Toi qui écris ces quelques mots imparfaits
Je te méprise autant que je te hais
Tu te crois savant et poète accompli
Ces vers qui s'enchaînent sont tout ce que je suis
Tu manies ma forme et change mon apparence
C'est encore à ta plume que je dois mon existence
Cette encre qui me lie au papier, abjecte malédiction
en me donnant la vie, tu m'ordonnes la soumission
le rythme de mes rimes sont le battement de mon cœur
Je suis le pauvre poème dont tu es l'auteur
Je suis l'esclave dont tu ploies l'échine
prisonnier du sort auquel tu me destines
Même ces mots chargés de haine je te les dois
ôte immédiatement cette vulgaire plume de tes doigts
Je te maudis ô poète immature
autant que je plains tes créations futures
Mars 2016
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Le cri au fond du puits
PoesíaRecueil de quelques poèmes sortis tout droit de mes périodes les plus sombres.