Chapitre 1 : Retrouvée

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Essoufflée, une jeune fille était assise derrière un arbre. Un chêne sûrement vu ses feuilles et son tronc massif. Quelques voix se firent entendre au loin. Ils la cherchent. Ses pieds la font souffrir. Elle ne s'attendait pas à ce qu'ils la trouvent si vite. Ses mains agrippées à l'herbe lui faisaient mal, c'était à cause de ce stress. Des milliers de questions allaient et venaient dans sa tête. C'était il y a un an déjà, elle avait été désigné pour se faire offrir à eux. Cependant,  elle ignorait qui ils étaient. Sa mémoire a été altéré il y a également un an.

Élise sursauta, des pas se rapprochaient d'elle. Discrètement, elle se releva et marcha à reculons. Elle avait eu raison. Si elle n'avait pas bougé, ses griffes acérées lui auraient couper la gorge. La jeune fille n'attendit pas,  elle se releva et courrut à pas de loup vers le parc municipal. Espérant qu'il n'y ait personne,  elle s'enfonça dans le coeur de la forêt située à côté. Les herbes lui frolaient les pieds. Ils sont à ses trousses et ne comptent sûrement pas la relâcher en lui souhaitant une bonne nuit.

Le ciel était d'un noir profond, Élise ne voyait pas le bout de son nez. La lune était haute dans le ciel,  elle semblait illuminer ne serait-ce qu'un minimum  la forêt. Une main humaine toucha légèrement ses cheveux. Sans se retourner, elle continua sa course. Seulement, ce n'étaient pas des humains. Ils courraient davantage rapidement et leur vue était exceptionnelle. Deux bras la retinrent, ils serraient ses épaules et une autre main attrapa ses cheveux.

Élise essayait de se débattre,  en vain. Ils étaient nombreux et plus puissants que la semaine dernière. Un coup vif dans les cheveux lui arracha un cri de douleur. Jamais. Jamais,  ils n'avaient été aussi violents. Ses épaules craquèrent sous la pression des deux bras qui la serraient. Ils ne souhaitaient peut-être pas la tuer.

《- Lâchez moi, bande de monstres !, s'écria Élise avec une voix tremblante. 》

Elle s'efforçait de ne pas faire paraître ses émotions et surtout sa peur. Ils n'ont pas réagi,  ni relâché leurs pressions. Elle tourna faiblement sa tête pour apercevoir une silhouette. Ses yeux se sont inconsciemment fermés. Avant, Élise aperçut des yeux verts qui tinrent en rouge lorsqu'il se tourna vers elle, humant l'air comme un parfum. Sombrant dans les ténèbres,  Élise se laissa emporter par ceux qu'elle craint depuis toujours.

***

Élise reprit connaissance,  elle prit précaution de ne pas ouvrir les yeux immédiatement. Une odeur agréable flottait dans les airs. Les draps étaient très fins et demi-transparents. Il n'y avait pas de chaleur oppressante ni de froid glacial, il faisait une température normale,  ni trop froide ni trop chaude,  le juste équilibre. Le lit double était très moelleux et ferme à la fois. Ouvrant faiblement les yeux, Élise aperçut une personne,  debout,  ne cessant de la fixer.

《- Je sais que tu es réveillée, déclara la personne tandis qu'Élise n'ouvrait pas les yeux.》

Sentant encore son regard, elle finit par céder et ouvrit entièrement les yeux. Elle découvrit la pièce magnifique dans laquelle elle avait été endormi et la personne devant elle. Le lit était luxueux et les murs au teint blanc apportait une sorte de fraîcheur à la pièce. Au sol,  un tapis gris y était situé, il semblait doux mais Élise ne saurait le prouver. S'intéressant maintenant à la personne, la jeune fille remarqua qu'il serrait les dents. Ses cheveux châtains foncés étaient magnifiques, à vu d'oeil,  ils semblaient lumineux. Ses yeux changeaient de couleur lorsque le jeune garçon regardait Élise. D'origine verts,  ses yeux devenaient d'une teinte orangée presque. Aussitôt, la jeune fille se basa sur la défensive. Elle ignorait son sort maintenant. Avant,  elle se contentait de fuir, cependant,  il semble qu'ils aient changé de méthodes. Il fallait qu'ils l'amènent vivante,  mais qu'une jambe soit cassée au passage ne serait pas grave. De plus,  ils sont devenus violents,  plus qu'avant. Élise baissa le regard sur elle. Aucune blessure apparente à part une légère entaille à sa cheville droite.

《 - Je ne compte pas me laisser faire, affirma Élise en soutenant son regard.

- Sais-tu au moins qui nous sommes ?, demanda-t-il.

- Non,  mais ça m'est égal. Je ne compte pas mourir, répondit-elle avec un regard déterminé.

- Nous sommes des Lostines, informa-t-il en ignorant sa réponse.

- En quoi ça change ? Et pourquoi suis-je ici ?

- Pour toi,  ça ne change rien. Tu es ici car tu as été désigné il y a un an, dit le jeune garçon.

- Désignée pourquoi ?, demanda Élise, perturbée.

- Tu devrais savoir la réponse si tu cherches un peu, déclara-t-il.

- Ma mémoire a été supprimé il y a un an, affirma-t-elle.

- Oh mais ça change tout !

- C'est vrai ?, demanda Élise, un regard empli d'espoir.

- Non. 》

Sur ces mots,  il sortit de la pièce, laissant la jeune fille perplexe et inquiète pour son sort. Elle ne cessait de revoir la conversation en boucle. Il avait parlé de Lostines. La jeune fille poussa les couvertures. Elle se doutait bien que la porte ait été verrouillé mais il fallait essayer. Élise poussa la poignée et essaya de l'ouvrir. Au bout de cinq tentatives, la porte s'ouvrit bruyamment. La jeune fille poussa un soupir de soulagement et longea les couloirs. Ils étaient illuminés par de multiples spots et de lustres, il y avait également un tapis qui suivait le contour des couloirs. Essayant de se faire discraite, elle marchait sur la pointe des pieds et prit le premier escalier qui menait à l'étage inférieur. Sa cheville saignait quelque peu et laissait une petite goutte de sang rouge. Ce détail, Élise ne semblait pas l'avoir remarqué...

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