Le cri au fond du puits

I. Les Folies Éthyliques

Que dis-je c'est un cap, disait un fou sans vergogne

Je préfère m'immoler que de te tenir pareils mensonges

N'a t on pas quelques idées à jeter dans les songes

Aucunes folies de ce genre dans le verre de l'ivrogne

Mais que de vide dans ce ventre d'habitude si plein

N'est ce pas un poète que l'éthanol dépeint?

Ou un chevalier ivre que le poème déteint

Je regarde sans artifice et bois jusqu'au matin

Dira t on que mon esprit des tours me joue

Dira t on que mes yeux hagards se flouent

Qu'importe vos dires puante marmaille

Il n'y a que l'alcool et l'amour qui vaillent

Au regard des soumis je suis l'Indomptable

Pour un simple sourire est née cette fable

Je vois ton visage encadré de vermeil

des couleurs absolus que la folie éveille

Cette belle muse de rêves drapée

S'amuse dans mon délire de me voir si gai

Apprends donc public de mon ivresse

Amas de soudards dans ce bar en liesse

Que mon amour bien qu'émaillé de volutes illusoires

Est véritable, fort mais ne craint que trop l'espoir

De demander à ma belle, partage, amour et tendresse

Quand mon être l'honneur et l'orgueil délaisse

Dame de mes songes et de mes rares moments d'espoir

Aux yeux séducteurs et à la peaux d'ivoire

Je n'aurai eu que trois mot à prononcer

Mais ma folie m'en a empêché

Alors depuis ma cage d'éthylique arborescence

Je distille mon amour pour toi et enivre mes sens

Rêvant d'un jour prochain de ta venue

Je t'offrirai alors mon cœur sans retenue.

20 mars 2014