Zac, can I have this dance? [Zac Efron]

Chapitre 18 - Sabine

Nic entre dans la pièce. Je fais semblant de dormir. Il a l'air d'y croire. Je sens qu'il monte sur le lit tout doucement et se penche sur moi. Il me murmure qu'il va boire un coup avec Miles avant de me rejoindre.

J'attends quelques minutes puis comme une petite souris je longe le couloir qui me ramène vers l'entrée et donc vers les garçons.

Nic est en train de parler de moi. Il explique son désarroi quand je l'ai esquivé ! Mince, je me doutais bien qu'il n'accepterait pas mon "choix" si facilement, mais à ce point ! Ça me rend triste !

Je décide de ne pas les espionner plus longtemps, pourtant ce n'est pas la curiosité qui me manque, et retourne dans ma chambre. Je saisis mon téléphone et compose un message que j'adresse à Marc :

- Marc ? T'es toujours debout ?

- Oui. Qu'est-ce qui se passe ?

- J'ai un souci.

- En même temps, ça n'est pas nouveau : t'as pas arrêté de fuir la discussion depuis ton "retour".

- On a déjà parlé de ça !

- De toi et Nic.

- Justement de moi et Nic.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- J'en sais plus trop rien. Tout ces mois passés à des kilomètres d'ici ça m'a permis de beaucoup réfléchir et aujourd'hui je ne suis plus la même personne. Je... J'ai appris des choses à propos de moi et mes proches. Et du monde. Quand je suis arrivée dans la maison de Nic et que j'ai regardé autour de moi, je n'ai pas vu les choses comme je les voyais avant !

- Okaaaay. Et ?

- Et ça m'a déstabilisée et tendue.

- Et ?

- Je n'ai plus réussi à ce qu'il me touche !

- Quoi ?

- Oui, t'as bien compris. Je vois les choses différemment, je te dis !

- Okay... Et est-ce que tu le vois lui ?

- Évidemment !

- Alors, il faut qu'on commence par là !

- Qu'on commence par le fait que je l'ai encore blessé !?!

- Sabine ! Et je te l'écris avec un ton désapprobateur.

- Je l'entends arriver. On en reparle.

Effectivement, Nic arrive tout doucement dans la chambre, ou presque... Il n'allume pas la lumière pour ne pas me réveiller et utilise la lampe torche de son téléphone. D'un coup, j'entends un grand badaboum et un "ouch-ouch-ouch" retentissant.

C'est plus fort que moi, je m'assois d'un coup et m'approche de lui. Il tient son pied dans ses mains et sautille. C'est un peu moche, mais je ris dans ma tête parce qu'il a dû se cogner le petit doigt de pied sur un coin de meuble.

Je mets ma main sur son épaule pour lui montrer que je suis là et que je peux l'aider. Il arrête de sautiller et se tourne vers moi.

- BB, je suis désolé si je t'ai réveillée.

- Ne t'inquiète pas. Tu veux de la glace ? Dit la voix de mon IPhone.

- Non, ça va aller. T'inquiète ! Retourne te coucher, j'arrive.

Nic va dans la salle de bain à cloche pied. Il allume la lumière et commence à se déshabiller. De là où je suis, je le vois parfaitement bien : sa silhouette est harmonieuse, sa peau est plus dorée que dans mes souvenirs, ses muscles sont saillants et à son genou gauche une large cicatrice toute neuve... Mais, à bien y regarder, elle n'est pas hideuse ! D'ailleurs, tout chez cet homme revêt une perfection assez rare.