tenaient un peu à l'écart de leurs parents. Rogue les connaissait. Lily semblait implorer sa sœur.

- ...Je suis désolée, Tunie, désolée !

Elle lui prit la main et la serra étroitement, bien que Pétunia essayât de se dégager.

- Peut-être que quand je serai là-bas... Ecoute-moi, Tunie. Peut-être que quand je serai là-bas, je pourrai aller voir le professeur Dumbledore et le convaincre de changer d'avis !
- Je ne... veux... pas... y aller ! répondit Pétunia.

Elle s'efforça d'arracher sa main à l'étreinte de sa sœur.

- Tu crois que j'ai envie de me retrouver dans un stupide château pour apprendre à être une... une...

Son regard pâle erra sur le quai, sur les chats qui miaulaient dans les bras de leurs propriétaires, sur les hiboux qui échangeaient des hululements en voletant dans leurs cages, sur les élèves, certains déjà vêtus de leurs longues robes noires, chargeant leurs grosses valises dans le train à la locomotive écarlate ou se saluant avec des cris joyeux, contents de se retrouver après la séparation de l'été.

- Tu veux que je devienne un... un monstre ?

Les yeux de Lily se remplirent de larmes et Pétunia parvint à dégager sa main de celle de sa sœur.

LES MARAUDEURS - Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant