Sortilège d'amour- Sarah [Fanfic Is It Love Peter/Drogo]

Prologue

L'homme aux longues canines se dressait devant moi. Il s'approchait de plus en plus du lit sur lequel je me trouvais. J'essaie de crier mais aucun son ne sort de ma bouche. Je suis totalement pétrifiée. Il est désormais à quelques centimètres de moi. J'ai peur... J'ai tellement peur... Il me saisit les poignets et penche son visage ténébreux au-dessus du mien. Je tente de me débattre mais il est trop tard. Une vive douleur me lacère le cou. Je passe mes doigts fins sur ma blessure. Deux trous. Deux trous qui font maintenant de moi une créature suceuse de sang... J'éclate en sanglots. Je veux rester humaine. Ma vue se brouille, ma respiration se fait saccadée et mon cœur bat vite. Je veux rester humaine. Je me sens faiblir. Mes yeux se ferment tous seuls et je sens que je commence à perdre conscience. Je veux rester humaine. Je veux rester humaine. Je veux rester humaine. Je veux res...

Je me redresse brusquement. Je tâte aussitôt mon cou. Les deux trous ont disparus. Je pousse un soupir de soulagement. Ce n'était qu'un cauchemar. Mais un cauchemar qui pourrait bien devenir réalité... C'est fou. Pourquoi ai-je accepté ? Pourquoi ai-je accepté de vivre dans ce manoir ? Je me rappelle encore de la réunion imposée par Nicolae, l'aîné de la fratrie qui m'accueille... Réunion durant laquelle il m'a révélé être un vampire, tout comme les autres membres de la famille Bartholy. Il m'a ensuite dit qu'il comprenait parfaitement que je ne veuille plus vivre avec eux suite à cette révélation. À ce moment-là j'étais encore sous le choc, je ne réfléchissait pas à l'impact que ce choix pourrais avoir sur ma vie. Ils étaient tous si gentils et attentionnés avec moi... Et puis après tout, ce sont eux les premiers à m'avoir accueillie alors que j'étais perdue dans une ville inconnue... Ils m'ont proposé de m'héberger en échange de m'occuper de la petite dernière. La petite Lorie était si mignonne avec ses grands yeux ébahis et ses cheveux roses bonbons... C'était ma façon de penser à l'époque. Maintenant je regrette. Serai-je toujours humaine demain ? Voilà ce que je pense tous les soirs avant de m'endormir. J'ai peur. Pas de Nicolae ou de Lorie. Ni même de Drogo qui est pourtant le plus impulsif du quatuor. J'ai peur de Peter. Depuis que j'ai vu ses yeux devenir rouges. Depuis que j'ai vu ses longues canines menaçantes sortir. Depuis que je l'ai vu projeter violemment Loan contre le mur. J'avais pourtant essayé de me rassurer en me disant qu'il l'avait mérité, qu'il était devenu bien trop insistant envers moi. Que Peter avait simplement voulu me défendre. Mais je n'y arrivais pas. Chaque jour et chaque nuit, le souvenir de cette soirée un peu trop alcoolisée me hante. La vérité est que depuis ce jour, je ne me sens plus en sécurité ici. Peter avait pourtant essayé de me parler, de me rassurer en disant qu'il ne recommencerai plus jamais. Oh oui, il avait essayé. Mais c'est plus fort que moi. Les images me reviennent à partir du moment où je pose un pied dans la grande demeure des Bartholy jusqu'à celui où je la quitte. J'aimerais m'enfuir loin de tout ça mais il est trop tard. Je n'ai pas envie de décevoir Nicolae ou d'abandonner Lorie. Et de toute façon, je n'ai nul part où aller. Alors je reste. Je reste malgré la peur qui me ronge continuellement. 

Je me dépêche de me lever et de me préparer. Après avoir pris rapidement une douche, j'enfile un jean délavé et un tee-shirt blanc. Je prends une orange pour manger un peu sur la route, mon sac pour les cours et ma veste en cuir rouge. Je marche tranquillement dans Mystery Spell. Cela fait maintenant deux mois que je vis dans cette ville mystérieuse. Hormis mon problème avec Peter, je me suis plutôt bien intégrée ici. Je me suis inscrite à l'Université du coin, je me suis fait une meilleure amie et j'ai même eu le temps de rencontrer le stéréotype vivant de la peste blonde et superficielle comme on les voit dans les films... Je m'arrête devant l'appartement de Sarah et lui envoie un message pour la prévenir que je l'attends. Quelques minutes plus tard elle  me rejoins vêtue de l'uniforme de l'Université, que je n'ai toujours pas récupéré d'ailleurs. Ses cheveux bruns coupés aux épaules sont comme d'habitude décoiffés. Avec ses yeux marrons rieurs et son teint métissé, elle est très belle. Je le lui fais remarquer et elle me retourne le compliment en rougissant. Nous nous dirigeons ensuite vers la fac où nous allons passer la journée.