Il y avait ces jours où je me sentais invincible, où j'avais foi en mes capacités, en mes talents. Et puis il y avait ces jours où la peur et l'incertitude me dévoraient de l'intérieur. Aujourd'hui en était un.
Les parents des fiancés avaient décidé que Laurianne logerait chez les Rousseau, et ce jusqu'au mariage. Bien sûr, étant assignée à la protection de mademoiselle, je ne put faire autrement que de la suivre.
À cause de ma condition, je ne pouvais pas l'accompagner en pleine journée. J'avais donc été envoyée la veille, afin de sécuriser le périmètre. J'entrai par la porte de service, que le majordome avait laissée ouverte pour moi. Tout était calme dans la petite salle a manger des domestiques. Aucune créature nocturne ne semblait être présente, à part moi. D'ailleurs, aucune présence ne se fit sentir, ce que je trouvais assez étrange, pour ne pas dire inquiétant. Je menai ma petite enquête et ne trouvait rien de concluant, ce qui me poussa à abandonner les recherches.
- Mademoiselle Rose? Je vous attendais, tonna une grosse voix.
Je surtsautai, et me retournai vers l'inconnu, prête à l'attaque.
- Je m'appelle Jacob, je suis le majordome de cette maison.
- Oh. Pardon, soufflai-je rassurée. Je ne vous ai pas senti arriver. Qu'est ce que vous êtes, si ce n'est pas trop indiscret?
- Un démon. J'ai fais un pacte avec cette famille.
- Vous récupérez l'âme de tous leurs membres à la fin de leur vie?
- Quelle perspicacité... Si j'avais su que je trouverai une créature aussi incroyable, je vous aurait déroulé le tapis rouge.Son sourire était diabolique, au point de me donner la chair de poule.
- Laissez moi vous conduire jusqu'au jeune maître. Il souhaite vous voir avant d'aller se coucher.
- Le jeune maître?
- Oui, M. Arthur Rousseau.Mon coeur manqua un battement.
- Est-ce réellement important, demandai-je d'une petite voix.
- Ça je ne sais pas, mais il s'agit de son désir. Il souhaite vous voir, point.
- Je ne peux pas aller le voir...
- Je vous y forcerai. Suivez moi maintenant.Ce démon avait beaucoup de préstance. Grand, avec des cheveux poivre-sel, il inspirait une forme de respect doublée d'une certaine crainte. Il n'en avait pas l'air, mais il devait certainement cacher ses capacités à se battre. Il m'entraina à travers les couloirs, me fit monter plusieurs escaliers, avant de s'arrêter devant une porte en bois sculpté.
- Il vous attend.
- J'avais compris, crachais-je avant d'ouvrir violement la porte.Je la claquai derrière moi, avec peut être un peu plus de violence. J'avais le cœur battant, et je sentais des gouttes de sueur perler dans mon dos. Il se trouvait à son bureau, les yeux grand ouverts. Sans me quitter des yeux, il se leva doucement et s'approcha de moi.
- Bonsoir... Je suis Arthur Rousseau... Enchanté...
Il me tendait une main que je ne pris pas la peine de serrer. Je la vis retomber contre sa jambe.
- Rose, c'est bien cela?
Je hochai la tête. Ses yeux étaient d'un bleu...
- La dernière fois nous n'avons pas pu parler. Je te remercie d'être venue pour t'occuper de Laurianne.
Pourquoi me parlait-il de cette petite peste?
- Est-ce que je pourrais te poser quelques questions?
- Rien ne m'obligera à y répondre, disai-je enfin.
- Tu parle!
- Bah oui je parle.
- Pardon, c'est juste que tu ne répondais pas, ria-t-il.Son éclat de rire fit accélérer mon coeur. Mes canines se faisaient sentir de plus en plus, au point de me faire mal. Mes yeux tombèrent sur sa gorge, laissée nue à cause de sa chemise. Son odeur emplissait mes narines. Il devenait vraiment difficile de résister.
- Rose, tu m'écoute?
- Non, murmurai-je les yeux toujours rivés sur son cou.
- Tu t'es nourrie avant de venir?
- Rien ne pourrait étancher cette soif...Il fronca les sourcils d'incompréhension. Je plantai mon regard dans le sien, et fut happée par la beauté de cet océan qui s'offrait à moi. Je ne désirais qu'une chose, le vider de son sang. Mais avant cela, je sentais au fond de moi un sentiment indescriptible, qui me poussait à me jeter sur lui.
Ce fut lui qui fit le premier pas. D'un geste, il captura mon visage entre ses mains, avant de plaquer ses lèvres contre les miennes. La chaleur de sa peau me brûlait, et contrastait avec la fraîcheur mordante de la mienne. Ses mains quittèrent mes joues pour pouvoir se balader sur mon corps. Je passais mes bras autour de son cou, et je le senti me soulever pour me guider jusqu'à son bureau. Il me posa délicatement dessus, et arracha les boutons de mon chemisier, dévoilant mon soutien-gorge.
Il posa alors ses lèvres sur le haut de ma poitrine, et je me rendis alors compte des réels effets de l'Appel de Sang. Au delà du fait qu'il s'agissait du seul moyen pour les vampires de procréer, cela mettait en place un lien à la fois charnel et sentimental. Je désirais son sang autant que je le désirais lui, et je le désirais lui autant que je voulais qu'il reste à mes côtés pour l'éternité.
- Arthur, murmurai-je, on ne peut pas...
- Je ne suis pas encore marié. Et puis depuis le début c'est toi que je veux. J'ai cru comprendre que c'était réciproque, dit-il avec un clin d'oeil.Il fallait vraiment lui interdire d'être aussi sexy.
- C'est plus que cela... Je te veux tout entier, et ce n'est pas possible... Tout nous l'interdit.
Il se détacha de moi, et posa son regard sur moi.
- Tu veux mon sang?
- Entre autre.
- Alors sers-toi.
- Pardon?
- Sers toi je te dis. Tu sais, je sais plein de choses sur les vampires. Lorsque vous semblez désirer un sang en particulier, vous n'arrivez pas à vous nourrir autrement. Alors si c'est le mien que tu veux, sers toi. Je te l'offre.C'était une certitude, il fallait vraiment lui interdire d'être aussi sexy.
Justine
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Ça devient chauuuud. Pour mes plus jeunes lecteurs, nous vous en faites pas, dans le prochain chapitre cela ne sera pas plus provoquant que dans celui la. Et quand j'écrirai des scènes vraiment matures, je vous préviendrai! N'hésitez pas à commenter si cette histoire vous plait, ou à mettre une étoile!
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Conflits de Sang - Stratégie
VampiroNous sommes en 2518, l'existence des créatures surnaturelles est avérée depuis longtemps. Cependant, malgré leur faiblesse apparante, les humains ont tout de même réussi à les soumettre. Que voulez vous, l'avantage du nombre aide toujours... C'est d...