Chapitre1. -Rencontre

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C'était une journée comme les autres. Un matin d'hiver, froid et pourtant, un beau soleil dominait un grand ciel bleu, qui laissait apparaître quelques nuages.
Randall avait peine à se lever. Il s'était couché tard la vieille.
Il entendit soudain une petite voix criarde, et pourtant très sourde :

<Randall, lève-toi, une grande journée t'attends. >

- C'est bon, j'arrive... répondit-il d'une petite voix endormie.
- À qui parles-tu, mon chéri ?
Sa mère, Amélie, apparut dans sa chambre, lui apportant son petit déjeuner quotidien.
- Tu ne m'as pas parlé à l'instant, maman?
- Non... Bon, dépêche-toi de sortir de ton lit, te voir avachi, comme ça, ça m'exaspère...

Il était pourtant sûr d'avoir entendu une voix. Quoique, elle ne ressemblait pas à celle de sa mère...
Il se leva et s'étira un bon coup, avant d'aller s'habiller. La matinée passait et il oublia vite cette histoire.
Il était quatorze heures trente. Il mit son manteau et se hâta d'ouvrir la porte pour aller voir son meilleur ami, Henry.

-Ne rentre pas trop tard, mon chéri.
-Oui maman !

Il se mit aussitôt à courir, pour une raison qu'il ignorait. Il se sentait juste bien.
Randall était grand pour ses seize ans, environ un mètre quatre vingt, avait des cheveux noirs courts ébouriffés, de manière à ce que des mèches pendaient sur son front et le couvraient partiellement. Il avait des yeux d'une beauté rare : verts émeraude, foncés autour de la pupille et très clairs dans le reste de l'iris, avec des touches bleutées. Il était légèrement bronzé et très mince, et il aimait par dessus tout s'habiller de manière très élégante.
Il s'arrêta enfin de courir. Il s'assit quelques instants sur un banc le long de la place Montgisord, une place qu'il connaissait bien de par sa proximité à son habitation, afin de reprendre son souffle. Il baissa la tête et vit à ses pieds un petit rubis, attaché à un collier en argent. Il le ramassa et le mit dans sa poche.
Aussitôt, une jeune fille blonde à l'air très joyeux vint à sa rencontre. Elle était petite et mince, avec de grandes joues roses, et un large sourire. Elle posa ses grands yeux bleus d'abord sur le collier, puis sur Randall.

- Bonjour, dit-elle, je m'appelle Keandra Melbourne. Ce bijoux m'appartient, peux-tu me le rendre ?
- Heu... Oui, bien sûr, désolé...
- Merci.
Elle le prit délicatement de la main de Randall, et ce contact perturba le jeune homme.
- Quel est ton nom? reprit-elle.
- Je m'appelle Randall Waid.
- Oh, quel joli prénom ! Passe donc chez moi, quand l'envie te viendra, j'habite au bout de la rue, dit-elle d'un enthousiasme étonnant en montrant du doigt le bout de la rue.
- Je viendrai te voir, alors...
- Super! À bientôt alors !!

Puis elle reparti en sautillant vers sa maison, son collier à la main.
Randall la regardait partir, heureux, quand tout à coup :

< Et bien, Randall, elle est... très sympathique, cette fille. Tu devrais la revoir, tu ne le regretteras pas... >

- Qui est là ?

Il se retourna, toujours assis sur le banc. Il ne vit personne. Le silence fut sa seule réponse.
Soudain, il fut pris d'une forte migraine, qui lui déchira un gémissement. Il n'en savait pas la raison.
Décidément, il se passait des choses étranges.
Il se remit à courir droit devant lui, le souffle court. Sa vue se troubla, alors qu'il entendait des voix autour de lui.
Puis, plus rien. Le néant. Il n'y avait personne autour de lui, sur cette place qui habituellement accueille beaucoup de monde.
Un vent froid vint caresser sa joue inanimée. Personne ne pouvait l'aider. Il était seul.

La lame démoniaqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant