Le remède éternel

Chapitre 6 : Prends ma main

Mon pouls s'accélérait, chaque seconde passée qui paraissait
une éternité. Lorsque la porte s'ouvrit, je pouvais apercevoir la même personne que tout à l'heure, avec encore une fois une cigarette coincée entre ses lèvres. Je le regardais, je n'avais pas peur de lui bien que celui-ci était grand et imposant. Sa carrure était complètement différente de celle de Newt. Il me dévisagea en tirant plusieurs fois sur sa clope comme s'il attendait que je parte sans rien dire. Au bout de deux minutes à être resté comme une plante sur le paillasson je pris la parole

- J'ai oublié de dire quelque chose à Newt

Il écrasa sa cigarette sous sa chaussure avant de croiser les bras en continuant de me fixer. Il racla sa gorge avant de me répondre avec un léger rire

- Ecoute moi bien mon garçon, il y'a des règles dans cette maison et visiblement mon fils ne l'a toujours pas compris en dix sept ans d'existence. Il n'a pas le droit de sortir, il fait le contraire donc j'estime qu'une punition s'impose

Une punition ? La première chose qui me vint à l'esprit était les marques que j'ai vu l'autre jour sur son corps. Je me mis à bouillonner de l'intérieur, j'avais une terrible envie de lui en mettre une mais et après ? Que se passerait-il pour Newt ? Je ne tenais pas à ce qu'il se venge sur lui pour finalement nous faire souffrir tous les deux. Ce n'était pas mon genre de prendre des décisions trop rapidement mais là je n'avais pas trop le choix

- Comment osez-vous vous en prendre à lui ? Il essaye de vivre, mais ça vous ne le comprenez visiblement pas, alors c'est vous qui allez m'écoutez, touchez-le encore une fois et je vous le ferai regretter !

Au même moment, Newt se trouvait à l'arrière de son père, il avait une énorme trace rouge sur sa joue droite. Il me regardait désemparé, complètement égaré.

- Tommy... Souffla t'il faiblement

Sur ce mot, son père me claqua la porte au nez. C'est une habitude chez ce gars ou je rêve ? Je n'allais pas me laisser faire et encore moins laisser Newt dans la merde. Je me mis à tambouriner à la porte mais rien à faire, sans réponse. Je fis le tour de la baraque et m'enfonça dans la terre qui l'entourait. Il y'avait une fenêtre entrouverte, c'était ma seule chance de pénétrer à l'intérieur. Je saute sur place afin de glisser mes bras sur le petit muret de la fenêtre. J'avais enfin accès à l'intérieur mais bizarrement il n'y avait personne, et pas un bruit. Je me faufila à l'intérieur et inspecta les lieux en espérant trouver Newt au plus vite. Ce n'était pas très grand, tout était assez poussiéreux et le sol était à moitié brisé. C'était donc ici que le blond vivait. Aucune trace dans le salon ni dans la cuisine.

Il me restait deux pièces au fond à regarder, cela devait être les deux chambres. A ma grande surprise, il n'y en avait qu'une seule avec un lit double et une armoire avec à côté de celle-ci un fusil et des sabres de décoration. Sans doute la chambre de son père me dis-je. En ouvrant la seconde porte, il n'y avait rien, le vide total.

En retournant sur mes pas j'entendis enfin un bruit mais je ne distinguais pas d'où il provenait. Pourtant j'avais fait tout le tour du domicile. Je commençais à devenir complètement fou à l'idée de ne pas le trouver. Ces bruits se transformaient en cris, aucun doute, c'était ceux de Newt. Je me concentre difficilement sur la provenance des sons. Au bout d'une bonne minute j'ouvris grand les yeux en me dirigeant vers la chambre. Le son se rapprochait et c'est à ce moment là que je compris qu'il y'avait une trappe à côté du lit. J'hésita pas une seule seconde et tira sur la sangle qui ouvrit un accès au sous-sol.

Je descendis les escaliers en bois qui donnaient dans une cave. C'était étonnamment très petit ce qui me permis de retrouver Newt facilement. Il était au sol, allongé, vêtu de son jeans, son torse à nu. Il tremblait devant cet homme armé d'une ceinture faite de cuir. Avant qu'il n'ait eu le temps de lui donner un coup de plus je couru vers lui en criant. Me retrouvant en califourchon sur lui je le frappa à coup de poing sans m'arrêter. Cette haine m'avait envahi, mon corps ne répondait plus de moi, j'étais devenu incontrôlable. Je le frappais encore et encore jusqu'à ce qu'une voix me sorti de ma rage