Chapitre 1

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Daralie

Assise sur mon transat, un verre de whisky preske vide dans ma main droite et ma main gauche retenant mon téléphone à mon oreille, je donne des ordres à mes hommes d'un ton sec, maîtrisant avec peine la colère qui commence à me gagner. Je raccroche rapidement, me verse une autre rasade de Whisky et le bois d'un trait. Ensuite je me lève et entre dans mon salon, j'attrape mon ordi, me laisse tomber sur le canapé et lance l'appel vidéo
- Carl, dis-je d'une voix dure.
- LadyD, répond mon interlocuteur en transpirant à grosse goutte.
- alors qu'est-ce qui s'est passé avec ma marchandise ?
- il a été intercepté par les douaniers hier soir.
- et ce n'est que maintenant que je le sais ? Vous n'êtes même pas foutu de me ramener ma marchandise sans problème, alors pourquoi est-ce que je vous paie ? Vous n'êtes qu'une bande d'incapable.

Je suis folle de rage, je ne le laisse même pas placer un mot que j'enchaîne d'une voix dangereusement calme:
- trouve-moi le numéro du chef de la douane, je le veux dans dix minutes sinon tu peux commencer à creuser ta tombe.
- je vous l'envoie rapidement LadyD.
- tu as intérêt.

Je mets fin à l'appel, vais me servir un autre verre et me laisse tomber sur le canapé. À cet instant, mon fils fait son entrée dans le salon et me saute dessus. Je souris en voyant sa petite bouille d'ange et l'embrasse sur la joue.

- Mama, dit-il en nouant ses petites mains à mon cou.
- mon ange.

Je dépose mon verre sur la table basse, l'allonge sur moi et le serre contre moi. Mon fils c'est mon rayon de soleil, ma joie, la seule personne qui compte pour moi dans cette vie. Si ce n'est pour lui, il y a longtemps que j'aurais mis fin à ma vie. Je me rappelle le jour où j'ai appris que j'étais enceinte.

Flash-back

Août 2015

Je me sens mal en point depuis quelques jours. Je vomis et j'ai la nausée à longueur de journée. Je me soupconne d'être enceinte et ça m'effraie, je ne peux même pas le dire à mon connard de mari, j'ai trop peur de lui et de ce qu'il serait capable de me faire. Je ne peux même pas aller en mission et ça rend mon connard de mari furieux. C'est vrai que je suis sa meilleure employée, toujours efficace et je ne rate jamais une mission.
Je venais de rentrer dans la chambre principale, vêtue d'une nuisette blanche quand je me sens toute etourdie. Je porte ma main à mon front et grimace. Mon mari n'ayant rien raté de la scène me demande :
- qu'est-ce qui se passe ? Depuis quelques jours tu es bizarre. Tu as pris quoi pour être dans un aussi sale état ?
- rien David... Je ne me sens juste pas bien, je réponds.
- il faut que tu ailles voir un médecin dès demain.
- oui.
- viens te coucher, j'ai envie de te faire l'amour ce soir.
- je ne me sens pas bien David, un autre jour.

Il se lève furieux du lit et s'approche de moi, je frémis. Il m'assène une violente gifle, me traîne et m'envoi valser sur le lit:

- écoute-moi petite garce, on baise quand je l'ordonne et je me fous que tu sois sur le point de crever, crache-t-il en m'attrapant au cou et commençant à le serrer.
- je t'en prie ne me fais pas de mal David, je le supplie en pleurant.
- j'aime te voir ainsi, me suppliant et pleurant pour que je ne fasse pas mal petite garce, siffle-t-il d'une voix qui me fait trembler d'effroi.
- je suis toute à toi, prend-moi et fait de moi ce que tu veux mais je t'en supplie arrête je manque d'air.

Il relâche mon cou et je me met à tousser violemment pour reprendre mon souffle. Il ne perd pas de temps, roule au dessus de moi, me déshabille rapidement et me pénètre sans plus de cérémonie, ce qui m'arrache un cri de douleur. Il sourit cyniquement, et commence ses va et vient violent en moi tout en pétrissant mes seins avec autant de violence. Les larmes ruisselle sur mes joues mais je n'ose pas un son s'échapper de ma gorge de peur que ça ne soit pire.

Dix minutes plus tard, il se déverse en moi et roule sur le côté, toujours avec ce sourire satisfait sur ses lèvres. Je me lève et prend la direction de la salle de bain en titubant, à peine avoir fait deux pas, je m'écroule au sol et perds connaissance.

Lorsque je reviens à moi, je me retrouve dans mon lit. J'essaie de bouger mais je sens une violente douleur à la tête et au ventre. Je gémis et David se précipite à mon chevet. Je n'avais même pas vu qu'il était assis sur le canapé en face du lit. Lorsqu'il apparaît dans mon champ de vision, je le vois en colère pour ne pas changer. Il prend mon bras gauche et me tire à lui violemment.
- quand comptais-tu me dire que tu étais enceinte ? Crit-il en me secouant.
- je ne le savais pas je te le jure David, je réponds en pleurant.
- ne me prends pas pour un imbécile Daralie, tu le savais sûrement car ça fait trois putains de semaines que tu es enceinte.

Mes yeux s'ecarquillent de surprise. Trois semaines !  Trois semaines que je porte la vie en moi et je ne le savais même pas. C'est vrai que j'avais des doutes mais de là à avoir la certitude que j'avais raison. Oh mon Dieu, je suis si heureuse ! C'est un merveilleux cadeau malgré tout.

Je sors de mes rêveries quand je sens mon bébé bouger dans mes bras.
- Mama j'ai faim, dit mon petit Daryll
- va retrouver Sophie pour qu'elle te donne ton goûter mon ange, je répond en souriant  l'homme de ma vie.

Il m'embrasse sur la joue et cours retrouver sa nourisse. Je reprends mon verre et mon téléphone qui se met à sonner au même moment.
- Carl, dis-je en décrochant.
- on a réussi à retrouver le Douanier madame.
- heureusement pour toi. ramène-le moi à la maison, j'ai deux mots à lui dire.
- bien LadyD.

Je raccroche et à cet instant une des servante entre dans le salon, suivie d'un homme. Je me lève et souris hypocritement en reconnaissant mon visiteur.

- Monsieur Pelissier, quel plaisir de vous revoir, dis-je ironiquement.
- moi non plus ça ne me plaît pas de vous revoir, dit-il en me fusillant du regard.

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C'est le premier chapitre de cette nouvelle histoire. C'est un mélange  d'imagination et de faits réels. N'hésitez pas à laisser vos commentaires, vos suggestions et vos votes si cela vous plaît. Merci

MA RÉDEMPTION Où les histoires vivent. Découvrez maintenant