Chaque matin, elle est là.
Sa rencontre m'a boulversée,
Transformée en un combat quotidien de pugilat,
Jamais je ne l'ai apprivoisée.
Cette rage qui me colle à la peau,
Dans les cafés, écoles ou préaux,
Bien loin de la beauté irréelle du Colorado,
Son venin m'a envahie et me maintient sous barreaux.
L'on m'a tellement prise pour une folle!
Dire que j'ai de peu échappée à la camisole...
Chaque année passée à l'école,
J'étais leur portait au vitriol.
Petite graine qui s'est construite,
Plantée malgrès elle sous les coups de fuite,
La cible de la dure lois des hypocrites,
Détruire ou être détruite.
Face contre le macadam,
Rêvant de Paname, ou Notre-Dame,
Sous les regards moqueurs à mon grand dâme,
Ils avaient salis à coups de poing mon âme.
Les annéee ont défilé,
Les saisons se sont succédées,
Mon amour naïf m'a laissée partir.
Cette rage a été la seule à ne jamais me mentir.
La haine s'est emparée de moi,
Mon corps a appris les lois.
Je sais à présent frapper et cracher,
Maintenant, c'est mon histoire que je vais vous raconter.
Elle va sûrement déranger,
Mais vous avez humilié mon âme révoltée.
VOUS LISEZ
MAUX D'ENCRE
PoetryUne lame glisse dans un léger frottement sur le vieux papier, abîmé par le temps. L'encre se deverse peu à peu et laisse deviner au fur et à mesure des vas-et-viens incessants de la plume, des lettres... Discrètes dans un premier temps. Puis toujour...